La Flandres appartient à Dieu, mais elle s’éloigne de l’Eglise de Rome : dans un entretien au Zondag publié le 1er juin dernier, Filip Brusselmans, le nouveau vice-président du Vlaams Belang, ne s’en cache pas : il est un catholique traditionaliste et appartient à la FSSPX (Fraternité Saint-Pie X) dont on connaît les relations difficiles avec l’Eglise romaine, devenue ONG pro-migrants sous le pape François. Mais ses propos ne s’arrêtent pas là…
En effet, dans cette interview choc, Filip Brusselmans réclame le doublement du budget dédié à la culture tout en réaffirmant ses critiques de la « culture de gauche ». Si le Vlaams Belang arrive au pouvoir, il l’assure, le gouvernement flamand financera des oeuvres liée à l’identité flamande « mais pas que ».
Critique acerbe du concurrent nationaliste Bart de Wever paradoxalement devenu premier ministre belge, le vice-président du VB affirme que « son gouvernement [de Bart de Wever -NdR] sera celui des promesses non tenues. Le budget en est le meilleur exemple. » Le dirigeant Vlaamiste constate également l’échec du projet de « Forza Flandria » sorte Union des Droites nationalistes flamandes :
« La N-VA n’est plus un parti nationaliste flamand. Ce n’est même plus un parti de droite. Il n’y a donc plus rien qui puisse nous unir. Alors oui, Forza Flandria est mort. Je suis prêt à croire que De Wever était autrefois convaincu de l’autonomie flamande, mais qu’il a tout laissé tomber pour devenir Premier ministre. Je vois cela avec consternation. »
Concernant les lubies LGBT, le ton est plus mesuré : « si quelqu’un veut absolument changer de sexe, ça me va. Mais je ne pense pas que cela doive être financé par l’argent des contribuables. » et puis loin à propos des défilés de la « Pride » :
« Écoutez : je ne participerais pas à une Marche des fiertés , car je trouve que c’est… ( il choisit ses mots ) un défilé de folie. Ça n’a plus rien à voir avec l’orientation sexuelle. Beaucoup de personnes LGBT en ont honte. Mais si quelqu’un veut organiser un défilé et qu’il n’y a aucun danger pour l’ordre public, alors je ne l’interdirai pas. Il y a déjà suffisamment d’interdictions dans ce pays. »
Propos tranchant avec ses prises de position sur le sujet beaucoup plus radicales quand il était à la tête de la branche étudiante du Vlaams.
Jeune homme particulièrement soucieux de son apparence se définissant comme « Conservateur de droite. Nationaliste flamand. Quelqu’un qui accorde une grande importance à l’identité et à la culture. » Filip Brusselmans affirme son appartenance à la FSSPX en ces termes : « La principale différence est que cette paroisse ne cède pas aux dogmes du Concile Vatican II. » avant d’ajouter :
« Avec le Concile Vatican II, on voulait populariser l’Église en la rendant plus flexible et accessible. C’est le contraire qui s’est produit. Le mystère a disparu et l’Église est devenue presque vulgaire. De plus, on a commencé à dire que toutes les religions se valent. Je ne suis pas d’accord. Pour moi, l’islam n’est pas compatible avec le christianisme et donc avec la culture flamande. »
Le divorce semble également consommé avec Filip Dewinter qui postait le 18 mai dernier un post sur Instagram où l’on peut voir un drapeau du Verdinaso (Verbond van dietsche nationaal solidaristen), une ancienne organisation belge des années 30 jugée fasciste (« solidariste » selon d’autres) :
« Je pense que les gens savent désormais que les problèmes de Filip Dewinter ne sont plus ceux de mon parti. Filip Dewinter n’est plus le Vlaams Belang, et vice versa. »
Ce week-end (5&6 juillet), le Vlaams Belang tenait sa fête annuelle de la bataille des Eperons d’or. Lors de cette fête, des critiques virulentes ont été prononcées à la tribune contre le gouvernement belge dirigé par Bart de Wever, notamment par le président du VB Tom Van Grieken.