L'association « Lichen » fut chargée de cette lourde mission. Sérieux garanti. Ses membres les plus éminents sont un bouleau pleureur et un coquelicot... L'arbre en question a obtenu ce poste prestigieux car « son dernier élagage fut brutal et depuis, il est encore plus pleureur ». Le sketch monte en puissance. L'oratrice ne peut réprimer un rire. D'autres se font entendre dans l'assemblée.
Dialogue inter-espèces
Moyennant 3.000 euros, l'association se devait de « prendre en compte les intérêts des vivants non humains, d'orienter les décisions politiques autour d'un enjeu d'aménagement local ». Le tout se déroulant sous les bons auspices « d'une assemblée partie prenante, humaines et non humaines ». De source bien informée, un pissenlit de gauche proposa des mesures déterminantes pour l'avenir de l'aménagement local. Son interview est à lire dans les pages saumon du Figaro.
Pour ces échanges entre plantes et salariés de la ville, ces derniers étaient conviés « à entrer dans le dialogue inter-espèce au travers d'un jeu de rôle ». Le principe en est simple. L'agent de sécurité devenu arbuste converse avec un dealer planté dans un hall d'entrée depuis trois semaines. Entre nouveaux venus dans la botanique, l'échange est fraternel.
Au terme de cet exposé des louables intentions de la sphère écolo municipale, Laurence Croizier estime que ce type de dépense n'est « clairement pas possible ». Dans une autre vidéo, l'ex-adjointe au maire de Lyon, Nathalie Perrin-Gilbert, dresse la liste des contrats consacrés à la communication signés cet été par la municipalité. Pour un total de 7,5 millions d'euros ! Après le bouleau, au tour des Lyonnais de pleurer.