Alors que la proposition de loi sur les soins palliatifs fait l’unanimité, du moins dans son principe, tel n’est pas le cas de celle sur la fin de vie légalisant l’euthanasie et le suicide assisté.
Que François Bayrou ait obtenu la scission du texte initial qui portait à la fois sur les deux sujets est assurément une bonne chose : cela aura permis de clarifier le fait qu’il s’agit de deux propositions en soi antinomiques, la première visant à accompagner les personnes en fin de vie — vivre dans la dignité jusqu’à son dernier soupir —, tandis que la secondeinstrumentalise la notion de dignité pour mieux la subvertir — « mourir dans la dignité » —, faisant de la mort une thérapie parmi d’autres. Que le second texte repose sur un mensonge, le fait même d’assimiler à une mort naturelle la mort provoquée suffit à le prouver. Le débat a lieu non seulement à l’Assemblée mais également dans la société.
Professionnels du soin, médecins, juristes s’inquiètent et le font savoir : ils réprouvent dans leur grande majorité la légalisation de l’assassinat des vieux et des malades, en attendant un élargissement du champ d’application du texte que permet le flou de sa rédaction. De plus, piquer un malade revenant moins cher que de l’accompagner jusqu’au terme naturel de son existence, il va de soi que le texte sur les soins palliatifs se verra privé de tout moyen, surtout dans le contexte budgétaire actuel.
L’Action française affirme son opposition de principe à la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté et soutient avec fermeté tous ceux qui s’y opposent.
https://www.actionfrancaise.net/2025/05/15/communique-daction-francaise-legaliser-leuthanasie/