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« Stop immigration » : à Lyon, le Code de la route détourné

Source X
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Une volonté de frapper les esprits. Dans la région lyonnaise, les identitaires ont tagué de nombreux panneaux de circulation « STOP » en y inscrivant, dessous, la mention « immigration ». Auprès de BV, l’un des participants de cette opération l’assure : ce sont « plus de 150 panneaux » qui ont été ainsi marqués en une soirée, dans le centre-ville de Lyon et dans l’agglomération de la capitale des Gaules. Comme pour donner le ton d’une rentrée aux enjeux politiques de grande ampleur. Tel un polar, chaque jour qui passe nous rapproche de l’échéance fatidique du 8 septembre et, avec elle, peut-être de la chute du gouvernement de François Bayrou. Alors, ces militants veulent taper du poing sur la table et dire non « à l’insécurité dans les grandes villes et au réel problème de l’immigration ».

« On n'a pas peur, on va continuer »

« Stop immigration », pas de tergiversations ni de circonvolutions, la formule est simple et percutante. Un panneau du Code de la route transformé en l’occasion en slogan politique qui a de quoi décontenancer l’automobiliste, certainement un peu moins l’électeur. « C’est une initiative spontanée pour montrer que même avec des moyens restreints, un peu de bonne volonté, on peut agir », affirme ce militant. Les municipalités de Craponne et Francheville, qui appartiennent à la Grande Métropole de Lyon, ont décidé de se porter en Justice. Contactée par BV, la première signale qu’une « enquête est en cours » ; la seconde confirme que le maire LR, Claire Pouzin, « a déposé plainte à la suite de ces dégradations ». Les militants semblent déterminés et prêt à payer une amende « s’il le faut », au nom de leur cause et de leur combat. « On n'a pas peur, on va continuer », affirment ces jeunes dont la moyenne d'âge est de 22 ans.

Si, d’après nos informations, certains panneaux ont laborieusement été scotchés pour faire disparaître le mot « immigration » et non pas, comme vous vous en doutez, le mot « stop » avec, la grande majorité des panneaux reste quant à elle avec leur inscription intacte. Le Progrès rapporte que, selon les forces de l’ordre, « une intervention de la Métropole de Lyon a été sollicitée pour venir effacer ces tags ».

Une nouvelle attaque au couteau qui résonne

En attendant, tous les automobilistes profitent donc, depuis quatre jours, de ce message incongru. Le militant identitaire l’assure : « Nous voulons réveiller les consciences », une telle opération permet, grâce à la communication faite autour d’elle, de toucher un grand public.

L’attaque au couteau qui a eu lieu à Marseille, ce mardi 2 septembre, résonne étrangement avec cette initiative militante. Un homme tunisien, en situation régulière, a poignardé trois personnes avant d’être abattu par les forces de l’ordre. « C’est la preuve que ce n’est pas la régularité de la situation qui importe, même l’immigration légale est à freiner », réagit le jeune militant, qui pointe « le nombre d’infractions impliquant des étrangers ». Le député macroniste Mathieu Lefèvre a un début de piste intéressante. Réagissant, sur BFM TV, à l’attaque de Marseille de l’après-midi, il analysait, perspicace : « On a un problème de santé mentale, dans ce pays. » Le parlementaire ne respecte visiblement pas le nouveau Code de la route lyonnais.

Yves-Marie Sévillia

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