Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 3

  • A ceux qui prétendent qu'il est impossible d'abroger la loi Taubira

    Extrait de la chronique de Pierre-Oivier Arduin, dans la Nef :

    "Est-il possible de revenir en arrière ? Les déclarations en cascade de personnalités politiques de droite qui souhaitent se contenter de retoucher la loi Taubira ne sont que promesses dilatoires ou poudre aux yeux. Plus personne ne peut ignorer que mariage et filiation sont intrinsèquement liés et que la seule façon de sortir de cette descente aux enfers est d’abroger la loi du 17 mai 2013. Des juristes de renom ont commencé à y réfléchir car l’affaire ne sera pas simple, il faut en être conscient. Bien sûr, ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire ; encore faut-il que le Conseil constitutionnel accepte la « rupture d’égalité » qui en résultera inévitablement entre les couples de personnes homosexuelles mariées et ayant adopté et celles qui seraient désormais privées de ces « droits ». Pour autant le professeur de droit public Guillaume Drago, spécialiste du contentieux constitutionnel, juge avec d’autres que l’abrogation est juridiquement envisageable. L’argument massue brandi par ceux qui estiment le projet irréalisable est de dire que la CEDH, encore elle, viendrait immanquablement jouer les trouble-fête en sanctionnant tôt ou tard la France : rompre l’égalité de droits des « couples » homosexuels serait jugé discriminatoire à Strasbourg. L’intrusion incessante des magistrats européens dans les divers enjeux éthiques relevant de la souveraineté nationale (obligation aujourd’hui de légitimer a posteriori le recours à la GPA avec les arrêts du 26 juin, demain la contrainte éventuelle de retirer l’alimentation artificielle de Vincent Lambert ou après-demain l’interdiction d’abroger la loi Taubira) doit désormais poser la question de la sortie provisoire de la France de la Convention européenne des droits de l’homme."

    Louise Tudy

  • La désinformation publicitaire

    Des Les 4 Vérités, Guillaume de Thieulloy analyse le dernier ouvrage de Jean-Yves Le Gallou, La désinformation publicitaire. Extrait :

    "On peut dire tout le mal qu’on souhaite de la presse anglosaxonne (et il y a beaucoup à dire en la matière !), mais celle-ci vit principalement de ses lecteurs. La presse française, elle, vit principalement de la publicité. Au premier abord, cela peut sembler assez insignifiant. Mais c’est fondamental. Car la publicité impose subtilement une idéologie qui n’est pas forcément (qui est même assez rarement) l’idéologie du lecteur. [...]

    Comment la publicité impose-t-elle une idéologie ? Tout simplement en exigeant qu’un encart publicitaire ne côtoie pas un article « négatif » (par exemple, en refusant qu’un encart côtoie un article sur la corruption des « élites », sur la destruction de la famille ou sur l’immigration). Ce que les annonceurs veulent, comme l’avait naguère dit Patrick Le Lay, alors homme fort de TF1, c’est « du temps de cerveau disponible ». Moins les médias « prennent la tête » du lecteur, mieux cela vaut.Finalement, d’encart publicitaire en encart publicitaire, il n’y a plus de place pour dire la vérité. Dans ce contexte, il est logique que la presse non conformiste reçoive fort peu de recettes publicitaires. À terme, le média tout entier (cela vaut pour la télévision et la radio comme pour la presse) n’est plus qu’un support publicitaire, les articles ou reportages n’étant qu’une façon de préparer le « consommateur » à… consommerprécisément, ce qui est évidemment le but de la publicité.

    DConnaître cette réalité, c’est déjà y résister, dit très bien Jean-Yves Le Gallou. Mais nous pouvons – et devons – faire davantage. Il faut dénoncer les bobards publicitaires, comme tous les bobards médiatiques, partout où on les trouve (ils sont nombreux, tant la description du monde enchanteur de la « mondialisation heureuse » correspond peu à la réalité). Il faut aussi éviter, autant que possible, de « consommer » de la publicité. Plus généralement, le refus de la consommation compulsive que veulent nous imposer les publicitaires est, en soi, un acte de résistance au système. Il faut, bien sûr, protéger les enfants – qui sont les plus vulnérables – de l’influence publicitaire. Mais, nous ne pouvons pas nous contenter d’une action défensive. Nous disposons désormais d’armes puissantes pour réinformer – en particulier, avec internet. Servons-nous en au maximum. Soutenons autant que possible (d’abord en lisant et en diffusant, mais aussi, quand nous le pouvons, financièrement) les médias de ce qu’on appelle maintenant la « réinfosphère ». La grosse presse agonise actuellement. La réinfosphère, elle, est en plein développement. Voilà une bonne raison d’espérer !"

    Michel Janva