L’affaire ne s’arrête, hélas, pas là. Entre le 4 et le 18 février 2025, cinq autres hommes ont été interpellés dans le cadre de cette enquête. Il se trouve, en effet, que l’individu interpellé en septembre 2024 n’agissait pas seul : selon Le Parisien, le trentenaire aurait fourni des enfants à plusieurs prédateurs pédophiles, originaires de France mais aussi de l’étranger. Quatre victimes, entre quatre mois et cinq ans, ont déjà été identifiées.
Un profil qui suscite l’embarras
À la tête de ce réseau de l’horreur, Pierre-Alain C. présente un profil tout à fait saisissant. Lui-même père d’un enfant de quatre ans, l’homme est un aide-soignant qui n’avait jusqu’à maintenant jamais fait parler de lui en mal. Il avait même obtenu, en décembre 2023, un agrément de l’aide sociale à l’enfance lui permettant de devenir famille d’accueil. Très engagé, le suspect s’avère également être un militant LGBT et ancien candidat aux élections départementales de 2021 sous l'étiquette de La France insoumise… Il a été exclu du parti dès la révélation des faits qui lui sont reprochés.
Étrangement - ou pas -, cette appartenance politique à l’extrême gauche a disparu de certaines chroniques. TF1, par exemple, a consacré un sujet à la scabreuse affaire sans évoquer une seule fois l’engagement idéologique du principal prévenu. Idem pour France 3 et France Bleu, qui se sont contentés d’évoquer un vague « assistant familial ».
Le silence gêné de Libération
Sur le site de Libération, c’est encore pire : on ne trouve pas trace de cette affaire. Tout simplement. Le média de gauche aurait-il été plus bavard, si l’accusé avait été un militant de droite ? En tout état de cause, il avait la langue mieux pendue lorsqu’il s’agissait d’accabler, en juin 2024, un candidat RN, accusé à tort d’avoir commis une blague antisémite sur les réseaux sociaux. Un fait qui, même s’il avait été avéré, aurait été cent fois moins grave que les atrocités dont est accusé Pierre-Alain C.
https://twitter.com/ojim_france/status/1893313975737094649
Un autre aspect de l’affaire nantaise aurait pourtant dû susciter l’intérêt le plus vif de nos confrères de Libération : la soumission chimique des victimes. Il paraît, en effet, que les enfants identifiés par la police auraient été drogués avant d’être abusés par le réseau de violeurs. Cette dimension médicamenteuse avait passionné Libération à l’époque de l’affaire Pélicot et justifié la publication d’innombrables articles indignés. Rien de tel, pour les petites victimes du militant LFI. Pour elles, ni reportage, ni éditorial. Pas la moindre ligne. Mais peut-être ne fallait-il pas s’attendre à mieux, de la part d’un journal qui faisait la promotion de la pédophilie, dans les années 70 ?