Léa c’est l’archétype de la jeune électrice de gauche fantasmée par Louis Boyard et ses acolytes anonymes.
Léa, comme il le dit, c’est cette jeune fille qui n’est pas angoissée par la crise climatique mais qui est totalement rendue dépressive par le narratif sur la crise climatique ! Jamais dans l’histoire de l’humanité, à part peut-être dans les pays de l’Est communistes, ceci expliquant peut-être cela, on a rendu fous nos jeunes en leur disant à longueur de journée, de cours, et de reportages qu’ils allaient tous mourir dans d’horribles souffrances climatiques sans rien leur proposer de désirable ou d’espoir ! Alors oui, Léa, la fille de Nicolas, est dépressive « grâce » à Greta, à Louis et à tous nos écologistes fin-du-mondistes qui n’ont que l’écologie punitive à la bouche.
Léa, nous dit Louis, est apprentie et elle a 80 % du SMIC soit 1 000 euros nets par mois… Alors Léa est jeune, et par définition elle ne sait rien faire ou pas grand-chose. Si déjà elle arrive à se lever le matin et à être à l’heure pour sa prise de poste au travail elle est parmi les 10 % qui iront vers le succès. En effet, aujourd’hui, les apprentis ce n’est pas franchement ça et si vous êtes objectif et que vous vous renseignez sur ce qui se passe dans les sociétés françaises, tout le monde en réalité en a assez d’un certain manque de rigueur dirons nous pudiquement. Les Léa ne savent donc pas faire grand-chose mais c’est normal et logique lorsque l’on a entre 16 et 20 ans. Il faut bien apprendre… c’est pour cette raison que l’on a inventé l’apprentissage. Mais 1 000 euros ce n’est pas rien du tout à payer sauf peut-être pour Louis qui n’a pas compris que les 1 000 euros versés par un petit commerçant à son apprenti c’est 1 000 euros de moins pour lui à la fin du mois. Alors si Léa bosse, tout va bien, mais si Nicolas le boulanger doit non seulement payer les 1 000 euros à Léa mais en plus faire quand même son travail, alors c’est beaucoup trop cher. Je viens d’un temps où les stagiaires n’étaient même pas rémunérés ! On disait que les entreprises en profitaient. La réalité c’est que je ne savais rien faire ! 1 000 euros c’est considérable et en réalité Louis ne le sait sans doute pas, lui qui est député, mais la grande majorité des jeunes de notre pays aimeraient avoir 1 000 euros chaque mois !
Enfin, Louis tente de nous faire pleurer sur Parcoursup, qui est un outil qu’il devrait aimer puisque c’est un outil en réalité de contrôle social et de savant mélange des différentes catégories sociales pour assurer la bonne « mixité ». Parcoursup fonctionne très bien. C’est même un outil parfait, non pas pour donner les meilleures formations aux meilleurs élèves, mais pour donner des places en fonction de l’indice de positionnement social de vos parents. Une fois que vous avez compris cela, vous avez tout compris.
Il faut donc cesser de faire de la démagogie facile.
C’est normal de ne pas avoir de sou quand on est jeune. C’est normal de ne rien savoir quand on est jeune et de ne pas avoir une grande « valeur » sur le marché du travail. C’est normal de se former et d’apprendre, c’est le sens même des études presque gratuites que la société « offre » à ses enfants, à tous nos jeunes. C’est une chance immense que certains, trop nombreux, ne savent pas saisir. C’est normal de commencer avec peu. C’est aussi normal d’être plus riche en fin de vie et de carrière après 40 ou 50 années à travailler, à épargner et à mettre de côté.
Alors, mon cher Louis, ce qu’il faut dire à Léa, c’est lève toi, travaille, apprend, bosse, cultive toi, fait des études, rêve en grand, amuse toi, vis d’amour et d’eau fraîche, chante la bohème, nous vivions de l’air du temps, miséreux avec le ventre creux.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
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