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Un sondage donnant Marine à 37 % au 1er tour explique-t-il le jugement ?

La démocratie en France est tout aussi malmenée que dans une dictature. Quand on ne prive pas le RN de sa victoire aux législatives, on prive ses électeurs de leur candidate à la présidentielle.

Beaucoup y verront une diabolique machination des mondialistes pour barrer la triple finaliste de la présidentielle, alors qu’elle arrive aux portes du pouvoir et pèse 125 députés au sein de l’Assemblée nationale.

Avec ce jugement d’une sévérité sans pareille, torpillant de fait la liberté de l’électeur de pouvoir choisir son candidat, on ne peut s’empêcher de regarder ce qui se passe en Roumanie ou en Turquie.

Certes, cette décision de justice est souveraine mais cela ne lui confère pas un label d’impartialité. Le fait est que le résultat final est le même qu’en Turquie ou en Roumanie : une candidate favorite de l’élection présidentielle est empêchée de se présenter et des millions d’électeurs sont privés de leur choix.

On se demande si tout cela ne relève pas de la même logique que celle qui a accompagné les législatives, où tout a été mis en oeuvre pour priver le RN de sa victoire. Il est certain que la sévérité du jugement, privant au bas mot 15 millions d’électeurs de leur candidate, a de quoi écœurer le plus fataliste des électeurs.

La décapitation du RN a tout du coup d’Etat judiciaire, comme dans l’affaire Fillon. Mais celui-ci avait quand même eu le droit de se présenter. Ce jugement historique ne va pas calmer le climat politique d’ici 2027.

À l’étranger, les critiques vont bon train, tant l’atteinte à la liberté est flagrante.

Marine n’y croyait pas. À la Tribune du Dimanche, elle déclarait :

« Je lis ici et là que nous serions fébriles. Personnellement, je ne le suis pas, mais je comprends qu’on puisse l‘être : avec l’exécution provisoire, les juges ont un droit de vie ou de mort sur notre mouvement. Je ne crois pas qu’ils iront jusque-là »

Dans le camp RN, tout le monde pariait sur une inéligibilité mais sans exécution provisoire.

Mauvaise pioche ! Marine avait sans doute oublié le terrible aveu de la procureure de la République Louise Neyton, qui s’était exprimée lors des réquisitions du parquet de Paris le 13 novembre 2024 :

« Je ne peux pas demander une relaxe. Ça me ferait trop mal. Je m’en rapporte donc à la décision du tribunal »

Avec un tel boulet aux pieds, aux forts relents politiques, Marine allait à l’abattoir.

Un dernier sondage pour le JDD la donnait  à 37 % au premier tour de la présidentielle, face à Faure, Attal et Wauquiez. Environ 12 points d’avance sur le second. Sur quatre scénarios étudiés, Marine obtient au minimum 34 % des suffrages, quelle que soit la configuration.

Autant dire que sans fraude ou sans magouille de type Fillon, Marine avait toutes ses chances d’accéder à la magistrature suprême.

Ce verdict est d’autant plus inique que le Conseil constitutionnel vient de rendre un avis, estimant que « l’exécution provisoire d’un jugement d’inéligibilité ne saurait l’emporter sur la préservation de la liberté de l’électeur« .

La justice vient donc de saborder cette liberté élémentaire de toute démocratie digne de ce nom. C’est une atteinte à la liberté du peuple souverain, ni plus ni moins.

En attendant, Marine va se battre, en espérant que le jugement en appel ne tardera pas trop. 2027, reste son objectif. 

Jacques Guillemain

https://ripostelaique.com/un-sondage-donnant-marine-a-37-au-1er-tour-explique-t-il-le-jugement.html

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