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La véritable menace pour l’Europe, c’est Trump, pas Poutine

« Les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », disait de Gaulle.

Mais en ce qui concerne l’Amérique de Trump, c’est bien pire. Non seulement il n’a pas d’amis, mais il traite ses alliés en ennemis, maniant plus facilement le bâton que la carotte, en se prenant pour le chef d’orchestre de la planète.

Sa dernière rodomontade ne manque pas de sel. En décidant de faire du secrétariat d’État à la Défense un ministère de la Guerre, Trump vient de déclarer que l’Amérique avait gagné les deux guerres mondiales ! Certes, depuis 1945 les Américains se prennent encore pour le centre du monde et les sauveurs de l’humanité, mais balayer d’un revers de la main le sacrifice des Européens en 14-18 et en 39-45, c’est afficher un mépris et une indécence sans limite envers ses alliés. Et c’est aussi se montrer vraiment ignare des réalités historiques. Il est vrai que Trump ne connait qu’une seule histoire, la sienne, à la gloire de l’Amérique.

En 1917, quand les premiers soldats américains ont débarqué en France, il a fallu les équiper de A à Z, fusils, canons, chars, etc. Sur les 5,7 millions de soldats alliés tués, les États-Unis en ont perdu 117 000. La France, deux fois moins peuplée que l’Amérique de l’époque, totalise quant à elle 1,4 million de soldats tués.

En 1945, les pertes militaires de tous les belligérants sont estimées à 25 millions de militaires tués, dont 10 millions de soldats russes. Ces Russes qu’on diabolise à outrance, mais qui sont les grands vainqueurs de cette guerre, pour avoir liquidé 80 % des armées hitlériennes. Sans leur sacrifice, aucun navire allié n’aurait pu débarquer le 6 juin 44 en Normandie.

Dans ce second conflit mondial, les Américaines ont perdu environ 200 000 soldats en Europe et autant durant la guerre du Pacifique. Soit 417 000 tués sur les deux fronts.

Mais sans les deux bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki, qui ont vitrifié instantanément 200 000 civils, hommes, femmes, enfants et vieillards, jamais les Américains n’auraient pu débarquer sur le sol japonais. Rappelons que toute la population de l’archipel avait été préparée pour faire face à l’invasion, y compris les femmes et les enfants.

Trump devrait savoir que ce que Koubilai Khan n’a pas réussi à faire au XIIIe siècle avec ses hordes mongoles, ce n’est pas Mac Arthur qui y serait parvenu avec ses légions. C’est uniquement la terrifiante arme atomique qui a mis fin à cette guerre.

L’arrivée de Trump2 était un espoir pour tous les conservateurs et patriotes européens. Le pourfendeur du mondialisme, du wokisme et des délires LGBT, le défenseur des valeurs conservatrices et de la famille traditionnelle allait enfin reprendre en mains cet Occident décadent qui semble bien décidé à s’autodétruire.

Mais si cette politique a bien été mise en œuvre aux États-Unis, elle s’est aussi accompagnée d’une guerre commerciale avec toute la planète. La loi du plus fort et l’appât du gain sont devenus les piliers de la politique américaine. Tout le monde doit se plier aux diktats de Washington, y compris ses alliés européens, considérés comme des vassaux que l’on peut soumettre et plumer à volonté. Tout se résume à l’argent.

Trump ne conçoit la diplomatie ou la guerre qu’en fonction des dollars qu’il y a à ramasser.

Dès son retour aux affaires, ses annonces aussi fracassantes que menaçantes sur la prise de contrôle du canal de Panama et l’annexion du Groenland et du Canada voisin ont eu l’effet d’une douche froide. Trump n’a pas d’amis, c’est clair.

En Ukraine, il a fini par comprendre que la Russie n’était pas le Panama et que la guerre n’était pas un simple litige frontalier qu’on pouvait régler en 24 heures.

Mais surtout, il a vite compris qu’il y avait de l’argent à se faire avec les terres rares en Ukraine, tout en caressant l’Ours russe dans le sens du poil, en lorgnant sur l’immense trésor géologique de Sibérie et, pourquoi pas, sur celui de l’Arctique en partenariat avec la Russie.

Tout en tapant sur la table de temps en temps, mais pas trop fort, Trump voit bien que cette guerre enrichit les lobbys américains de l’armement et du pétrole sur le dos des Européens, assez naïfs pour gober la fable de l’ogre russe qui veut dévorer non seulement l’Ukraine mais toute l’Europe. Non contents de se ruiner en armant l’Ukraine avec du matériel acheté aux Américains, les Européens visent un budget Défense égal à 5 % du PIB, conformément aux diktats de Trump. Plus l’Europe est en récession, plus elle engloutit des centaines de milliards en Ukraine.

Et croyant naïvement être protégés par l’article 5, les vassaux de Washington achètent des F-35 comme on contracte une assurance-vie. Ils veulent jouer les Rambo face à Poutine, mais tremblent comme une feuille face à Trump.

Nos génies de la géostratégie achètent le gaz liquéfié américain, trois fois plus cher que le gaz russe, tandis que la Chine et l’Inde profitent d’une énergie à bas coût avec Moscou.

Et ce sont les mêmes qui se sabordent volontairement, qui se plaignent de la concurrence déloyale de Pékin !

Mais le pire est que sans armée, sans matières premières, surendettés et en pleine récession, nos guignols ont la prétention d’envoyer des troupes en Ukraine.

Et pour couronner le tout et nous saigner un peu plus, Trump a obtenu d’Ursula von der Leyen, modèle de nullité absolue dans tous les domaines, un accord catastrophique qui impose 15 % de droits de douane pour nos exportations en Amérique, ainsi qu’un engagement de l’UE à acheter 750 milliards de dollars d’énergie américaine et à investir 600 milliards de dollars supplémentaires outre-Atlantique.

Il y a 25 ans, les grands prêtres de la construction européenne nous promettaient paix et prospérité économique. Aujourd’hui, l’UE s’effondre, dominée par les puissances du Sud global qui refusent l’ordre mondial issu de 1945 et entendent ne plus courber l’échine devant les États-Unis.

L’avenir appartient aux BRICS et le récent sommet de l’Organisation de Coopération de Shanghai, OCS, vient de le confirmer. Le trio Xi Jinping, Poutine et Modi n’a que faire des menaces de Trump. Un autre monde, multipolaire, se prépare.

Un monde où les partenaires se respectent et coopèrent, pas le monde de Trump, où seul le plus fort a tous les droits.

Trump peut pavoiser d’avoir asservi l’Europe et de la juger taillable et corvéable à merci. Mais les grands pays du Sud global ne sont pas ses vassaux. L’OCS représente la moitié de l’humanité et le quart du PIB mondial de 110 000 milliards de dollars.

Dans cette course mondiale sans merci, l’Europe est hors-jeu depuis longtemps. Et au sein de la classe européenne, le cancre c’est la France, qui se fait distancer par l’Italie de Giorgia Meloni.

Quand les Français ont porté Macron à l’Élysée, ils ont creusé leur tombe. C’est leur choix assumé, car rien ne les obligeait à le réélire en 2022.

Le salut de la France passe par le retour de notre souveraineté, loin des délires mondialistes et du paradis diversitaire qui nous ruine. Quittons l’UE et l’Otan. Fermons nos frontières et portons au pouvoir un vrai patriote comme Philippe de Villiers, malheureusement toujours réticent à s’engager.

Il est le seul à pouvoir restaurer la France souveraine qui décide seule de son destin. Il aura le soutien du peuple, comme aucun autre candidat. Aucun sauvetage n’est possible sans passer par l’Élysée.

Jacques Guillemain

https://ripostelaique.com/la-veritable-menace-pour-leurope-cest-trump-pas-poutine.html

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