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Hanouna, Praud, Mabrouk, devenus têtes de Turc d’un Aphatie en roue libre

Capture écran BFMTV
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Une haine irrépressible. Ce lundi 1er septembre, alors qu’il retrouvait le plateau de Quotidien sur TMC après la pause estivale, Jean-Michel Aphatie n’a pas pu résister à l’envie de s’en prendre, une nouvelle fois, à ses confrères de CNews. C’était plus fort que lui. Il faut dire que tout avait été prévu, en amont, pour provoquer le clash. En fin de chronique, son complice Yann Barthès lui a innocemment présenté un « carton surprise », lui demandant d’y réagir en quelques secondes. Y figuraient les visages des quatre journalistes qui avaient interviewé le Premier ministre la veille. Après avoir loué la « maîtrise du discours politique » de Darius Rochebin, le sexagénaire a lâché ses coups contre la journaliste star du groupe Canal+. « Sonia Mabrouk est une militante », a-t-il attaqué, arrachant un sourire entendu à son interlocuteur. « Toute la liste des courses était signée CNews, j’ai détesté. » Le contraire nous aurait franchement étonnés.

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En réalité, l’hostilité qu’éprouve Jean-Michel Aphatie à l’égard de Sonia Mabrouk est ancienne. Elle est très probablement née en novembre 2016 lorsque, face à celle qui officiait alors sur Public Sénat, il avait annoncé qu’il « raserait le château de Versailles » s’il devenait un jour président de la République. Se rendant compte de son énormité, le boomer s’était retranché derrière le second degré. « Eh bien, dites donc, vous n’êtes pas près d’être élu… », lui avait répondu Sonia Mabrouk, piquante.

L’animosité d'Aphatie a encore été ravivée, en janvier dernier, lorsqu’il s’est retrouvé face à face avec la figure de CNews sur le plateau de l’émission Quelle époque !, sur France 2. En découvrant que Philippe de Villiers occupait la troisième place du classement des personnalités politiques préférées des Français, publié par le Journal du dimanche, le chroniqueur de Quotidien avait feint la surprise, matinée de mépris. « Le jour où vous vendrez autant de livres que lui, vous pourrez en parler », l'avait alors enfoncé Sonia Mabrouk.

La paille et la poutre

Jean-Michel Aphatie est-il bien fondé à reprocher à quiconque d’être un « militant » ? L’homme, qui se présente lui-même comme « 100 % woke. 100 % Mai 68. 100 % contre la proportionnelle », n’a jamais vraiment brillé par sa neutralité. Pas un jour ne passe sans un nouveau tweet volontairement clivant et politiquement très orienté. Le 2 septembre dernier, il voyait dans les opérations militaires israéliennes à Gaza la « quintessence du colonialisme », estimant, toute honte et toute ignorance bues, que les « occupants historiques » de la Palestine étaient « poussés à l’exil » par les Occidentaux.

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Le 17 août, dans l’affaire de ce Marocain puni de trois mois de sursis pour avoir allumé sa cigarette sur la flamme du Soldat inconnu, il prenait la défense de l’indélicat, victime selon lui de la « folie répressive » de la France… Étonnant, non ?

La haine du peuple

Le parti pris du grincheux se mesure également à ses inimitiés médiatiques. Ses cibles favorites se trouvent être toutes des figures populaires, enracinées et éloignées des cercles bobos parisiens qu’il semble affectionner. On y trouve donc Sonia Mabrouk et Philippe de Villiers, mais aussi Pascal Praud, qu’il qualifie de « caricature de la vieille France ». Son autre bête noire est Cyril Hanouna, auquel il vient d’ailleurs de consacrer un livre. Dans T’es une merde frère, Signé Hanouna (Robert Laffont), le pamphlétaire s’en prend à « celui qui a créé la Trump télé française » et pointe la « responsabilité » de ceux qui l’ont mis à l’antenne. Comprenez Vincent Bolloré.

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Quid de la responsabilité de ceux qui, depuis plus de 25 ans, permettent au sieur Aphatie d’intervenir dans le débat public ? Il y aurait beaucoup à dire sur l’omniprésence, à la télévision comme à la radio, de cet homme ouvertement woke et antipatriotique. Il faut croire que ce militantisme-ci n’est pas interdit.

Jean Kast

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