Ils se présentent comme des « patriotes », revendiquant la France et la République. Mais derrière les grands mots et les drapeaux tricolores, beaucoup y voient une énième manipulation idéologique, une tentative de repeindre en bleu-blanc-rouge l’ancien logiciel du multiculturalisme. Les “Patriotes de la Diversité”, mouvement lancé en juin 2025 par Henda Ayari et Ben le Patriote, se retrouvent aujourd’hui au cœur d’une polémique violente, dénoncée frontalement mais avec le sourire par Jean-Eudes Gannat comme une « arnaque SOS Racisme bis ».
Une “diversité patriote” au parfum de récupération
D’emblée, le projet interroger : rassembler des Français « de toutes origines » : suite à la manifestation, son organisatrice insistait sur le fait qu’il y avait des « handicapés, des trans, des homosexuels, des noirs, des jaunes, des blancs, des arabes » sans que l’on comprenne bien en quoi cette addition de minorité était extraordinaire. Rassembler autour des quasi religieuses valeurs de la République, (kesako ?) contre le wokisme, l’islamisme et le racisme. Leur slogan ? Une « diversité patriote, laïque et méritocratique ».
Mais derrière ce vernis consensuel, le flou identitaire domine. Ce que ces “patriotes” défendent, c’est moins une France charnelle et historique qu’une addition de minorités censée former un tout national artificiel. Une France “black-blanc-beur” de droite, repeinte à la sauce républicaine, où le mot « diversité » sert de caution morale à ceux qui ne veulent plus parler de racines ni de civilisation.
Jean-Eudes Gannat, invité sur Ligne Droite (Radio Courtoisie) le 16 octobre, ne s’y est pas trompé : « On nous refait le coup de SOS Racisme. Une imposture totale, financée et médiatisée pour détourner le patriotisme de son essence. Ces gens veulent remplacer le peuple historique français par un agrégat d’individus sans passé. »
Ligne Droite : Gannat face à la France “post-souche”
Le débat, particulièrement tendu, réunissait Henda Ayari, Bruno Attal et Jean-Eudes Gannat. Face à la militante d’origine tunisienne et à l’ancien policier , particulièrement agressif et distribuant des anathèmes que ne renieraient pas les gauchistes (les mots nazi, fascisme, antisémite, raciste y sont tous passés en moins de 10 minutes) , Gannat a tenu une ligne ferme : l’identité française n’est pas un concept civique abstrait, mais une réalité historique, ethno-culturelle et spirituelle.
Ayari, elle, plaidait pour « une France des valeurs communes », récusant toute hiérarchie culturelle. Mais en voulant dissoudre les enracinements dans un patriotisme administratif, elle reproduit ce que la gauche fait depuis quarante ans : nier le réel pour sauver l’idéologie.
Le débat a rapidement tourné au clash entre un identitaire souhaitant débattre et deux orateurs à court d’argument.
Gannat : « Je n’ai pas de leçon de patriotisme à recevoir de binationaux qui m’expliquent la France. »
Ayari : « Votre vision est raciale. »
Attal : « Vous devriez avoir honte »
Un mouvement qui sent la manipulation
Lancée avec tambour et trompette, la structure a d’abord séduit quelques influenceurs et médias bien intentionnés. Mais l’affaire a vite tourné à la farce.
Ben le Patriote, cofondateur du mouvement, a quitté le navire après des tensions internes et des accusations d’ego, de mensonges et de manipulations. Dans le même temps, des révélations ont émergé sur des soutiens discrets issus de réseaux associatifs parisiens, proches de certaines fondations “républicaines” habituées à recycler les structures antiracistes en quête de subventions.
Pour Richard de Seze, chroniqueur à Ligne Droite, « Les Patriotes de la Diversité ne sont qu’un nouvel habillage du vieux logiciel mondialiste. On invente une droite du vivre-ensemble pour neutraliser la droite enracinée. »
Le concept même de “diversité patriote” repose sur un oxymore.
Car le patriotisme suppose l’enracinement, la continuité, la mémoire collective, tandis que la “diversité” telle que promue par ce mouvement repose sur la fragmentation et la juxtaposition de communautés. Le discours d’Henda Ayari – « la France est une idée, pas une race » – sonne creux face à une réalité où l’assimilation ne fonctionne plus, et où les quartiers dits “divers” se vivent d’abord comme étrangers à la nation.
En prétendant unir par la diversité, on institutionnalise la différence. En prétendant réconcilier, on remplace la France des ancêtres par la France des identités particulières. Et tout cela, sous couvert de patriotisme, relégitime la logique de SOS Racisme, qui prétendait déjà “lutter contre les divisions” tout en faisant du métissage une idéologie d’État.
L’analyse de Jean-Eudes Gannat rejoint celle de nombreux observateurs : le projet n’est pas spontané, mais bien stratégiquement conçu pour affaiblir les mouvements identitaires et détourner la jeunesse issue de l’immigration du véritable enracinement.
Une taupe “républicaine” dans le camp patriote, en somme.
Cette affaire révèle surtout une chose : le pouvoir redoute la résurgence d’un patriotisme enraciné, d’une France de souche (comme d’une Bretagne de souche, comme d’une Alsace de souche) consciente d’elle-même. Alors on crée des ersatz, des “patriotes de la diversité”, pour brouiller les lignes, pour offrir un substitut acceptable à ceux qui ne supportent plus la gauche mais refusent encore d’assumer le réel.
Mais l’imposture ne prend pas.
Les autochtones savent reconnaître une mascarade. Ils sentent la supercherie, l’odeur de récupération. Ils voient bien que ceux qui prétendent les représenter sont les héritiers de ceux qui ont déjà tout trahi : la gauche de SOS Racisme, les “républicains” sans patrie, et les communicants du vivre-ensemble.
La Bretagne, la France, l’Europe n’ont pas besoin de “diversité patriote”
En définitive, l’affaire des « Patriotes de la diversité » illustre une fois de plus la confusion d’une France qui ne sait plus ce qu’elle est. À force de vouloir marier l’inconciliable – le patriotisme et le multiculturalisme – on finit par trahir les deux. L’hexagone et les peuples qui la composent n’ont pas besoin d’une diversité repeinte en tricolore, mais de peuples qui se souviennent d’eux mêmes.
Ce n’est pas dans les slogans du vivre-ensemble qu’on sauvera la patrie, mais dans la fidélité à son histoire, à sa langue et à son sang. Et dans la transmission de cette fidélité.
YV
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[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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