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Dette : la duperie de François Bayrou

François Bayrou, lanceur d’alerte ? C’est ce profil avantageux que le Premier ministre aimerait laisser, sur la question du surendettement public. Hier, il a présenté sa décision de solliciter la confiance du parlement, le 8 septembre, comme une audacieuse prise de risque. Le but : réveiller les consciences des Français sur l’état des finances publiques (3345 milliards d’euros de dettes, soit 113,9% du Pib). A l’entendre, il n’y aurait pas d’autres alternatives que de le suivre ou de laisser le pays sombrer.

Bayrou a raison de s’affoler des irresponsables dérives budgétaires. Cependant, qui a mis la France au seuil d’une tutelle du FMI sinon Emmanuel Macron, qu’il soutient depuis le premier jour ? Sous les deux mandats du chef de l’Etat, les fonctionnaires, déjà pléthoriques, ont augmenté de près de 200.000. L’immigration d’ayant-droit extra-européens s’est envolée (500.000 entrées par an). Prétextant que ce phénomène de repeuplement serait d’un « coût zéro », le premier ministre ne l’a pas même mentionné, le 15 juillet, dans son projet d’économie budgétaire de 44 milliards d’euros, promu pourtant comme « un moment de vérité ». Or une étude de juin de l’Observatoire français de l’immigration et de la démographie chiffre à 3,4% du PIB le coût de l’immigration, soit quelque 100 milliards d’euros par an. En cause, le faible taux d’emploi des immigrés en âge de travailler : 62,4 % contre 69,5 % des natifs, selon des chiffres de 2023 issus des données de l’INSEE et de l’OCDE. Bref, Bayrou n’a rien du lanceur d’alerte qu’il prétend être. Il procède par duperie. En désignant les Français comme responsables – car présumés demandeurs de protections – de la fuite en avant dans les dépenses d’Etat, il confirme l’incapacité du régime macronien à se remettre en question. Seule une rupture avec ce monde faux pourra sauver la nation de son déclin.

Bayrou n’obtiendra vraisemblablement pas la confiance qu’il réclame. Macron ne procédera vraisemblablement pas à de nouvelles élections législatives; il a assuré d’autre part être déterminé à aller au bout de son mandat en 2027. L’’oligarchie, accrochée à ses prérogatives, compte durer, coûte que coûte. « Notre pays est en danger », a assuré hier le Premier ministre en reprenant à son tour, après le chef de l’Etat qui en abuse, le procédé de la panique fabriquée. Or ces alertes occultent le délitement plus général de la cohésion nationale. Ces fractures obligent à une remise en question des solidarités de l’Etat providence. Pourquoi les Français continueraient-ils à financer ceux qui s’invitent et ne veulent pas s’intégrer ? La société ouverte, promue par le macronisme et le mélanchonisme, produit des désastres économiques, culturels, sociétaux, sécuritaires. L’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Kushner, a même été jusqu’à reprocher à Macron, lundi, son « absence d’action suffisante » contre la flambée de l’antisémitisme en France. Le pays subit un système à bout de souffle, incapable de reconnaître ses erreurs. La faute des LR est d’avaliser encore, en restant au gouvernement, un monde dépassé. Une alliance des Républicains avec le centrisme, le 8 septembre, serait l’incompréhensible caution d’un immobilisme (1).

(1) Rajouté mardi à 12h : les LR voteront la confiance.

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