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Le show de la Maison Blanche

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par Olivier Perceval

Trump a humilié son vassal Zelensky en public dans un exercice télévisuel de pseudo-diplomatie où il essayait d’escroquer sa victime de 300 milliards (voire 500) sous forme de terres rares. Quand l’autre a regimbé, il a été tout simplement éconduit, non sans essuyer tous les reproches que peut produire l’arrogance états-unienne.

Or, donc l’Ukraine devrait dire merci et être reconnaissante de l’armement fourni par l’empire transatlantique durant la guerre. En bon épicier, Trump a exigé le remboursement d’une dette contractée sous le gouvernement Biden qui poussait à la guerre à outrance avec le soutien aveugle et hystérique du roquet européen.

Nous ne sommes pas des partisans inconditionnels de Zelensky. Il a su utiliser lui aussi les médias avec outrance, en homme de télévision qu’il est, comme Trump, mais il s’est laissé piéger, sans doute par une trop grande confiance en son talent de communiquant, en allant à Washington sur le conseil de Macron.

L’Ukraine de Zelensky n’a en réalité été que l’instrument interposé d’une guerre entre les États-Unis et la Russie de Poutine.

Ce qui résulte de cette démonstration, c’est que l’Amérique n’est pas un allié fiable. Que ce soit l’Afghanistan ou l’Ukraine, il y a tout à perdre à se mettre sous le parapluie américain. L’Europe est aujourd’hui en train d’en faire les frais, qui vient d’être insultée par Trump comme ayant été créée pour nuire à l’Amérique. Créée par qui ? Mais par Washington bien sûr avec notamment l’agent de la CIA Jean Monnet dans le bureau ovale juste après la Seconde Guerre mondiale. Il fallait une puissance économiquement forte, inféodée aux États-Unis sur le plan de la sécurité internationale et susceptible d’acheter les produits américains. C’est pourquoi De Gaulle n’était pas apprécié de l’autre côté de l’Atlantique, la France fabriquant son armement, refusant de jouer la partition de l’Otan et développant une économie indépendante ne s’inscrivant pas nécessairement dans le plan de mondialisation prévu par l’oncle Sam.

Faut-il rappeler que la révolution de Maïdan en 2014 a été orchestrée et financée à hauteur de cinq milliards de dollars par les Américains, comme s’en est vantée Victoria Noland, ancienne sous-secrétaire d’État pour les Affaires politiques des États-Unis ? Faut-il aussi rappeler les attentats perpétrés par la CIA contre les pipe-lines Nord Stream 2 et 1, pour imposer la rupture entre l’Europe et la Russie et rendre incontournable par la suite le gaz liquéfié d’outre-Atlantique ? Faut-il, enfin,rappeler à l’origine de ce conflit la volonté très claire de l’Otan d’intégrer l’Ukraine dans ses rangs, soutenue en cela par l’UE.

Il n’en fallait pas moins pour que l’ours sorte de sa caverne, d’autant que Kiev s’apprêtait à jeter ses divisions rassemblées autour du Dombas pour écraser cette province russophone qui avait le culot de résister vaillamment aux assauts des brigades mécanisées depuis des mois.

Zelensky russophone lui-même, ne souhaitait pas au début de son mandat faire la guerre aux Russes, mais sous la pression de Bruxelles et de Washington, il s’est mis à penser que ces alliances lourdes et puissantes lui permettraient de vaincre.

Aujourd’hui, après que Biden commençait déjà à se retirer sur la pointe des pieds, Trump, peu soucieux d’assumer un tant soit peu les erreurs de l’Amérique d’hier, abandonne l’Ukraine en rase campagne et demande (ordonne ?) à l’Europe d’assurer sa protection. Ce que, bien sûr, cette dernière est bien incapable de faire, malgré les coups de menton et les déclarations viriles de Macron qui commence lui aussi à se retrouver bien seul sur ce front-là.

Les va-t-en-guerre de l’UE n’ont du reste jamais été capables de faire autre chose que de pousser des cris d’orfraies en multipliant des batteries de sanctions aussi ridicules qu’inefficaces (en revanche très efficaces contre les pays de l’UE par retour de boomerang).

L’Ukraine et toute l’Europe sont reléguées à la figuration, tandis que les États-Unis, le regard irrésistiblement tourné vars le Pacifique, et la Russie régleront leurs différends sur notre dos.

Macron et von der Leyen espéraient que la guerre d’Ukraine permettrait de passer à l’Europe fédérale, aux dépens des nations. Ils vont essayer de nous vendre une défense européenne qui a peu de chances de voir le jour, d’autant que les deux empires qui méprisent cette Europe bavarde et wokiste, ne veulent aujourd’hui considérer que les nations historiques.

Mais le seul espoir que nous puissions nourrir, c’est la fin de cette guerre fratricide ; on parle d’un million de morts et blessés et de grandes zones dévastées, d’une économie exsangue. L’Ukraine a assez souffert, il faut mettre fin à ce calvaire.

https://www.actionfrancaise.net/2025/03/03/le-show-de-la-maison-blanche/

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