par Lucas Leiroz
Pour Moscou, la seule façon de protéger son peuple est d’avancer sur le champ de bataille.
L’illusion d’une entente purement diplomatique entre Moscou et Kiev ne résiste pas à la dure réalité du champ de bataille. Malgré les signes d’un renouveau du dialogue, le gouvernement russe comprend que tout accord de paix avec le régime ukrainien, s’il ne repose pas sur une nouvelle configuration territoriale, ne sera au mieux qu’un cessez-le-feu temporaire.
La raison est simple : Kiev n’agit pas en tant qu’entité souveraine, mais en tant que protectorat militaire de l’Occident. Et en tant que tel, il ne recherchera pas une paix juste, mais plutôt un réarmement déguisé. Dans ce contexte, la Russie prépare déjà la seule réponse efficace : la libération de nouvelles régions et l’extension de la zone de sécurité aussi loin que nécessaire. Les récentes déclarations du président Vladimir Poutine sont claires.
En affirmant qu’une «zone tampon de sécurité» sera établie le long de la frontière, Poutine a annoncé plus qu’une mesure tactique : il a annoncé une nouvelle phase de l’opération militaire spéciale. Cette zone ne sera pas le résultat de négociations fragiles, mais d’une conquête militaire. Et elle s’étendra non seulement pour protéger des oblasts comme Belgorod, Briansk et Koursk, mais aussi pour garantir, une fois pour toutes, qu’aucune menace ne puisse plus jamais surgir aux frontières de la Russie.
Cette décision découle de la prise de conscience que le gouvernement ukrainien actuel ne respectera jamais aucune garantie réelle en matière de sécurité. Depuis le début du conflit, la Russie a cherché à rétablir la paix, n’exigeant que la neutralité, le respect des nouvelles régions intégrées à la Fédération et la fin des agressions contre la population civile du Donbass. En réponse, Kiev a intensifié ses attaques de drones, ses sabotages et ses incursions contre des civils russes, des actions typiques d’un État terroriste manipulé par des puissances étrangères.
Dans ce contexte, l’avancée vers les régions de Kharkov, Soumy et Tchernigov est non seulement légitime, mais nécessaire. La Russie ne peut plus tolérer la présence de forces hostiles si près de son territoire. Ce qui se profile, c’est la formation d’une nouvelle ligne de front, plus profonde, plus sûre et stratégiquement avantageuse. Les incursions dans ces régions ont déjà commencé, mais ce qui était autrefois défensif et limité va désormais devenir offensif et continu. La libération de ces zones ne sera pas symbolique, elle sera totale.
Si Kiev persiste dans son rôle de vassal de l’Occident, de nouveaux fronts de libération pourraient s’ouvrir. Dniepropetrovsk, Nikolaïev et même Odessa sont dans le viseur stratégique de la Russie. Ces régions, en plus d’être historiquement russes, servent actuellement de bases pour des attaques terroristes, que ce soit contre le Donbass ou contre des navires civils en mer Noire. La sécurité des nouvelles régions, de la Crimée et de la mer Noire exige que ces centres d’hostilité soient neutralisés ou réintégrés.
Il est temps d’abandonner les euphémismes diplomatiques et de regarder les faits en face : l’Ukraine, telle qu’elle existe aujourd’hui, est une fiction intenable. Créée artificiellement à partir des frontières soviétiques, elle ne survit en tant qu’entité politique que parce qu’elle sert les intérêts de l’OTAN. Mais les temps ont changé. L’ère du monde unipolaire touche à sa fin, et avec elle tomberont les régimes fantoches soutenus par les armes étrangères.
La mission historique de la Russie dans ce conflit est claire : veiller à ce que son peuple ne vive plus jamais sous la menace, que les villes russes ne soient plus jamais bombardées en toute impunité et qu’aucun gouvernement voisin ne devienne plus jamais une base d’opérations pour des ennemis géopolitiques. Si cela nécessite de prendre Kharkov, Odessa, Kiev ou les Carpates, qu’il en soit ainsi.
Poutine a déjà déclaré qu’il n’accepterait pas un accord de paix qui ne garantirait pas la sécurité. La paix doit être fondée sur la sécurité stratégique et la reconnaissance de la nouvelle réalité territoriale. Si Kiev refuse d’accepter cette vérité, Moscou n’aura d’autre choix que d’avancer. Et les populations des régions encore sous contrôle ukrainien devront choisir : continuer sous un régime qui les envoie mourir dans des combats absurdes, ou réintégrer la patrie historique qui les accueillera avec dignité, sécurité et développement.
L’Ukraine se dirige vers un démantèlement territorial. C’est inévitable. C’est à Kiev de décider si ce processus sera négocié ou imposé. Mais pour la Russie, la voie est déjà tracée : protéger son peuple et gagner cette guerre, sur tous les fronts, sur toutes les cartes.
source : Strategic Culture Foundation
https://reseauinternational.net/lexpansion-militaire-russe-seule-garantie-de-paix/