
Philippe De Villiers a lancé lundi dernier une pétition pour demander un référendum sur l’immigration ( https://referendum-immigration.com/ ). Elle vient d’obtenir plus d’un million trois cent mille signatures. C’est une prouesse qui n’est pour le moment relayée par personne, et pourtant, quand on connaît la difficulté de ce genre d’exercice, on peut légitimement dire que c’est un succès qui devrait être commenté sur les plateaux, et pourtant qui en parle ?
Personne ou si peu et en quels termes ! Et pour cause, le sujet dans les sphères élitistes dérange, embarrasse, car la réalité de cette immigration soi-disant heureuse est à l’opposé du discours distillé depuis des années, du moins, en ce qui concerne l’immigration arabo-afro-musulmane, dont il est toujours question bien qu’on ne la nomme pas. Le succès est dû à la prise de conscience et à l’inquiétude d’une immense majorité de citoyens. Il est devenu impossible de nier l’impact négatif qu’une immigration massive et hors contrôle inflige et fait supporter à notre pays, c’est un séisme social que certains veulent encore nier, mais que le commun des mortels subit dans son quotidien, et parfois hélas, dans sa chair.
Les politiques se contentent de déclarations sans effet, mais refusent d’aborder sérieusement le problème. Il en sont tous plus ou moins à l’abri. Puisqu’il en est ainsi, ce débat doit être tranché par le peuple. C’est à lui de dire ce qu’il veut, du moins dans une vraie démocratie ce serait le cas, mais souvenez-vous que le fameux Conseil constitutionnel avait opposé son veto à tout référendum ! Est-ce son rôle ? Non, mais il s’en moque, l’important c’est que les grandes décisions qui n’iraient pas dans le sens de la doxa restent aux mains des décideurs actuels. Le gouvernement des juges a décidé que le peuple n’avait pas le droit de faire entendre sa voix de façon indépendante et qu’il n’était pas dans son pouvoir de pouvoir modifier la constitution s’il en avait l’envie. La Vème, dans son interprétation par les politiciens de 2025, est donc chasse gardée du politique et le peuple en est autoritairement écarté. Si sa position devait en rester là, il faudrait songer à demander également par référendum la modification substantielle de ce Conseil, voire sa suppression. L’autre enseignement, est que lorsqu’une pétition est lancée par une figure emblématique qui sait rassembler, ça fonctionne ! De Villiers apparaît de plus en plus comme le seul personnage à avoir l’envergure d’homme d’État. Sa connaissance des sujets, sa culture, laissent loin derrière tous les agitateurs et aboyeurs, qui sont hélas aux commandes actuellement et qui ne peuvent que hausser les épaules de dépit ou dénigrer.
C’est la seule arme que la gauche possède, elle en use et abuse, se drapant derrière l’opprobre et le mépris pour signifier qu’au-delà d’une certaine ligne, qu’elle fixe elle-même, point n’est nécessaire d’argumenter, l’insulte et le rejet suffisent. Après tout, le camp du bien n’a pas à justifier sa position, c’est bien connu !
La question en suspens reste : Que va faire le pouvoir de cette pétition ? À ce stade inquiète-t-elle vraiment ? Un million trois cent mille c’est beaucoup, et finalement pas grand-chose à la fois. À son habitude, le pouvoir, entendez non seulement la classe politique, mais aussi les journalistes, personne ne bougera, si ce n’est dans l’ombre pour pirater le site, tenter de « l’invisibiliser », ralentir la progression, voire contester le nombre annoncé. C’est d’ailleurs ce que vient de faire le Journal Le Parisien, en semant la suspicion, en faisant valoir que ne passant pas par France Connect, plateforme gouvernementale, le nombre de signatures est contestable. Nier le réel est le réflexe de cette gauche autoproclamée bien pensante qui gouverne. Ce dont on ne parle pas n’existe pas, c’est un exercice bien rodé maintenant. Mais imaginons que la dynamique se poursuive, les signataires pourraient rapidement être plus de deux millions à la fin de la semaine prochaine, et pourquoi pas, atteindre, d’ici quinze jours, les quatre millions qui sont en général réclamés lors d’un référendum d’initiative parlementaire. Que fera Lecornu si ce chiffre est atteint, soit environ 10% du corps électoral. Pourrait-il continuer à ignorer ce mouvement populaire ? C’est un score que bien des responsables politiques voudraient atteindre lors d’une élection, et la majorité en est très loin. Les derniers résultats des présidentielles en sont l’exemple le plus frappant. Cette pétition pourrait devenir un caillou dans la chaussure du gouvernement. D’ailleurs où est-il ce gouvernement de rupture ? On l’attend avec impatience. Il semblerait qu’il ait quelques difficultés à recruter des têtes nouvelles. Il sera donc obligé de reprendre les mêmes. La rupture s’annonce compliquée à faire avaler, d’autant que ses prises de paroles confirment ce que l’on pensait. L’homme est hors sol, totalement déconnecté du réel, d’une inculture crasse et ce n’est pas la baisse de la note française qui lui remettra les idées en place. Si l’on rajoute à cela cette pétition qui grossit à vue d’œil, les jours qui arrivent pourraient être difficiles à vivre pour le chouchou de Brigitte. Pendant ce temps De Villiers, avec rigueur et détermination, trace les lignes de ce que pourrait être une gouvernance nouvelle, faite dans le respect du peuple. En mettant en avant le bon sens, avec une équipe composée de spécialistes, et non de courtisans placés là pour service rendu, ou favoritisme quelconque. Un gouvernement très loin de ce qui se fait depuis des années c’est cela dont nous avons besoin.