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Maurras et la géopolitique européenne

Combat royaliste 103

Par Philippe Germain

Alors que le centre de la planète se déplace en indopacifique, l’Action française se souvient qu’en 1934 Maurras défendait la « plus grande France », notre outre-mer, dont les nationalistes cohérents perçoivent aujourd’hui la puissance géopolitique.

Il n’est pas pour autant nécessaire de reprendre le refrain de la Légion, « Adieu vieille Europe, que le Diable t’emporte », ni le vieux chant d’Action française « Crève l’Europe, pour notre bien », non l’Europe meurt lentement de son impérialisme progressiste vers l’Est. L’Europe démasquée est prise la main dans le sac ; et que restera-t-il de sa crédibilité et peut-être même de son existence une fois la guerre d’Ukraine terminée ?

C’est donc le moment de s’interroger sur la vision géopolitique maurrassienne sur l’Europe. Maurras voyait trois blocs civilisationnels : le bloc latin, le bloc anglo-saxon et le bloc germanique, chacun caractérisé par des particularités culturelles profondes, influençant leur organisation politique et sociale.

Le bloc latin regroupant principalement la France, l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Ces nations héritières des ordres romain et catholique. Leur culture favorise l’autorité monarchique et une vision de l’État qui privilégie l’unité et la stabilité. L’État y est une entité forte et hiérarchisée, garantissant la prospérité et l’ordre social. La France doit y jouer le rôle majeur en préservant les valeurs traditionnelles et en combattant les forces extérieures qui cherchent à imposer des modèles opposés.

Le bloc anglo-saxon, incarné par le Royaume-Uni, tourné vers les États-Unis d’Amérique, représente la culture du libéralisme, de l’individualisme et du protestantisme. Ce modèle se distingue par une forte démocratie parlementaire et une liberté économique qui favorisent la concurrence et l’indépendance individuelle. Sa culture est déstabilisante pour l’Europe, car elle tend à affaiblir les structures hiérarchiques et à promouvoir une vision du monde capitaliste et démocratique incompatible avec l’ordre traditionnel du bloc latin.

Le bloc germanique, représenté par l’Allemagne, rêvant d’un « Nouvel Ordre Européen » est une menace due à son militarisme et son centralisme autoritaire. L’Allemagne repose sur une bureaucratie rigide, où l’État et l’armée exercent un contrôle absolu. L’expansionnisme de l’Allemagne est une menace pour l’équilibre européen. Sa culture, soutenue par un fort militarisme, contraste avec les valeurs latines de hiérarchie douce et de stabilité sociale.

Maurras considère la France comme le pivot du bloc latin, destinée à défendre l’ordre et la tradition monarchique contre l’influence des deux autres blocs, fondés sur l’individualisme anglo-saxon et le militarisme allemand. D’où la nécessité nationaliste du combat royaliste d’Action française.

https://www.actionfrancaise.net/2025/12/09/combat-royaliste-103/

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