
Formidable Sarah Knafo : « Non, tout n’est pas foutu, il faut combattre le fatalisme ».
Je vous l’ai déjà dit, je suis de plus en plus bluffé par Sarah Knafo, qui se révèle comme une véritable pépite au milieu d’une arène politique caractérisée par un degré de nullité et d’incompétence inégalé depuis une éternité.
Infatigable, omniprésente dans les médias, toujours lucide, logique et démonstrative, cette ex-magistrate de la Cour des comptes sait de quoi elle parle. Elle a fait l’ENA mais on jurerait qu’elle sort de Polytechnique, tant son argumentation est toujours limpide comme du cristal.
Sarah est le parfait contre-modèle de cette clique de politiciens bons à rien, aussi hypocrites qu’inutiles, qui ne savent que se répandre en belles promesses tout en restant les bras ballants à longueur d’année. Depuis cinquante ans, pas un seul de ces nuisibles n’a été capable de servir efficacement la France, puisque tout s’est effondré. Le pire étant que ces naufrageurs de la France continuent de prodiguer leurs conseils, alors que leur « expérience » se limite à un chapelet d’échecs.
Dans une courte mais excellente vidéo, Sarah Knafo et Éric Naulleau s’opposent en toute bienveillance dans leur vision de l’avenir. Pour Sarah, pas question de baisser les bras, pour Éric, les carottes sont cuites tant les défis à relever sont titanesques.
https://www.youtube.com/watch?v=3Bt6Auvrj74
Selon Sarah, nous avons une Assemblée indigne de ses électeurs, incapable d’élaborer un budget salvateur. Or, un contre-budget dénué de taxes et d’impôts supplémentaires est possible.
Si la France est sur le déclin, c’est à cause du déni et de l’aveuglement de sa classe politique qui persiste à nier les problèmes. Elle nie le Grand Remplacement, elle nie l’effondrement de l’école, faisant du refus de la vérité un confortable mode de gouvernance, où l’inaction coupable ne peut qu’être fatale au pays.
Mais maintenant que les problèmes se sont aggravés au point qu’il n’est plus possible de les mettre sous le tapis, c’est le fatalisme qui a remplacé le déni.
Les mêmes qui affirmaient que tel problème n’existait pas nous disent aujourd’hui qu’il est trop tard et qu’on ne peut plus rien faire.
Selon Sarah, nous avons gagné le combat de la lucidité et de la reconnaissance des problèmes, puisque 70 % des Français sont d’accord avec elle ; il faut donc maintenant combattre le fatalisme.
Pour cela, il faut de la méthode, de l’action, du concret. En politique, dire qu’on a de la volonté ne suffit pas. Il faut agir et expliquer comment on va s’attaquer concrètement aux problèmes. Deux exemples :
Immigration
500 000 entrées annuelles. Les obstacles sont nombreux : UE, Conseil constitutionnel et pays étrangers qui ne coopèrent pas pour les laissez-passer consulaires. Il suffit d’agir sur le nombre de visas, de restaurer les frontières et de lancer un référendum pour affirmer la suprématie du peuple sur le Conseil constitutionnel afin de changer le droit.
Mais pour Naulleau, ce n’est pas si simple. Le patronat réclame toujours plus d’immigration, LFI veut créoliser le pays. Le wokisme s’impose partout. Les médias, les universités, le Conseil constitutionnel cautionnent la politique migratoire.
Natalité
Sarah rappelle que si le taux de fécondité est tombé à 1,68 enfant par femme, le désir d’en avoir monte à 2. Il faut donc favoriser les familles, contrairement à ce qu’a fait Hollande. L’État peut agir en ce sens fiscalement mais aussi en facilitant la vie des femmes qui doivent concilier travail et maternité.
Un deuxième point est plus délicat à gérer. Il s’agit du désir de vivre qui a disparu. Il faut donc redonner espoir, redonner l’envie de vivre pour faire des enfants. Cela passe par le retour d’une France heureuse et fière. C’est ce défi qu’il faut relever.
Pour Naulleau, la tâche est difficile. Les Français ne veulent plus travailler, ne veulent plus faire d’enfants et n’ont même plus envie de faire l’amour. En fait, le peuple, qui n’a plus de goût à rien, s’accommode de ce déclin.
La conclusion de Sarah
Nous avons gagné le combat de la lucidité. Il faut maintenant de la méthode et de la détermination pour agir. La preuve :
En deux ans, l’Argentine en faillite a redressé son économie ;
Le Salvador, un coupe-gorge détruit par le narcotrafic, est devenu le pays le plus sûr d’Amérique du Sud.
Nul combat n’est vain quand on garde espoir et qu’on se bat d’abord pour soi.
Finalement, Sarah pourrait faire sienne la devise de l’École de l’air : « Faire face ».
Souhaitons-lui de s’imposer dans le paysage politique et de réussir cette union des droites avec Marion, Jordan Bardella et toutes les bonnes volontés, tous les amoureux de la France qui ne se résignent pas à sa disparition.
Ce qui est certain, c’est que Sarah a les solutions pour sauver le pays. Le programme d’Éric Zemmour de 2022 reste un modèle du genre, certainement le plus complet et le plus lucide du moment.
Mais courage et volonté ne suffisent pas. Il lui faut le soutien du peuple pour la porter au pouvoir. Tout est possible. Dans un débat, elle écrase n’importe quel adversaire, ayant réponse à tout, avec calme et détermination, le sourire en prime.
Il lui reste 18 mois pour unir les droites, pour convaincre le patronat, les élites et le peuple. Elle est certes la meilleure d’entre tous, mais elle aura besoin de multiples soutiens pour l’emporter. Au regard de son ascension en six mois, elle peut très bien être notre Jeanne d’Arc en 2027, j’en suis convaincu.
Non pas que d’autres figures patriotes aient démérité, mais reconnaissons que c’est Sarah qui s’investit le plus, quasi quotidiennement. Mais j’anticipe. Attendons d’abord de savoir qui sera le candidat officiel de Reconquête. Après les fêtes, tout va s’accélérer.
A mon humble avis
Jacques Guillemain