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Nouvelle étude : l’immigration plombe notre économie. Les chiffres doivent être racistes

@Commander, U.S. Naval Forces Europe-Africa/U.S. 6th Fleet/Wikimedia Commons
@Commander, U.S. Naval Forces Europe-Africa/U.S. 6th Fleet/Wikimedia Commons
L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) vient de sortir une étude fouillée, documentée et référencée au sujet de « l’impact de l’immigration sur l’économie française ». Des chiffres, des statistiques, des ratios. Bref, des faits. Nos lecteurs vont s’écrier « Mais on sait tout ça, déjà ! » Oui, peut-être, mais il est sans doute bon d’enfoncer le clou lorsqu’on constate que les partisans d’une immigration no limits ne désarment jamais et pilonnent à coups de mots censés paralyser ipso facto le débat sur cette question pourtant fondamentale pour une nation millénaire comme la nôtre : « racisme », « xénophobie » ou encore « fascisme » !

Donc « l’impact de l’immigration sur l’économie française : sortir du "cercle vicieux" et prioriser l’emploi » : tel est le titre complet de cette étude où il faudrait être vraiment vicieux pour y voir la moindre idéologie. Allons tout de suite à l’idée maîtresse qui se dégage de cette étude, publiée ce 23 juin, et qui dément une fois de plus le dogme de la « chance pour la France » : « L’immigration, dans ses réalités actuelles, aggrave les problèmes structurels de l’emploi en France. » « Réalités actuelles » ! On sait que la gauche a - ontologiquement, pour ne pas dire pathologiquement - un vrai problème avec la réalité. Donc, on imagine que cette étude ne pourra que la fâcher. Pas grave !

Taux d'emploi des immigrés en France : l'un des plus faibles de l'OCDE

L’étude part d’un constat : « L’économie française est affaiblie par trois grandes déficiences structurelles en matière d’emploi : 1) L’insuffisance de travail qui se matérialise par un taux d’emploi faible ; 2) Le recul de la productivité du travail ; 3) La désindustrialisation qui résulte d’un record de prélèvements obligatoires, mais également de difficultés de recrutement pour les entreprises industrielles. » Trois enjeux que l’OID qualifie de « cruciaux » (tout le monde peut être d’accord là-dessus) pour le redressement de l’économie française et celui des comptes publics. Alors, l’OID pose cette question simple : « Quel est l’apport de l’immigration pour remédier à ces trois déficiences ? » Question que l’on est en droit de se poser sans pour cela se voir déverser un tombereau d’injures de la part de LFI ! C’est sous un prisme résolument socio-économique et financier qu’est étudiée la question de l’immigration.

Et que constate l’OID, en s’appuyant sur une série de données, notamment celles de l’INSEE et de l’OCDE ? Que « la France se caractérise par le deuxième plus faible taux d’emploi des immigrés en Europe » : 62,4 %, loin derrière les pays de l’Union européenne (67,5 %), de l’OCDE (71,8 %). Ainsi, l’immigration en France plombe le taux d’emploi, qui est pourtant, comme le souligne l’OID, « le moteur de la croissance économique et de la prospérité d’un pays ». Un taux d’emploi qui n’est déjà pas brillant pour l’ensemble de la population française (69 %), comparé à celui de quelques-uns de nos voisins : Allemagne (77,4 %), Suisse (80,4 %), Pays-Bas (82,5 %). Cela dit, lorsque certains, à l’extrême gauche, revendiquent le droit à la paresse…

La gauche et une grande partie de la Macronie (pas toute, semble-t-il !), qui ont réponse à tout, expliqueront sans doute savamment, sur un plateau de France 5, que c’est à cause du « racisme systémique » des Français, des préjugés xénophobes des employeurs, qu'il faut faire toujours plus pour la politique d’intégration (les milliards dépensés dans la politique de la ville, à l’évidence, ne suffisent pas…), que, du reste, s'il y avait encore plus d'immigration, paradoxalement, notre économie ne s'en porterait que mieux. Etc. Pour l'heure, notre politique d’intégration ne semble pas avoir fait des étincelles (sauf, peut-être, les soirs de finale de foot) puisque l’OID constate que « le taux d’emploi des descendants d’immigrés » est « inférieur à celui de leurs parents ». Ce qui témoigne des échecs du processus d’intégration et indique que l’immigration a un effet négatif durable sur le taux d’emploi et, par contrecoup, sur l’économie du pays. Ainsi, en 2023, le taux d’emploi des descendants d’immigrés de deuxième génération n’était que de 59,7 %, inférieur de 2,7 points au taux d’emploi des immigrés de première génération. Le beau roman national sur la France qui intègre des étrangers depuis toujours à l’épreuve de ces sacrés chiffres qui ne mentent pas !

« L'immigration dégrade les comptes publics »

Autre point abordé dans cette étude : « Quel est l’impact de l’immigration sur les comptes publics ? » Question récurrente et prégnante qui trouve toute son actualité alors que le débat sur le projet de loi de finances (PLF) et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 ne va pas tarder. Que constate l’OID ? : « Le moindre taux d’emploi des immigrés et descendants d’immigrés représente une perte de PIB de 3,4 % et une perte de recettes fiscales et sociales de 1,5 point de PIB. » Comment expliquer cela ? C’est simple : « Si les immigrés et les descendants d’immigrés étaient autant en emploi que les personnes sans ascendance migratoire »« le PIB français se serait élevé, en 2024, à 3.015 milliards d’euros, au lieu de 2.917 milliards d’euros ». Une différence de 98 milliards. Une paille ! Et, du coup, « les comptes publics 2024 auraient bénéficié d’un apport supplémentaire de 45 milliards d’euros ». Bah oui, plus de gens au travail, plus de consommation, plus d'impôts et taxes, plus de cotisations sociales qui rentrent. Logique.

45 milliards, ça ne vous dit rien, d'ailleurs, ce chiffre ? À peine plus que les 40 milliards d’économie que veut faire Bayrou. Du reste, sur ce sujet, on pourrait rejoindre la gauche qui explique notre déficit chronique par de moindres recettes fiscales depuis que Macron est au pouvoir (pas faux, mais pas suffisant pour expliquer notre déficit) : si l’immigration était vraiment une chance économique et financière pour la France, on aurait, selon l'OID, 45 milliards de rentrées fiscales supplémentaires par an. L’OID, s’appuyant sur les données de l’OCDE, donne d'ailleurs un ratio qui devrait « interpeller », comme on dit : « En France, les recettes budgétaires apportées par les immigrés ne financent que 86 % des dépenses publiques qui leur sont affectées, alors que l’immigration est, par exemple, particulièrement bénéfique pour le budget du Portugal, avec un ratio de 140 % » (on imagine que sont comptés dans ces 140 % nos retraités qui se sont expatriés au Portugal)… Conclusion : « En France, l’immigration dégrade les comptes publics et réduit le pouvoir d’achat des natifs, ces derniers devant être davantage imposés pour compenser ce déficit contributif ». Mais, bien entendu, les chiffres doivent être « racistes » ou « fascistes »…

Georges Michel

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