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Israël contre l’islamisme : un réveil pour la France endormie

Message pour les Français inquiets : un peuple qui ne veut pas disparaître ne peut continuer à somnoler. Israël donne l’exemple en s’attaquant, depuis vendredi, au régime apocalyptique des mollahs iraniens et à ses sites nucléaires. Certes, la menace existentielle qui pèse sur l’Etat hébreu est physiquement plus grave que celle qui rode sur la France ouverte et oublieuse d’elle-même. Cependant, la sous-évaluation des vulnérabilités nationales est la même. 

« On s’est endormis », m’avaient expliqué un responsable du renseignement militaire, rencontré à Tel Aviv après le pogrom du 7 octobre 2023 (blog du 30 octobre). Depuis, le Hamas et le Hezbollah ont été mis KO par Tsahal et le Mossad, et avec eux Daesch, l’Etat islamique. Un sort similaire semble promis aux ayatollahs qui, depuis 1979, rêvent d’anéantir le paria satanisé. La bombe nucléaire, dont l’Agence internationale de l’énergie atomique a confirmé jeudi qu’elle était à portée de main, est l’instrument d’épuration de cette théocratie irrationnelle. De ce point de vue, la complaisance avec l’islamisme dingo se confirme quand Le Monde écrit, samedi, que la menace existentielle ne serait qu’une « idée fixe » de Benyamin Netanyahou, résultat de sa « conviction messianique ». Gilles Kepel s’est pareillement laissé aller à ce raisonnement paresseux (Le Figaro, samedi) en réduisant la stratégie du premier ministre à une « fuite en avant pour sauver son poste ». Netanyahou aura à s’expliquer pour n’avoir pas vu venir le 7-octobre. Mais lui reprocher de protéger son pays de la dictature islamique est une lâcheté. La chute des mollahs serait une superbe victoire dont bénéficieraient les Iraniens oppressés et le monde libre pusillanime.

Les dirigeants français ont-ils cette même vitalité ? Hélas, non. Cinquante ans de tyrannie du politiquement correct, ce moralisme capitulard construit sur le rejet du conflit et la quête de l’apaisement, ont désarmé les « élites » confrontées à cette même conquête islamiste. L’angélisme de l’indifférenciation des cultures reste leur religion. Si Jean-Noël Barrot reconnait (RTL, dimanche) que le projet nucléaire iranien est « une menace existentielle pour Israël mais aussi pour la sécurité européenne », le ministre des Affaires étrangères préfère appeler à la « retenue » et à la reconnaissance d’un Etat palestinien – « dynamique inarrêtable » lancée Emmanuel Macron -, dans une flatterie non assumée de la « rue arabe ». En revanche, Barrot attise les feux en Ukraine en assurant que la Russie « présente un danger de vie ou de mort ». Jean-Luc Mélenchon n’a pas ces pudeurs ni ces incohérences quand il réclame, vendredi, l’arrestation de Netanyahou et dénonce son « l’agression militaire » contre l’Iran. A ce stade reconnaissons à Israël, au-delà de sa résistance acharnée, d’avoir dévoilé la pleutrerie des uns, la soumission des autres devant le totalitarisme de la charia. Elle impose en Iran un ordre stalinien. Son sectarisme attire, avec LFI, les nostalgiques de la schlague. Sa judéophobie convainc ceux qui, également à droite, veulent voir mordicus dans la démocratie israélienne un « sionisme génocidaire » protégé par un lobby. « Mélenchon est un salopard antisémite », a pourtant accusé samedi le député PS, Jérôme Guedj, devant le congrès du PS. Heureusement, le courage peut renaître. Même à gauche…

Mes interventions de ce lundi sur Europe 1 (13h-14h) et CNews (14h-15h)

https://blogrioufol.com/israel-contre-lislamisme-un-reveil-pour-la-france-endormie/

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