
Hier soir au Dôme de Paris, les grandes voix du JDD, de CNEWS et d’Europe 1 ont retrouvé leur public lors d’une soirée unique, devant 4 000 personnes. Au cœur de la soirée : les grands enjeux de demain. Comment restaurer la confiance dans la justice ? Quelle place pour l’école dans une société fragmentée ? Que disent les municipales à venir de l’état du pays ?
La soirée a commencé avec l’intervention magistrale de Philippe de Villiers sur le populicide subi par la France et encouragé par le parti de l’étranger dirigé par Jean-Luc Mélenchon.
“Il y a une espérance française : le Français millénaire ne meurt pas !”

Un débat autour de l’éducation a réuni le député Violette Spillebout, Anne Coffinier, Haïm Korsia et le directeur de l’enseignement catholique Guillaume Prévost
« Il ne faut qu’aucun professeur ait la peur au ventre avant d’arriver en classe, c’est inimaginable ! Et pourtant, aujourd’hui, cela se produit ! » Violette Spillebout
« En France, les professeurs ont le droit d’enseigner sans être menacés ou sans avoir leurs pneus crevés ! » Anne Coffinier
Guillaume Prévost a élevé le débat en rappelant que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et qu’ils doivent donc être pris en compte par l’Education nationale, mais aussi que la multitudes des exigences demandées aux professeurs (enseignement à l’environnement, à la vie affective, sur le harcèlement, etc.) les empêche de transmettre le socle commun, à savoir lire, écrire, compter.

Christine Kelly a animé un débat paradoxal sur les racines chrétiennes de la France, entre l’athée Michel Onfray et le juif Eric Zemmour, les deux s’accordant sur l’identité chrétienne de notre pays. Un peu décousu, les deux intervenants ont débattu de la liberté individuelle de la foi apportée par le christianisme, nouveauté par rapport aux religions communautaires ancestrales, omettant le dogme de la communion des saints.

Puis Charlotte d’Ornellas a animé une table-ronde sur la justice avec Pierre-Marie Sève, président de l’Institut pour la justice, et la courageuse Harmonie Comyn, femme d’un gendarme assassiné par un récidiviste. Elle avait fait sensation lorsqu’elle avait accusé la France d’avoir tué son mari. Sur scène hier, elle a corrigé : c’est l’Etat français qui a tué son mari.
« Le principal problème est que les juges sont de gauche. Ils pensent que nous sommes trop répressifs, ils considèrent que le délinquant est avant tout une victime : une victime de la société, victime d’un milieu social défavorisé. » Harmonie Comyn

Après la justice, c’est l’insécurité qui a réuni le ministre Aurore Bergé, longuement huée pour ses propos sans consistance, Claire Geronimi, violée par un OQTF et ayant fondé ensuite l’association Eclats de femmes, faisant de son drame un engagement personne, et Me Gilles-William Goldnadel, qui a insisté sur le racisme anti-blanc, dénié par la classe dirigeante.
« Nous sommes au cœur du racisme, et ce racisme est d’autant plus terrible qu’il est nié : c’est le racisme anti-blancs ! »
La soirée s’est poursuivie par un entretien entre Jules Torres et David Lisnard, maire LR de Cannes et président de l’association des maires de France, qui a déploré le mille-feuilles juridique qui rend la vie impossible aux communes (“Afuera! Je l’ai clamé dans un très bon journal !“). Il a également longuement plaidé pour le retour du principe de subsidiarité, afin de redonner aux mairies leur liberté d’action.

Puis Jules Torres a réuni le député Karl Olive, ancien maire de Poissy, Marie-Hélène Thoraval, maire de Romans-sur-Isère, Laure Lavalette, député RN, qui a refusé d’annoncer pour le moment sa candidature à la mairie de Toulon, et Antoine Valentin, maire de Saint-Jeoire, en Haute-Savoie, qui a déploré le désengagement de l’Etat dans les territoires.
Karl Olive a évoqué la marge de manoeuvre des maires
“On a amélioré les conditions de travail et diminué l’absentéisme de nos agents municipaux avec deux heures de sport par jour sur le temps de travail.”
Marie-Hélène Thoraval a souligné que le narcotrafic est désormais répandu partout :
“Raccrocher uniquement le narcotrafic aux cités, c’est une erreur […] L’État n’a pas eu les réponses face au développement de ce marché.” « L’État n’a pas su avoir la réponse face à l’agilité et au développement du marché de la drogue ! »
Ce que souligne Antoine Valentin :
“Il n’y a plus un seul territoire de la République où la sécurité de nos administrés n’est pas menacée.”
Et Laure Lavalette a indiqué que ce trafic de drogue se manifestait par la multiplication des kebabs et coiffeurs, plaques tournantes du blanchiment.

Enfin pour terminer cette intense soirée, Louis de Raguenel a interrogé le député européen Sarah Knafo et l’écrivain Eric Naulleau, autoproclamé président du parti Foutuiste, sur le thème de l’espérance : est-ce que tout est foutu ? Et que peut-on faire face à l’immigration, d’une part, et à la dénatalité, d’autre part ?
« Nous sommes soumis à la tyrannie des partis. Le Général de Gaulle l’avait compris. Alors oui, tant que l’on sera encore dans cette situation, tout ça sera foutu ! » Eric Naulleau
« Tous les pays du monde ont des frontières, nous avons réussi à les tenir pendant des siècles ! Il suffit simplement de s’y remettre. » Sarah Knafo
Sur la natalité, Sarah Knafo n’était sans doute pas la mieux placée pour répondre. Evoquant la suppression de la politique familiale sous François Hollande, elle a reconnu que la relance de la natalité n’est pas chose aisée qui pourrait se régler avec quelques mesures financières. Le blocage serait aussi psychologique. Rappelons que, âgée de 32 ans, Sarah Knafo fait partie de ces française qui n’ont pas d’enfant.

L’intégralité des débats est à retrouver ici :