Scholz se prépare à affronter les électeurs en février prochain, après que la coalition qui lui permettait de gouverner a volé en éclat. L’enjeu est de taille pour l’Allemagne et aussi pour l’avenir de l’UE. Son parti, le SPD, essaye de reprendre la main mais se trouve pour le moment en mauvaise posture. L’AFD, le parti « dit » d’extrême droite est devant, crédité de 20%, il vient de compléter son programme en intégrant le Gexit. Une victoire de cette formation et un excellent score du parti de Sarah Wagenknecht annonceraient la fin de l’UE. Les mois qui arrivent doivent être scrutés avec attention. Deux cas de figures simplissimes se profilent. Soit cette volonté de quitter l’Europe sonne l’effondrement de l’AFD, les électeurs effrayés par l’idée de retrouver indépendance et souveraineté se réfugient dans la soumission complète à Bruxelles, soit il se produit l’inverse. On sait depuis le début que l’Euro n’était pas une monnaie assez forte pour l’industrie allemande, mais trop forte pour l’industrie française.
Dans le premier cas l’ambition de destruction des nations sera actée et nos partis Français, confortés dans le suivisme de cette philosophie ne changeront rien, si ce n’est l’hypocrite larme toujours de circonstance lorsque les derniers pans de nos souverainetés s’envoleront avec leur tacite et complice bénédiction. Il ne nous restera plus qu’à attendre l’écroulement définitif de nos sociétés, rongées par l’idéologie globaliste imposée par la princesse Ursula, la ruine qui aura succédé à toutes les mesures mortifères prises contre les Etats et un islam galopant qui grignote l’espace public. Soit l’AFD consolide sa position, voire augmente son résultat et gagne les élections et là une nouvelle ère permettra d’envisager l’avenir sous un autre prisme. Les annonces de démantèlement et d’effondrement de l’économie Allemande devraient apporter des voix au parti nationaliste. Dernière information, c’est cette fois le groupe Tyssen Krupp qui va licencier 11 000 salariés. Après BASF, Bosch, un nouveau mastodonte industriel s’écroule. Et parallèlement, le nouveau climat d’insécurité dope ce parti anti-immigration.
Dans ce laps de temps et fort de cette orientation, est-ce que le sujet du Frexit chez nous va s’inviter dans les débats ? Il ne faut sans doute pas y compter. Pleutrerie, compromission, manque d’imagination de la part des responsables des partis politiques représentés dans les parlements, à Paris et Bruxelles, les tiendront éloignés de cette réflexion stratégique. Certes ils se festonnent de souveraineté et se gargarisent de défendre les intérêts des Français, mais n’ont aucune volonté pour en faire un axe de combat. Ils l’intègrent systématiquement dans le magma Européen, ce qui n’a aucun sens, mais ça, ils ne l’ont toujours pas compris. Pour quelle raison ? La seule attitude qui sera la leur, est l’attente ! Ils attendront les résultats pour soit souffler, estimant secrètement qu’ils auront évité le pire, à savoir devoir prendre le même chemin et rompre leur discours rodé sur les vertus de l’UE, soit s’étonner et tenter de comprendre ce qui va se passer une fois que l’Allemagne aura dit adieu à l’UE, et que l’Euro ne sera plus qu’un souvenir.
Pourtant ils auraient la possibilité de se distinguer, de reprendre le sujet, et d’anticiper le résultat, en prévoyant les scénarii. S’intéresser à la proposition de l’AFD qui est d’en finir avec ce machin stalinien qu’est devenu la Commission Européenne, et de lui substituer une entente économique réduite à ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, une communauté économique, sans vision politique autre que faciliter les échanges sans imposer des normes ou se mêler d’immigration, de santé, de sécurité, d’énergie, de politique étrangère. Bref un comité de pays qui s’accorde au mieux des intérêts nationaux pour travailler de façon équitable. Imaginons un instant que l’AFD gagne que croyez-vous qu’il adviendra de l’UE ? Il y a les féroces macronistes et leurs alliés, centristes et LR qui vont gonfler les poitrines et dire, pas de soucis on va remplacer la locomotive, et devenir le moteur principal. Hérésie, pantalonnade que la réalité remettra en place. D’autres se sentiront pousser soudainement des ailes, non pas par conviction, mais par obligation et viendront nous expliquer que finalement ils ont toujours été pour un départ de ce machin bureaucratique, qu’ils ont même été les premiers à l’envisager pour certains, mais qu’ils ont dû y renoncer faute d’une fenêtre politique favorable, et blablabla… le constat sera alors accablant, il l’est déjà.
Nous n’avons que des imitateurs, des copieurs, et quand on est dans cette position il faut s’attendre à être éternellement le second. Si l’AFD gagne, ce que nous souhaitons au RPF, nous aurons une chance de retrouver notre souveraineté, non pas à la faveur d’un travail des oppositions, à leur constance à démontrer que cette Europe est néfaste pour tous les Européens et en priorité pour nous, Français, mais grâce à la clairvoyance intéressée des Allemands. Las de devoir supporter les erreurs de gestion des autres et surtout plongés à leur tour dans les affres d’une récession et un appauvrissement sans précédent, ils auront décidé de jouer la carte personnelle. Cet égoïsme pointé du doigt par la gauche bourgeoise, et une partie de la droite, comme le défaut le plus dirimant qui soit : penser à ses concitoyens avant de favoriser le voisin, ou pire, un commanditaire privé externe, quel odieux crime ! Se recentrer sur eux, ce que nous ne savons plus faire, puisque nous ne savons plus qu’obéir, et suivre autrui en pensant que nous influençons des décisions prises contre nous. En réalité, on ne tient jamais compte de notre avis, et pour cause, nous ne pesons plus rien. Dernier camouflet le ministre des Affaires « étranges », le bien heureux JN Barrot vient de signer un coup d’éclat comme seule notre diplomatie en est capable depuis Macron ! Se rendre dans un pays africain en visite officielle et une fois la visite terminée, apprendre que la France n’y est plus la bienvenue et qu’il faut reprendre nos cliques et nos claques et dégager ! Croyez-vous que face à de tels brillantissimes succès, on puisse avoir encore un poids quelque part dans le monde ? S’en persuader n’est plus possible dans le monde réel, mais reste d’actualité dans l’entre-soi parisien de nos élites wokistes déconnectées. En attendant, nous allons observer avec attention ce qui se passe chez nos voisins allemands. Espérons que des temps nouveaux arrivent enfin pour que surgisse ce réveil salutaire libérateur, avec à sa tête un ou des personnages rompant avec cette classe politique plus proche des gastéropodes que des fauves.
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Par Gilles La-Carb