
EDF est au pied du mur et doit augmenter ses prix pour financer son développement. Comment en est-on arrivé là, nous qui avions l’électricité la moins chère d’Europe grâce à un parc nucléaire enviable ? Plusieurs raisons et la première, évidente, la sortie progressive du nucléaire, sous la pression d’une poignée d’écologistes, représentatifs de personne mais qui ont pourtant pignon sur rue et une influence sans commune mesure avec leur légitimité populaire. Le nucléaire, dans un premier temps remplacé par rien, il fallait, comme le préconisent toujours ces écologistes, adopter un mode de vie frugal. Si on les écoute, nous allons redevenir des australopithèques. Avec tout ce qui va de paire, c’est à dire, perte de la branche industrielle, perte de compétence, qui font qu’au bout du compte, nous serions tout juste capables de construire une centrale neuve sans faire appel à des entreprises étrangères.
Dans un second temps, au nom de la « transition écologique », un concept inventé de toutes pièces, il a fallu installer des éoliennes et des panneaux solaires, tout cela venant de l’étranger et dont le côté écologique est largement discutable. Recouvrir des terres agricoles de panneaux, ou défoncer le fond de la mer pour installer des socles en béton peut faire gratter la tête. Concept inventé de toutes pièces, pas pour produire de l’énergie, puisqu’elle est intermittente, rare, chère et peu puissante, mais pour aspirer des capitaux publics, nos impôts et les donner à des entreprises privées chargées d’installer ces moulins à vent et autres panneaux venant de Chine. Plusieurs dizaines de milliards, entre 120 et 150 sur quelques années.
Troisième voie, créer des entreprises fantoches, qui ne produisent rien, achètent du courant à bas prix à EDF, obligé de le leur vendre à perte, par Macron entre autres et qui le revendent aux particuliers et entreprises, moyennant l’engraissement au passage, d’actionnaires amis et sans doute de manière plus opaque, des circuits financiers qui nous échappent. Ainsi EDF est forcé de brader littéralement jusqu’à 25 % de sa production, au titre de la « libre concurrence », les arnaques sont toujours habillées de beaux mots positifs. Ce n’est pas de la vraie concurrence puisque ces revendeurs ne produisent rien mais ne font que acheter et revendre, c’est juste un tour de passe-passe.
Quatrième axe, le manque d’entretien des infrastructures, nucléaires, hydroélectriques, principalement qui rendent aujourd’hui les investissements de remise à niveau colossaux. Sans parler des sabotages, la fermeture de Fessenheim, l’arrêt du projet nucléaire Astrid, tout cela par Macron encore lui. Toujours lui, qui vend Alstom, le fait racheter, puis relance des trucs, l’EPR2 et les réacteurs de quatrième génération, dans une politique qui semble de gribouille mais dans laquelle quelques uns s’en mettent plein les poches. La solution évidente, que nous préconisions au RPF, était est d’arrêter les fameux intermédiaires inutiles, cesser d’obliger EDF à brader son courant, cesser aussi de l’obliger à acheter très cher du courant aux exploitants d’éoliennes et sortir du concept de « transition écologique » qui est une arnaque en règle.
Et comme toujours, après avoir largement contribué à mettre EDF en difficulté, le président explique qu’il va redresser cette entreprise, réindustrialiser, réparer… mais non, il va en réalité continuer de couler le fleuron national qui a l’outrecuidance de ne pas mourir assez vite. Pour accélérer les choses, revoilà notre fossoyeuse en chef, l’écologiste obtuse Dominique Voynet, nommée à la tête d’une instance nucléaire, on se demande si vraiment tout cela va dans le bon sens. Et comme à EDF, ça renâclait un peu, l’Élysée a annoncé récemment le débarquement du PDG d’EDF, Luc Rémont, en poste depuis l’automne 2022. Emmanuel Macron, toujours lui, utilise cette prérogative au titre de l’article 13 de la Constitution. Bernard Fontana, actuel patron de Framatome et Arabelle Solutions, deux filiales d’EDF, va le remplacer dès avril et pour certains observateurs avisés, il est évidemment question de nommer un type moins regardant sur la liquidation de la boîte. On sait depuis longtemps que l’Europe ne veut plus d’EDF qui donne trop d’avantage à la France avec cette électricité propre et pas chère et qui, dans son quasi-monopole, heurte cette idée de concurrence sauvage. Encore un petit effort donc et Macron aura terminé le boulot de liquidation, traduit pour nous par une explosion des factures énergétiques et par la clé sous la porte pour des dizaines de milliers de PME.
https://rassemblementdupeuplefrancaiscom.wordpress.com/2025/03/23/le-suicide-electrique-francais/