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[POINT DE VUE] Un référendum sur l’immigration : Villiers lance une pétition

Capture d'écran
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Philippe de Villiers avait pris, cet été, des vacances méritées qui lui avaient permis une diète médiatique ensoleillée. Le voici revenu, sur CNews d’abord, dans le JDD ensuite. Et pas pour rien : l’hebdomadaire de Geoffroy Lejeune annonce, en exclusivité, que le créateur du Puy du Fou lance une pétition. Son objectif : obtenir un référendum populaire sur l’immigration. Et, si cela fonctionne, empêcher le peuple français de disparaître.

Une idée à la fois cohérente et tonitruante

Elle est cohérente parce que Philippe de Villiers dit la même chose depuis plus de trente ans - depuis qu’il s’est fait connaître avec son opposition, en 1992, au traité de Maastricht : opposition à Bruxelles, « empire de la norme », rejet d’une immigration incontrôlée aux conséquences délétères, amour charnel d’une France dont il connaît par cœur l’Histoire, la géographie et les moindres pulsations, confiance dans un peuple de génie qui se laisse vivre jusqu’à ce qu’il soit menacé de mort. Son émission, Face à Philippe de Villiers, qui cartonne sur CNews, lui permet désormais de développer sa vision sans être moqué ou interrompu. Hier paria, aujourd’hui icône, ainsi va la vie de ce chevalier poète qui semble le premier surpris de son incroyable succès. Cette idée est cependant tonitruante, parce qu’elle pose directement la question de la souveraineté populaire, alors que la dictature bruxelloise, les décisions hors-sol et l’indifférence à l’avis des honnêtes gens semblent devenues autant de faits tristement acquis.

Philippe de Villiers a décidé d'agir

Alors que son dernier livre (avant le prochain !), Populicide, sort prochainement chez Fayard, Villiers ne se contente pas de constater l’effacement progressif de notre peuple. Il a décidé d’agir. Il aime citer la phrase de Jeanne d’Arc, « les soldats batailleront et Dieu donnera la victoire », puis la commenter : si les soldats ne bataillent pas, Dieu ne donnera pas la victoire. Alors, il bataille.

On sait que les pétitions sont quasiment toujours traitées par le mépris (on pense à celle contre le mariage pour tous)… Des signatures dont le pouvoir se moque, comme il se moque des référendums, d’ailleurs. Le dernier en date, celui de 2005 sur la Constitution européenne, a été violé par le traité de Lisbonne. Quand le peuple réputé souverain ne donne pas le bon avis, on se passe de lui, tout simplement. Alors, pourquoi cette énième tentative de rendre aux Français la maîtrise de leur destin connaîtrait-elle une fortune différente ?

Trois raisons d’espérer

D’abord, chacun le voit, le régime est à bout de souffle. Pas seulement le régime macroniste, mais sans doute la Ve République elle-même. Ce régime bâti par le général de Gaulle, bien trop grand pour ses successeurs, a été parasité par les copinages, les prébendes, la lâcheté, l’idéologie gauchiste et l’argent magique. Ce coup de boutoir pourrait être décisif pour en finir avec tout cela. Ensuite, le pouvoir est aux abois et les politiciens sont unanimement méprisés. Aucun camp ne peut plus se permettre de ne faire aucun cas de l’avis du peuple. Enfin, il y a l’aura de Philippe de Villiers, lanceur d’alerte depuis des décennies, aujourd’hui (enfin) reconnu à sa juste valeur. Sur son nom, il peut fédérer des millions de Français, qui n’attendaient peut-être que cette étincelle pour se saisir du sujet tabou : le changement de peuple.

Arnaud Florac

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