
Dix-neuf personnes ont été interpellées à Marseille, Perpignan et en Espagne, soupçonnées d’avoir organisé plusieurs réseaux de trafic de migrants.
Un trajet de 160 milles nautiques (300 kilomètres) complété à l’aide d’un bateau semi-rigide de 8,5 mètres, équipé d’un puissant moteur hors-bord et dans lequel une dizaine de passagers s’entassaient contre la somme de 9.000 euros par personne. Le pilote était pour sa part payé 18.000 euros par trajet et lors des auditions, a été évoqué par l’un des mis en cause le versement de 18.000 euros à des agents de la marine algérienne pour qu’elle ferme les yeux.
Après leur arrivée en Espagne, les migrants étaient ensuite pris en charge par une seconde équipe depuis le Perthus et la Jonquera, à la frontière française où moyennant entre 150 et 300 euros par personne, ils étaient transportés par les petites routes pyrénéennes jusqu’à la gare de Perpignan, voire de Montpellier ou Toulouse.
Ces réseaux bénéficiaient en outre de la complicité de logeurs, pour l’essentiel issus de l’entourage des trafiquants et d’un hôtelier de Perpignan peu regardant. En tout, les enquêteurs estiment que près de 1.700 personnes, en majorité de nationalité algérienne, mais aussi provenant d’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, sont entrées illégalement en France par ces réseaux.