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Sonia Mabrouk met un vent à BFM TV : elle reste sur CNews !

Capture d'écran
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La rumeur couvait depuis plusieurs jours : Sonia Mabrouk allait quitter CNews et rejoindre BFM TV. La journaliste a reconnu qu’elle avait été contactée par les concurrents directs de la chaîne où elle travaille, mais a clarifié les choses, ce 6 mai. « C’est au nom d’une longue continuité et d’un fort attachement depuis de nombreuses années (14 ans sur Europe 1 et 7 ans sur CNews) que je vais poursuivre mon compagnonnage avec les équipes #Europe1 #Cnews #Canal ».

Si personne n’aurait pu lui reprocher de changer de crèmerie — cela fait partie d’une carrière dans les médias —, Sonia Mabrouk joue donc la carte de la fidélité, du temps long et du courage : il en faut, pour rester sur CNews dont il ne manque pas de députés LFI pour demander, après celle de C8, la fermeture ! N’imaginant pas qu’elle quitte la chaîne, Pascal Praud a d’ailleurs salué l’information avec joie : « Son talent est unique et sa présence indispensable à CNews. Au delà de ses qualités professionnelles que chacun connaît, Sonia montre une intelligence du cœur peu commune. Quelle joie de continuer à travailler avec elle ! »

Une joie partagée par les téléspectateurs de Midi News (12h-14h), comme on le constate en lisant les commentaires sous le post de Sonia Mabrouk. « Sage décision de rester à la maison, ma chère Sonia, là où vous n’êtes pas bridée et où votre liberté de ton est pleine et entière. Ça n’aurait pas été le cas ailleurs », dit l’un. « Ailleurs », c’est donc BFM, qu’un autre téléspectateur qualifie de « chaîne toxique » : « Je suis ravi que vous restiez sur CNews. Bravo mille fois, il n’y a pas que l’argent dans la vie. Bravo. » Quelques mal-aimables reprochent à Sonia Mabrouk d’être « une beurette qui partage la haine des musulmans » ou d’« oublier ses origines » en restant « dans un groupe d’extrême droite ». Comment ramener une personne à ses origines ethniques et religieuses en faisant abstraction de ses convictions politiques et sociétales. Celles de cette intervieweuse pugnace d’origine tunisienne sont connues : « Je suis musulmane mais j’adhère pleinement à la civilisation occidentale »déclarait-elle à Causeur. Cela, certains ne le lui pardonneront jamais.

Sur X, réactions de quelques pisse-froid à l'annonce de Sonia Mabrouk.

BFM TV en panique

En difficulté — le départ de Marc-Olivier Fogiel, l’été dernier —, BFM entendait remonter ses audiences en faisant à une des journalistes phares de CNews « une belle proposition ». Depuis quelques mois, comme on sait, la chaîne de Vincent Bolloré devance systématiquement BFM, confirmant une tendance sensible, mois après mois. Sonia Mabrouk contribue quotidiennement à ce succès. Le 31 mars dernier, Midi News a rassemblé 541.000 téléspectateurs, soit 6 % de part d’audience.

Les grandes équipes de foot le savent : il ne suffit pas de piquer un joueur à une autre équipe pour remonter dans le classement. En cherchant à débaucher Sonia Mabrouk, BFM faisait un calcul à courte vue, basé sur le buzz et comptant sur un transfert de téléspectateurs désireux de suivre leur journaliste préférée. Mais BFM n’en aurait gagné que peu. Tout attachés qu’ils sont à Sonia Mabrouk, les téléspectateurs le sont aussi à Christine Kelly, Gabrielle Cluzel, Laurence Ferrari, Charlotte d’Ornellas, Pascal Praud, etc., et n’abandonneront pas aisément une chaîne à l’identité aussi affirmée que CNews.

Pas une « vraie journaliste » ?

Les difficultés de BFM sont liées à sa ligne éditoriale. Bien des Français se reconnaissent dans celle de CNews, alors que BFM se montre incapable de prendre le virage droitier de l’opinion et demeure figée sur des grilles de lecture immigrationnistes, européistes, technocratiques qui donnent la nausée à de plus en plus de téléspectateurs.

En imaginant que BFM lui laisse sa liberté de ton, Sonia Mabrouk risquait de servir de caution conservatrice dans un environnement progressiste qui l’aurait entraînée dans sa chute. L’éditorialiste de Libération, Thomas Legrand, aurait persisté à lui dénier la qualité de « vraie journaliste »… ce que démentent et sa carte de presse et sa carrière. Qu’aurait été faire Sonia Mabrouk, à qui l’avenir appartient, dans ce cabinet des antiques ? Sa place de journaliste non conformiste est sur CNews mieux que partout ailleurs.

Samuel Martin

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