Féministes et identitaires
Pour ces féministes, la lutte contre les violences faites aux femmes demeure l’enjeu principal de leurs revendications. Si elles condamnent toutes les violences sexuelles, elles pointent du doigt un phénomène encore tabou, chez les féministes : celles commises par des étrangers, pour lesquels elles réclament « la remigration ». Leur slogan le plus connu - « Violeur français, en prison ; violeur étranger, dans l’avion » - figure parmi ceux qui leur attirent le plus d’invectives venues de leurs détracteurs de gauche, tout comme « Libérez-nous de l’immigration ». Un positionnement auquel on refuse de donner un écho au sein du mouvement féministe, alors que 63 % des agressions sexuelles dans les transports franciliens sont commis par des étrangers et qu’en 2024, ces derniers représentaient 13 % des mis en cause dans les cas de violences sexuelles élucidées, pour 8,8 % de la population.
Quelques mètres devant elles avançait un autre cortège, plus discret mais tout aussi déterminé : l’association Éclats de femme, menée par Claire Géronimi, violée en 2023 par un Centrafricain sous OQTF. Désormais engagée auprès d’Éric Ciotti, la jeune femme a souhaité participer entourée de bénévoles et de victimes afin de porter la voix de toutes celles qui ont subi des violences.
Une marche sous haute protection policière
Si son cortège a progressé sans difficulté, celui de Némésis a évolué sous une protection policière serrée et au milieu d’injures proférées par des passants ou d’autres manifestants, ce qui n’a pas entamé la détermination des militantes. « Ce sont des militants d’extrême gauche, on n’est pas là pour eux. Plus ils essaient de nous mettre des coups de pression, d’être violents, plus on a envie de faire le bien, de faire de belles manifestations », lance Alice Cordier.
À l’approche de la Nation, les militantes ont tenu à remercier les forces de l’ordre qui les encadraient. En retour, plusieurs policiers de la BRAV-M leur ont adressé des signes amicaux, certains en formant des cœurs avec leurs mains. Aussi touchante que parlante, cette dernière image a laissé repartir les militantes comme elles étaient arrivées : dans la joie et la bonne humeur.