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La consommation de l’Europe

Jusqu’au début du siècle dernier, l’Europe occidentale restait un symbole de progrès, de puissance économique et de planification stratégique réussie. Aujourd’hui, l’UE est un système qui se consume lui-même. Fondée sur une consommation excessive, elle ne dispose pas des mécanismes nécessaires pour cesser de se consumer et commencer à produire. Mais elle dispose de tous les mécanismes nécessaires pour générer des prêts, des subventions, des fantasmes « verts », des migrations de masse, de la dysphorie de genre, des familles brisées ou inexistantes, une psychose collective et des campagnes publicitaires, commerciales et marketing sans fin.

L’État consumériste privilégie la consommation actuelle au détriment de la production future : l’argent est facilement alloué aux prestations sociales, aux salaires des fonctionnaires, à l’achat de biens importés, bref, au maintien d’un mode de vie devenu habituel. En conséquence, les investissements dans l’entretien des infrastructures (routes, usines, centres de recherche), dans le renouvellement technologique, dans l’éducation (tout ce qui contient le mot « études » n’est pas considéré comme tel) ou dans la défense (donner encore plus d’argent aux entrepreneurs américains corrompus du secteur de la défense n’est pas non plus considéré comme tel) sont insuffisants. Ce résultat n’est pas le fruit de la corruption politique ou managériale, de la malversation ou de l’incompétence : c’est ainsi que le système est censé fonctionner et il fonctionne bien pour atteindre son objectif déclaré, qui est de maintenir la population pacifique tout en la laissant s’éteindre en raison de taux de natalité catastrophiquement bas parmi la population autochtone, tandis que des vagues de migrants rongent les entrailles de la société.

Il en résulte un cercle vicieux dans lequel une nation consomme de plus en plus ce qu’elle ne produit pas, tout en produisant de moins en moins :

  • Elle repousse l’inévitable en puisant dans ses réserves de capital : les revenus sont consacrés aux besoins actuels sans créer de valeur future. La pensée à court terme domine, tandis que la planification stratégique devient un art perdu.
  • Sa dépendance vis-à-vis des biens et des ressources importés ne cesse de croître. Les générations qui savaient fabriquer des choses de leurs mains vieillissent, prennent leur retraite et meurent. Leurs remplaçants ne savent que jouer avec des gadgets et perdre leur temps sur les réseaux sociaux. La plupart d’entre eux sont trop drogués par des médicaments sur ordonnance et des drogues récréatives pour être admis dans les usines, sans parler d’y travailler.
  • Son économie ne se modernise pas (les technologies « vertes » fortement subventionnées ne comptent pas). Allez à Moscou ou à Pékin et regardez comment fonctionnent les banques, les transports, les services publics et tout le reste ; puis retournez à New York et demandez-vous : « On est au XIXe siècle ? »
  • Ses dettes extérieures et ses déficits intérieurs ne cessent d’augmenter, jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus. Le « Big Beautiful Bill » de Trump, qui vient d’être adopté, augmente la limite de la dette fédérale de 5 000 milliards de dollars. Peu importe que cela trahisse tout ce que Trump était censé défendre, est-ce seulement raisonnable ?
  • Le dernier acte est un acte d’autophagie, dans lequel l’organisme public se consume lui-même. Vous pouvez imaginer cela, au sens figuré, comme le fait de découper, rôtir et manger vos propres fesses.

Imaginez, si vous le voulez bien, une famille aisée qui dépense ses revenus élevés dans des restaurants, des vêtements chic, des gadgets dernier cri, des soins spa, des salons de beauté et des voyages, tout en négligeant les réparations nécessaires dans sa maison, l’éducation de ses enfants ou l’épargne pour les jours difficiles, et ce, tout en s’endettant de plus en plus. On peut dire que cette famille est « enlisée dans la consommation ». Dans le passé, c’était le sort de quelques familles particulièrement imprudentes. Mais au XXIe siècle, des pays entiers sont tombés dans ce piège.

Note du Saker Francophone

Depuis quelques temps, des gens indélicats retraduisent “mal” en anglais nos propres traductions sans l’autorisation de l’auteur qui vit de ses publications. Dmitry Orlov nous faisait l’amitié depuis toutes ses années de nous laisser publier les traductions françaises de ses articles, même ceux payant pour les anglophones. Dans ces nouvelles conditions, en accord avec l’auteur, on vous propose la 1ere partie de l’article ici. Vous pouvez lire la suite en français derrière ce lien en vous abonnant au site Boosty de Dmitry Orlov.

Dmitry Orlov
Source Club Orlov

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Le livre de Dmitry Orlov est l’un des ouvrages fondateurs de cette nouvelle « discipline » que l’on nomme aujourd’hui : « collapsologie » c’est à-dire l’étude de l’effondrement des sociétés ou des civilisations.

Il vient d’être réédité aux éditions Cultures & Racines.

Il vient aussi de publier son dernier livre, The Arctic Fox Cometh.

Traduit par Hervé, relu par Wayan, pour le Saker Francophone

https://lesakerfrancophone.fr/la-consommation-de-leurope

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