Miklós Szánthó est le directeur général du Centre pour les droits fondamentaux. Cet organisme, dont le siège est à Budapest en Hongrie, se donne pour vocation de lutter pour la préservation de l’identité nationale, de la souveraineté et des traditions chrétiennes dans le contexte de la globalisation et des mutations géopolitiques. Depuis 2022, le Centre pour les droits fondamentaux organise à Budapest la CPAC Hongrie, la version locale de la Conservative Political Action Conference (Conférence d’action politique conservatrice), une réunion politique mise en place aux États-Unis par l’Union conservatrice américaine et qui a accueilli en 2025 le stratège politique Steve Bannon, l’entrepreneur faustien Elon Musk, le président des États-Unis Donald Trump et le président argentin Javier Milei. Lionel Baland a rencontré et interrogé Miklós Szánthó pour Breizh-info.
Breizh-info : Quand votre association a-t-elle vu le jour ?
Miklós Szánthó : En 2013, il y a 12 ans. Le Centre pour les droits fondamentaux est un des plus importants think-tanks conservateurs en Hongrie. Cette structure s’occupe d’analyse politique et législative.
Breizh-info : Quel est votre but principal ?
Miklós Szánthó : Notre slogan est « Dieu, patrie, famille ». Nous promouvons les vraies valeurs européennes. Nous défendons l’héritage judéo-chrétien de notre continent : la souveraineté, l’identité nationale, l’intérêt des enfants et la famille.
Breizh-info : Quelles méthodes utilisez-vous à cette fin ?
Miklós Szánthó : Nous sommes engagés dans différents domaines. En Hongrie, nous sommes impliqués dans l’analyse politique, la diffusion d’idées, la gestion des talents, une académie de jeunes, la publication de livres, des conférences, de la communication, …. Nous sommes également très actifs sur les réseaux sociaux. Au niveau international, l’élément qui nous met le plus en valeur est la CPAC que nous organisons chaque année à Budapest. Elle est une des plus importantes conférences conservatrices qui se déroule sur le sol européen. Notre objectif, avec la CPAC Hongrie et d’autres structures internationales, est de créer une plateforme globale pour les forces anti-globalistes.
Breizh-info : Quand la version hongroise de la CPAC a-t-elle eu lieu pour la première fois ?
Miklós Szánthó : Nous avons organisé la CPAC pour la première fois il y a 4 ans, en 2022. Cette structure se trouve aux États-Unis, mais la version locale est ordonnancée et financée par les Hongrois du Centre pour les droits fondamentaux, en partenariat avec nos amis américains.
Breizh-info : Quelles langues utilisez-vous ?
Miklós Szánthó : Nos opérations se déroulent en hongrois, bien sûr, et, au niveau international, nous communiquons en anglais. Nous disposons d’un bureau à Madrid, qui utilise l’espagnol, et de l’Institut hungaro-polonais pour la liberté, dirigé par Marcin Romanowski qui est en asile politique en Hongrie parce qu’il a été persécuté par le régime désormais en place en Pologne, qui publie en polonais.
Breizh-info : Conduisez-vous des actions auprès des Hongrois qui vivent dans les pays voisins, comme en Roumanie ?
Miklós Szánthó : Nous nous soucions des droits des minorités nationales et ethniques et nous entretenons activement des liens avec des représentants d’ONGs, de groupes de la société civile constitués de Hongrois de Slovaquie, de Roumanie, de Serbie, … Donc, oui, bien sûr, nous faisons attention à ce qui se passe dans les pays voisins.
Breizh-info : Soutenez-vous le gouvernement hongrois de Viktor Orbán ?
Miklós Szánthó : Le Centre pour les droits fondamentaux est une institution privée, mais nous sommes ouvertement conservateurs et nous sommes ouvertement souverainistes, et politiquement, bien sûr, nous soutenons le gouvernement conservateur, patriote et souverainiste de Viktor Orbán.
Breizh-info : Désirez-vous aider aussi des conservateurs actifs dans d’autres pays ?
Miklós Szánthó : Nous ne nous immisçons pas dans la politique domestique d’autres États, parce que, nous, les Hongrois, nous n’aimons pas quand d’autres pays essayent d’intervenir dans notre politique intérieure, mais, bien sûr, nous tentons d’établir une plateforme globale anti-globaliste pour les forces conservatrices, par exemple avec la CPAC Hongrie, bien sûr, comme je l’ai mentionné. Nous sommes également actifs, par exemple en Espagne. Nous avons un bureau là-bas et nous tentons d’établir de bonnes connexions avec les conservateurs espagnols et aussi avec les forces conservatrices et patriotiques en Amérique du Sud.
Breizh-info : Voulez-vous ajouter un élément à l’entretien ?
Miklós Szánthó : Nous espérons, par nos activités au niveau international, construire des ponts entre les forces conservatrices afin de permettre aux groupes politiques, d’associations et de pensée d’acquérir des connaissances politiques et une dynamique afin de promouvoir les structures nationales et souverainistes et de gagner les élections en France, en Espagne, aux Pays-Bas, en Slovénie, … parce que, d’abord, nous devons être conservateurs et rencontrer le succès au niveau des États membres de l’Union européenne et nous devons, ensuite, occuper Bruxelles.
Breizh-info : Avez-vous des activités à Bruxelles ?
Miklós Szánthó : Nous participons régulièrement à Bruxelles à des conférences, mais nous ne disposons pas d’une représentation permanente dans cette ville.
Breizh-info : Êtes-vous lié au Mathias Corvinus Collegium (MCC) ?
Miklós Szánthó : Non, ces deux structures sont complètement indépendantes l’une par rapport à l’autre.
Propos recueillis par Lionel Baland
Illustration : DR
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