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La France, toujours en première ligne face à la menace djihadiste en Europe

afghanistan terrorisme
Neuf ans après le Bataclan, le terrorisme djihadiste continue de peser lourdement sur la France et l’Europe. Selon le dernier rapport d’Europol sur la menace terroriste dans l’Union européenne (UE), publié ce jeudi, l’Hexagone demeure en première ligne, enregistrant deux attaques meurtrières en 2023, à Arras et Paris, ainsi que six projets d’attentats déjoués. Avec un total de 80 attaques, sur les 120 recensées dans l’UE, la France cristallise une part significative des menaces. Ce chiffre, qui inclut des actions déjouées ou avortées, illustre une réalité préoccupante : malgré les efforts de prévention et de lutte contre le terrorisme, l’idéologie djihadiste reste une menace omniprésente, se nourrissant des tensions internationales, et exploitant les vulnérabilités numériques pour recruter et inciter à la violence.

Une menace djihadiste toujours plus ancrée

En 2023, les attaques djihadistes ont causé la mort de 6 personnes et fait douze blessés, dans l’Union européenne. Parmi les 14 attentats signalés, 2 se sont déroulés en France, faisant de l’Hexagone l’un des pays les plus touchés par cette idéologie mortifère. Ces attaques, souvent perpétrées par des acteurs isolés, témoignent d’une dynamique préoccupante : les individus radicalisés, souvent jeunes, agissent seuls après s’être immergés dans des communautés virtuelles djihadistes.

Un phénomène en expansion

Le rapport d’Europol met également en lumière une augmentation significative des arrestations liées au djihadisme : 334 individus appréhendés en 2023, contre 266 en 2022. Parmi eux, 62 arrestations ont eu lieu en France, confirmant le rôle de premier plan du pays dans la lutte contre cette menace. Les interpellations concernent principalement des infractions liées à l’appartenance à une organisation terroriste, à la planification d’attentats ou au financement d’activités terroristes. Ces chiffres reflètent une mobilisation constante des autorités françaises face à un phénomène qui, loin de s’essouffler, semble évoluer et s’adapter aux nouvelles réalités culturelles et géopolitiques.

Une montée inquiétante de la radicalisation des mineurs

Le rapport souligne le rôle central d’Internet et des réseaux sociaux dans la propagation de l’idéologie djihadiste. Les groupes terroristes, qu’il s’agisse de l’État islamique ou d’Al-Qaïda, ont su s’approprier les outils numériques pour toucher une audience jeune et élargie. Europol alerte sur l’utilisation croissante de vidéos courtes, de chansons et de mèmes - blague visuelle ou textuelle qui se propage et se transforme rapidement sur Internet - adaptés aux préférences des jeunes publics. Ces contenus, largement diffusés sur des plates-formes peu modérées ou cryptées, accélèrent le processus de radicalisation, réduisant le temps entre l’exposition aux idées djihadistes et le passage à l’acte.

La France, comme d’autres pays européens, fait face à une montée inquiétante de la radicalisation chez les mineurs. En 2023, plusieurs jeunes ont été arrêtés pour avoir planifié des attentats, souvent après avoir été exposés à de la propagande en ligne. À Paris, un adolescent a été interpellé pour son implication dans une tentative de recréer un réseau inspiré par l’État islamique. Ce phénomène, amplifié par les récents conflits internationaux comme celui à Gaza, pose des défis majeurs aux services de sécurité, confrontés à des acteurs de plus en plus jeunes et difficiles à détecter.

Julien Tellier

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