« On n'a pas peur, on va continuer »
« Stop immigration », pas de tergiversations ni de circonvolutions, la formule est simple et percutante. Un panneau du Code de la route transformé en l’occasion en slogan politique qui a de quoi décontenancer l’automobiliste, certainement un peu moins l’électeur. « C’est une initiative spontanée pour montrer que même avec des moyens restreints, un peu de bonne volonté, on peut agir », affirme ce militant. Les municipalités de Craponne et Francheville, qui appartiennent à la Grande Métropole de Lyon, ont décidé de se porter en Justice. Contactée par BV, la première signale qu’une « enquête est en cours » ; la seconde confirme que le maire LR, Claire Pouzin, « a déposé plainte à la suite de ces dégradations ». Les militants semblent déterminés et prêt à payer une amende « s’il le faut », au nom de leur cause et de leur combat. « On n'a pas peur, on va continuer », affirment ces jeunes dont la moyenne d'âge est de 22 ans.
Si, d’après nos informations, certains panneaux ont laborieusement été scotchés pour faire disparaître le mot « immigration » et non pas, comme vous vous en doutez, le mot « stop » avec, la grande majorité des panneaux reste quant à elle avec leur inscription intacte. Le Progrès rapporte que, selon les forces de l’ordre, « une intervention de la Métropole de Lyon a été sollicitée pour venir effacer ces tags ».
Une nouvelle attaque au couteau qui résonne
En attendant, tous les automobilistes profitent donc, depuis quatre jours, de ce message incongru. Le militant identitaire l’assure : « Nous voulons réveiller les consciences », une telle opération permet, grâce à la communication faite autour d’elle, de toucher un grand public.
L’attaque au couteau qui a eu lieu à Marseille, ce mardi 2 septembre, résonne étrangement avec cette initiative militante. Un homme tunisien, en situation régulière, a poignardé trois personnes avant d’être abattu par les forces de l’ordre. « C’est la preuve que ce n’est pas la régularité de la situation qui importe, même l’immigration légale est à freiner », réagit le jeune militant, qui pointe « le nombre d’infractions impliquant des étrangers ». Le député macroniste Mathieu Lefèvre a un début de piste intéressante. Réagissant, sur BFM TV, à l’attaque de Marseille de l’après-midi, il analysait, perspicace : « On a un problème de santé mentale, dans ce pays. » Le parlementaire ne respecte visiblement pas le nouveau Code de la route lyonnais.