Robert Spieler
David Betz est professeur de stratégie militaire au très réputé King’s College de Londres. Autant dire qu’il n’a rien d’un fantaisiste. Il vient de signer dans Military Strategy Magazine une étude des plus sérieuses décrivant comme probable le déclenchement d’une guerre civile en France ou au Royaume-Uni dans les années qui viennent, peut-être même dans les cinq ans à venir. Les deux pays pratiquent, selon lui, des politiques de défense des intérêts de groupes minoritaires au détriment de la cohésion d’un pays. Selon lui, les sociétés sont désormais “fracturées”. Voilà sa conclusion : « Les sociétés les plus instables sont celles qui sont modérément homogènes, surtout lorsqu’une majorité traditionnelle perçoit une remise en cause de son statut ou lorsqu’une minorité importante dispose des moyens de se soulever seule.»
On ne peut que songer à la France actuelle, qui fait face à une forte minorité d’allogènes conquérants. David Betz évoque des facteurs de fragilité : déconnexion des élites, stagnation économique, remise en cause de la démographie historique par l’arrivée massive d’immigrés dans les grandes villes. Il estime que la probabilité d’une guerre civile en France et au Royaume-Uni est de 19 % sur cinq ans. Cette guerre civile sera d’abord ethnique, dit David Betz, et sera aggravée par la « polarisation politique ». Il évoque les métropoles et reprend à son compte le concept de « villes sauvages » (Feral cities), de grandes métropoles dans lesquelles la police n’arrête que les honnêtes gens, où le niveau de corruption est élevé, les infrastructures publiques défaillantes, l’état de nature prêt à refaire surface. Il en déduit que les gouvernements d’Europe doivent prendre des mesures militaires de nature à faire face à cette menace qui est loin d’être marginale. Il rejoint dans cette prise de position la prophétie du conservateur bitannique Enoch Powell qui détruisit son avenir politique quand il déclara, le 20 avril 1968, que l’immigration de masse mènerait à la guerre civile, citant L’Enéide de Virgile qui voyait « la rivière du Tibre moussant de beaucoup de sang ».
Source : Rivarol 03/09/2025