
Les atteintes à la laïcité à l’école sont devenue régulières et toujours dans les établissements situés en zones sensibles, où rappelons le, la moitié des professeurs s’autocensurent dans leurs cours, en Français, Philosophie, Sciences ou Histoire, juste pour rester en vie face aux menaces parfaitement explicites qui sont allées jusqu’à l’égorgement pur et simple, le tout par des élèves ou leurs proches, de confession musulmane. Ils sont toujours à la chasse de tout ce qui pourrait leur apparaître comme une forme de blasphème, y compris si le professeur reste dans la réalité historique factuelle. La semaine dernière, une fois de plus, une enseignante a été prise à partie et filmée à son insu après avoir demandé à une élève de retirer son voile. Une enquête est en cours, a fait savoir le procureur de la République de Nantes.
En réalité, la professeur avait demandé la chose poliment, en indiquant que le voile pourrait être remis une fois l’élève sortie de l’établissement. Ceci en toute légalité puisque depuis la loi de 2004, le port du voile est formellement interdit au collège et au lycée. Sur le moment, « la collégienne a coopéré », fait semblant surtout, puisque quelques minutes plus tard, plusieurs élèves s’en sont pris à l’enseignante, estimant qu’elle n’avait pas à lui demander cela. La scène des menaces a même été filmée et l’altercation a été publiée sur les réseaux sociaux, où elle n’est toutefois restée que quelques minutes en ligne. La professeure a « porté plainte à la suite de la captation d’images sans son consentement ».
« L’élève qui a filmé l’enseignante sans son autorisation a été sanctionné », explique le rectorat, est passé en conseil de discipline et a écopé d’une lourde sanction. Pour les autres suites, une enquête est en cours et ne préjuge de rien sur les menaces dont pourrait faire à nouveau l’objet, la professeur courageuse qui a repris son travail dès le lendemain. Le problème est qu’on ne peut pas entrer dans un cycle permanent de provocations et de sanctions, de plus en plus souvent, toujours avec ces mêmes profils d’élèves, soutenues par les garçons de la communauté. Il faut élargir la loi de 2004 aux établissements du supérieur, cours, examens, stages en entreprises, présence sur les campus et punir de manière systématique par le retrait des allocations familiales et des bourses d’études. Evidemment renvoyer dans les pays d’origine quand ces provocations, port et soutien, sont le fait d’étudiants étrangers.
Et surtout ne pas laisser aux professeurs, responsables d’établissements scolaires et de lieux de stages la responsabilité de décider ou non. Ils doivent être cautionnés par une loi cadre et protégés de ces altercations qui sont en réalité des tests répétés de la solidité de nos institutions, avec pour objectif, évidemment, de submerger, noyer sous le nombre, en espérant que la profusion de provocations conduira à une acceptation quasi-obligatoire et sous la menace des éléments visibles de l’islam dans l’ensemble du système scolaire qui est depuis des décennies un objectif affiché des radicaux. On peut remonter jusqu’au début des années 90, avec Creil et la Nevers, donc une trentaine d’années de provocations qui avaient justement généré la loi de 2004. Les multiples récidives depuis la promulgation de cette loi montrent bien qu’elle n’a pas atteint son objectif de faire cesser les tentatives d’imposition du voile et quand une loi ne suffit pas, il faut la durcir. L’argument de la suppression des bourses et allocations est sans doute susceptible d’avoir une meilleure efficacité et va falloir y songer à un moment où en plus de l’école, le sport associatif, professionnel et de compétition est lui aussi victime d’attaques.