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23 centimes de hausse sur les taxes carburants ? Ça va flamber !

  

ETS2. Retenez bien ce nom, car on risque d’en parler dans les prochains jours.

Et ce ne sera pas en bien. Cette taxe carbone pourrait faire flamber les prix des carburants de 23 centimes par litre. 

On a eu les Gilets Jaunes pour moins que cela. Entre les ZFE, les malus divers, les limitations de circulation et maintenant ces taxes carburants ETS2, tous les ingrédients d’une nouvelle crise sociale sont réunis.

De quoi remettre les carburants au-delà de 2 €/l

L’Ufip Énergies et Mobilité (Union française des industries pétrolières) tire la sonnette d’alarme. L’Emissions Trading System 2 est un énième dispositif européen visant à imposer un coût aux émissions de CO2. Pour les carburants, ce sont les pétroliers et les distributeurs qui en seront redevables. Mais, sans surprise, ils répercuteront immédiatement cette taxe sur les prix à la pompe.

ETS2, couplée à un mécanisme de fiscalité environnementale, devrait, selon l’UFIP EM, engranger 23 centimes de taxe. En ajoutant les 20 % de TVA (taxe sur la taxe), on frôle les 30 centimes. De quoi ramener le gazole à 2 € et faire allègrement franchir cette barre aux carburants SP 95 E10 et SP 98.

Même dans le scénario le plus optimiste, une hausse de 10 centimes suffirait à provoquer un mouvement de contestation. La hausse moyenne pourrait être de 15 centimes. Et ce n’est pas tout : ETS2 va également toucher le chauffage, ce qui signifie une double sanction pour les ménages français. Pourtant, la France est déjà l’un des meilleurs élèves en matière d’émissions de CO2 grâce à son électricité nucléaire et un marché automobile historiquement orienté vers les petits moteurs.

Une nouvelle fracture sociale en vue

Comme pour les industriels contraints d’acheter des crédits carbone ou des droits à polluer, les automobilistes seront les prochaines victimes de cette taxation écologique à marche forcée. Pendant ce temps, l’État finance sur le dos de tous les Français des aides aux véhicules électriques. Or, ces véhicules restent inaccessibles pour une grande partie de la population : peu de ménages peuvent se permettre d’investir plus de 30 000 € dans une voiture neuve.

À cela s’ajoute l’obligation d’incorporer du biocarburant, plus cher que le carburant fossile. Résultat : un cocktail explosif qui pourrait faire grimper le prix du carburant à des niveaux insoutenables. Selon l’UFIP EM, aux 15 centimes d’euros par litre de taxes carburants via l’ETS2 s’ajoutent 8 c€/l pour les CEE (avec un potentiel de 16 c€/l) et environ 6 c€/l pour l’intégration des biocarburants.

Et encore, le baril de pétrole est relativement bas en ce moment. Imaginez ce qui arrivera en cas de remontée des cours… Cette nouvelle réjouira sans doute ceux qui peuvent se payer une Tesla à 46 000 € hors option, tandis que les autres devront se serrer la ceinture. Le mécontentement populaire grandit, et un nouveau mouvement de contestation voit le jour sous l’impulsion d’Alexandre Jardin et d’autres figures engagées.

Les bourgeois regardent les gueux de toute leur morgue.

Une industrie automobile sacrifiée

L’ETS2 ne se contente pas de pénaliser les automobilistes : elle frappe aussi l’industrie automobile européenne. Alors que le secteur subit déjà les effets des normes environnementales toujours plus strictes, cette taxe risque d’accélérer la désindustrialisation et de favoriser l’importation de véhicules chinois, moins chers et produits sans les mêmes contraintes écologiques. Paradoxalement, ces décisions risquent donc de nuire davantage à l’environnement en encourageant la délocalisation de la production.

Les zones rurales et périurbaines seront particulièrement touchées.

Contrairement aux grandes villes où les transports en commun sont une alternative, ces populations n’ont souvent pas d’autre choix que d’utiliser leur voiture. Ce sont elles qui paieront le prix fort de cette transition imposée.

Même l’éthanol menacé

Et pour finir, une dernière mauvaise nouvelle : l’avantage fiscal de l’éthanol pourrait être supprimé. Ce carburant, pourtant moins émetteur de CO2 fossile, risque de devenir moins attractif. La France, qui produisait énormément de betteraves sucrières, voit cette filière menacée par des décisions absurdes, après avoir déjà été fragilisée par la taxation du sucre et l’interdiction de certains traitements des graines.

Pourtant, cela permet de produire localement de l’éthanol très demandé par l’industrie et qui pourrait servir à nous sevrer un peu du pétrole étranger.

Vers une nouvelle jacquerie ?

À force d’empiler taxes carburants, réglementations et restrictions, les autorités créent les conditions d’une nouvelle explosion sociale. Entre ZFE, véhicules de plus en plus chers, assurances en hausse et carburants à prix d’or, le mécontentement gronde. Les classes populaires et moyennes, déjà écrasées par l’inflation, pourraient ne pas rester silencieuses bien longtemps.

Et les Shadoks pompaient, pompaient… jusqu’à ce que tout explose.

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