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Au gouvernement américain, une lionne déguisée en bimbo

Je ne sais pas comment ils font aux USA, mais leurs femmes politiques sont très différentes des nôtres. Marjorie Taylor Greene porte la cinquantaine pimpante et son caractère bien trempé transparaît dans son regard. Pourquoi en France n’avons-nous que des Panot, des Soudais, des Tondelière, des Garrido et des Sardines ?

Un CV nickel

Lorsqu’elle a été appelée à rejoindre l’équipe de Musk-Ramaswamy pour participer à la chasse au gaspi, sa notoriété établie aux USA est devenue mondiale. Wikimerdia la qualifie d’extrême drouâte. Comme notre presse vendue et les Marie-Chantal islamo-gauchistes se disant féministes. De quoi nous rendre Marjorie sympathique !

Ses « exploits » ont fait frissonner la bien-pensance progressiste. Et parfois irrité des vieux croûtons compassés du GOP (Républicains). En tout cas, ceux qui l’ont traitée de bimbo à ses débuts en politique ont vite compris leur erreur.

Femme chef d’entreprise qui a réussi, elle s’engage à fond dans tout ce qu’elle entreprend. Sur les chantiers de construction, on la voyait, casque sur la tête, houspiller les cossards. Quand elle a décidé de se lancer en politique, elle a gagné un siège de « représentant » (députée) et perdu un mari. Pas grave, elle en a trouvé un autre. Et s’est faite réélire.

Elle traite publiquement George Soros de membre d’une cabale mondiale de pédophiles, mais il ne porte pas plainte. Curieux… Après les élections de mi-mandat de 2018, elle déclare que Ilhan Omar et Rashida Tlaïb font partie d’un plan d’invasion islamique de l’Amérique. Le prosélytisme agressif de ces deux voilées lui donne raison.

Et quand, après avoir été menacée de mort, Marjorie se met en scène dans une vidéo où elle tient un AR 15 fusil d’assaut léger pour les dames, en disant « je vous attends », elle est autrement plus crédible que Fripounette avec son « venez me chercher », protégé par 240 gardes mobiles et autant de CRS.

Elle est une ardente défenseur du deuxième amendement qui établit le droit du peuple à détenir et porter des armes. Que la jurisprudence étend à l’autodéfense et à la légitime défense.

Enfin, en mars 2022, elle a refusé de voter contre la suspension des relations commerciales avec la Russie et affirmé sans se laisser démonter que Zelensky est responsable de la guerre en Ukraine en raison de son rapprochement avec l’OTAN, qu’elle estime être une provocation préméditée contre la Russie. Trump jubile.

Un soutien indéfectible pour Trump

Même quand il était cerné par une meute des procéduriers voraces, elle n’a cessé de dénoncer les fraudes électorales de 2020. Parfois dans un langage fleuri qui, en France, lui vaudrait des invitations à la 17e chambre dite « des libertés ». Forme perverse de l’humour gaulois !

Mais en Amérique, ils ont le premier amendement. Je ne saurais trop préconiser d’imiter les Ricains sur ce point quand on aura réussi à nettoyer les écuries d’Augias.

Pour en revenir à Marjorie, en janvier 2019, elle a « liké » sur Facebook un commentaire disant qu’« une balle dans la tête serait plus rapide » pour destituer la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, coupable selon elle de haute trahison.

Elle en a rajouté ensuite en proposant d’assainir l’Amérique en fusillant ou en pendant Obama et Hillary Clinton. À un internaute qui lui demande : « Pouvons-nous les pendre maintenant ? » elle répond qu’on est en train de dresser les potences, mais que cela doit être fait avec discrétion, sinon des juges progressistes les laisseront s’échapper. Quintessence de l’humour yankee ? Il y a de la pionnière du far west chez cette femme.

Comme elle est intelligente, elle a vigoureusement condamné la vaccino mania imposée, et a affirmé son climato-scepticisme. Considérant, à juste titre, que les variations thermiques de la planète sont liées essentiellement à l’activité solaire. Et elle fustige l’usage odieux qu’en font les progressistes pour terroriser les populations et garder le pouvoir.

Va-t-elle jouer un rôle éminent en politique ?

Malgré ou à cause de ses excès verbaux, Trump la présente partout comme « une future étoile républicaine qui est forte sur tout et n’abandonne jamais. Une vraie gagnante ! ». Un bel hommage de la part de quelqu’un qu’on dit avare de compliments.

D’emblée, elle est décidée à jouer un rôle important au DOGE (Departement Of Government Efficiency) créé par Trump, pour Elon Musk et Vivek Ramaswamy. Le boss veut lui attribuer un comité spécial de surveillance des dépenses publiques, rattaché au DOGE. En privé, certains Républicains craignent que Greene, l’une des élues les plus incendiaires et combatives, finisse par dépasser les bornes.

D’autres Républicains rappellent qu’elle sut user de diplomatie pour s’imposer en Géorgie aux autres candidats, sans trop se fâcher avec eux. Et ils pensent qu’elle agira dans les limites fixées par Trump, comme elle l’a fait avec Kevin McCarthy, l’ancien président de la chambre à l’élection duquel elle s’était opposée, privilégiant ensuite l’unité des Républicains.

Aujourd’hui, il y a urgence à dégonfler un État obèse, paralytique et corrompu, et elle est décidée comme Musk et Ramaswamy à supprimer dans les plus brefs délais 2 milliards de dollars de dépenses inutiles du budget fédéral. Fonctionnaires parasites et subventions superfétatoires. Un objectif difficile mais réalisable « qui suscitera des remous ». Quand elle dit ça, on imagine qu’elle se délecte par avance des bastons à venir.

Elle a déjà listé les secteurs dont elle veut examiner les gaspillages, les fraudes et les abus. Cela inclut, entre autres, les contrats syndicaux fédéraux, le projet ferroviaire californien, les aides insensées à l’Ukraine, les subventions à de prétendus artistes progressistes, les ONG hors la loi qui aident les immigrants clandestins et les détraqués qui prétendent infliger une chirurgie d’affirmation du genre à des enfants. Liste non exhaustive. Elle demande au peuple américain de lui faire des suggestions.

Ni complaisance ni connivences

Comme ce fut le cas sous la présidence du calamiteux Biden. « J’ai moi-même critiqué mon propre parti à plusieurs reprises, dit-elle. Probablement autant de fois que j’ai dénoncé les abus des Démocrates. Donc je compte bien utiliser mon œil critique dans le comité de contrôle des dépenses. »

« Avec Marjorie, ça va secouer à Washington. Elle est exactement la personne qu’il nous faut », affirme Tony Gonzales, le représentant du Texas. Pour James Comer, le représentant du Kentucky, qui vient d’ouvrir une enquête sur les crapuleries de Biden et de sa famille de canailles, « Greene est le meilleur choix. Elle est très énergique et de haut niveau. »

Un gros point noir qu’il lui faudra gérer : comment rallier, ou au moins neutraliser, les parjures de son parti qui avaient lâché Trump ? Parmi ces irréductibles, beaucoup de has been comme Liz Cheney qui a perdu son mandat, et le sénateur Lindsay Graham, un ancien juge opposé à Trump depuis 2016 mais dont l’influence a diminué après le 5 novembre, même s’il bénéficie d’une solide assise populaire en Caroline du Sud.

En 2021, ces renégats et quelques autres félons Républicains l’avaient fait bannir de Twitter, où elle est revenue bien sûr, et plus grave, ils avaient réussi à l’exclure des comités du budget, de l’éducation et du travail au Congrès. J’espère qu’elle aura désormais les coudées assez franches pour leur faire payer cher leur traîtrise.

Elle aurait aussi quelques comptes à régler avec CNN qui s’est acharné contre elle. Mais je ne doute pas, vu son impétuosité naturelle, que Marjorie va remettre les pendules à l’heure. Du moins avec ceux qui ne sont pas encore allés, piteusement, faire allégeance à Trump. Comme Zuckerberg ou Mika Brzezinski et Joe Scarborough, stars de MSNBC, la chaîne la plus anti-Trump, quand ils ont vu leurs audiences s’écrouler.

Christian Navis

https://climatorealist.blogspot.com/

https://ripostelaique.com/au-gouvernement-americain-une-lionne-deguisee-en-bimbo.html

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