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[CHRONIQUE] Union, coalition, alliance des droites ? De l’importance de la sémantique

Capture d'écran
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Depuis des lustres, les électeurs de droite déplorent la division des droites, savamment orchestrée puis instrumentalisée par Mitterrand et ses sbires. Cet éclatement a assuré la victoire de la gauche ou des progressistes du bloc central tant que l’épouvantail de « l’extrême droite » réussissait encore à effrayer le bourgeois. Le coup a encore fonctionné, de justesse, lors des dernières élections législatives et a engendré une Assemblée sans majorité autre que de circonstance ou d’intérêts corporatistes.

L’effondrement accéléré de la France, le spectacle désolant donné par l’oligarchie politique agonisante donnent raison au RN de Marine Le Pen et Jordan Bardella ainsi qu’à l’UDR d’Éric Ciotti. Celui-ci a eu raison avant les autres et ce qui reste de LR a été tellement lamentable que les adhérents renvoient leur carte en masse.

Les masques des hypocrites tombent

Le récent vote demandant l’abrogation des accords de 1968 avec l’Algérie sur proposition du RN, gagné à une voix près, démontre que l’alliance entre les droites fonctionne ! Et, en même temps, fait tomber les masques des hypocrites. Elle soulève évidemment la fureur de la gauche, car une telle alliance signerait pour elle l’éloignement durable du pouvoir. Pour elle et pour les libéraux déracinés. Ce qui est surprenant, c’est que les appareils des partis de la droite conventionnelle se soient si obstinément opposés durant des décennies à ce qui aurait pu leur assurer le pouvoir ! Depuis les Romains, nous savons que « Jupiter rend fous ceux qu’il veut perdre ». L’explication réside sans doute dans la soumission intellectuelle de cette droite mollassonne à une gauche qui s’est pourtant trompée sur tout par aveuglement idéologique.

La pensée s’exprime par les mots et la justesse de leur emploi. En une époque où le mauvais usage du français semble être devenu la règle dans certains milieux politiques et journalistiques, il est utile de rappeler qu’il ne peut y avoir de pensée juste et claire sans une expression juste et claire.

L’appel à « l’union des droites », réclamée depuis longtemps par les électeurs, est resté trop longtemps lettre morte. Les choses semblent changer et il revient à Éric Ciotti d’avoir brisé le tabou. Que n’a-t-on pas entendu, alors que les faits lui donnent raison de façon éclatante. Et le naufrage de LR vient confirmer, s’il était besoin, que c’est le président de l’UDR qui voyait juste et qui avait une pensée politique cohérente.

« Alliance » plutôt qu'« union » des droites

Mais l’usage des mots est important. Le terme « union » peut inquiéter certains de par le fait qu’il pourrait impliquer une forme d’uniformisation ou de fusion qui ferait perdre à chacun et à tous leurs spécificités, leur caractère propre. Le mot « coalition » a été proposé. Il a l’inconvénient d’évoquer une coalition d’intérêts partisans, alors que la question est celle du bien commun de la nation. Quelle expression choisir pour qualifier ce qui est une exigence d’efficacité mais aussi d’intelligence politique ? Le terme « alliance » paraît le plus pertinent. En effet, une alliance entre formations différentes, mais proches sur l’essentiel, capables de bâtir un projet partagé pour exercer le pouvoir au service du bien commun de la France et des Français, répondrait à la fois au souhait de la majorité des Français et serait de nature à faire disparaître les appréhensions partisanes.

Face à l’effondrement accéléré de notre pays, à la faillite de l’idéologie politique du système, à l’apoplexie de l’État administratif, il n’est plus permis d’hésiter ni d’attendre. Seule une alliance déterminée et confiante entre les droites permettra le redressement du pays. C’est un rendez-vous historique pour le RN, l’UDR et une partie de LR. Or, la Providence ne repasse pas les plats. Quand le moment politique est là, il ne faut pas le laisser passer. Nos adversaires n’attendent que cela, mais sont saisis d’angoisse. Quand monsieur Macron, que personne n’écoute plus, s’égosille en dénonçant « l’Internationale réactionnaire », il manifeste la panique profonde qui étreint le système.

Justement, n’est-il pas temps de réagir ? Être réactionnaire, c’est justement savoir réagir quand il le faut pour refuser la soumission à des idéologies ou à des politiques mortifères pour notre pays et notre peuple. Réagissons donc, et avec vigueur, pour affirmer notre liberté de penser et d’agir, en tant que personnes, en tant que peuple, en tant que nation. L’alliance des droites, en dépit des différences, sera la clef de la victoire.

Stéphane Buffetaut

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