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[POINT DE VUE] Une étape franchie : LFI propose de brûler les livres qui la dérangent

@Wikimedia commons
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Omar Youssef Souleimane a publié, il y a quelques mois, un livre assez remarquable, Les Complices du mal, paru en octobre chez Plon. Avec précision et méthode, ce poète et écrivain franco-syrien dénonce les liens troubles entre La France insoumise et les mouvements musulmans radicaux, mariage de la carpe gauchiste et du lapin islamiste rendu possible par la « cause palestinienne », ce faux nez de l’antisémitisme, cette excuse pour pouvoir haïr l’Occident en général.

Le député LFI de Haute-Garonne Hadrien Clouet vient de commettre une publication immonde à ce sujet, sur X. Sous le titre « Originaux ces nouveaux granulés à cheminée », l’élu poste une photographie de l’ouvrage de M. Souleimane… au milieu d’un tas de granulés, destinés, on le rappelle, à allumer le feu chez soi. Faisons les sous-titres pour les simples : M. Clouet appelle à brûler les ouvrages d’Omar Youssef Souleimane.

Ohé, la gauche ! N’y a-t-il personne, cette fois, pour couiner ¡No pasarán! pour dénoncer dans des convulsions adolescentes les « heures les plus sombres de notre Histoire » ? Qui brûlait les livres, au XXe siècle ? Difficile de poser des questions historiques, certes, à un parti politique dont les élus (comme Sébastien Delogu) ignorent qui était Philippe Pétain, mais enfin, tout de même. Aidons-les : ce sont les nazis. Prompte à voir des émules d’Hitler un peu partout dès que l’on n'est pas d’accord avec ses délires, la gauche aurait dû sauter sur l’occasion… mais pas là. Quand c’est LFI, ce n’est pas pareil. On l’a bien vu avec les propos ignobles de Carlos Bilongo, qui traite Rachida Dati comme une demi-mondaine et se flatte de « faire plus de gosses » que les Blancs. Encore un député LFI : encore une affaire dont la Justice ne se saisira pas.

Haineux et pontifiant

Omar Youssef Souleimane n’est pas n’importe qui. Cet homme a découvert la langue française en lisant Éluard, au grand dam de sa famille traditionaliste, en Syrie. Il a publié des poèmes dans notre langue désormais commune, qu’il a eu le courage d’apprendre seul — un courage que n’ont pas les ingénieurs nucléaires afghans ou les neurochirurgiens centrafricains qui débarquent chaque semaine en Europe, par Zodiac™ entiers, pour livrer des sushis aux bobos. Omar Youssef Souleimane aime la France et sa culture, il aime sa littérature et son Histoire, et il s’offusque, avec l’œil salutairement neuf d’un Français de choix, de la présence d’islamistes au pays de la liberté. On va commencer par brûler ses livres et on finira par le brûler, lui. C’est toujours comme ça.

Dans Indiana Jones et la dernière croisade, le professeur Henry Jones (Sean Connery), à un nazi qui lui demande « Que vous dit votre carnet qu’il ne nous dit pas ? », répond : « Il me dit que les abrutis de marcheurs au pas de l’oie que vous êtes feraient mieux de lire les livres au lieu de les brûler. » Incapable d’expliquer le système des retraites à la française, ce qui est un comble pour le chercheur en sociologie qu’il est, opposé à la distribution de fèves pour l’Épiphanie dans les écoles catholiques, mais pas au port de l’abaya dans les écoles publiques, Hadrien Clouet, inculte, haineux et pontifiant, n’a probablement qu’un point commun avec M. Souleimane : il connaît probablement Éluard. Celui-ci n’a-t-il pas signé une Ode à Staline en 1950 ? Voilà qui plaît, à LFI.

Un dernier mot : sur sa page X, Hadrien Clouet a posté cette image odieuse en partageant le morceau de musique qu’il écoutait à ce moment-là. C’était du Jimi Hendrix : excellent choix. Mais ses amis d’aujourd’hui, qui brûlaient les instruments de musique quand ils régnaient sur le Mali ou l’Irak, qu’en penseront-ils, demain ?

Arnaud Florac

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