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culture et histoire - Page 1191

  • Gérard de Gubernatis : les obsèques d'un gentilhomme et d'un patriote hier à Nice

     Gérard de Gubernatis aux Baux de Provence, aux côtés de Gustave Thibon 

    962305454.jpegLes obsèques de Gérard de Gubernatis ont été célébrées hier lundi à Nice. Elles ont été celles d'un patriarche : le patriarche d'une grande, belle et nombreuse famille; celles d'un seigneur du barreau, en l'occurrence le barreau de Nice dont il fut bâtonnier; celles d'un patriote qui, à travers ses engagements politiques, ne cessa de s'affirmer royaliste, maurrassien, d'Action française. 

    Ainsi, dans la cathédrale Sainte Réparate comble, se sont rassemblés hier, autour de lui, l'ensemble de ses enfants, petits et arrière-petits enfants, ses confrères du barreau venus en grand nombre, enfin ses amis politiques, où conviction et fidélité royaliste dominaient et donnaient le ton. La Royale a été chantée, sur la parvis de la cathédrale, à la sortie de la messe ...  

    Hommage lui a été rendu, à la fin de la longue et belle liturgie traditionnelle, par la bâtonnier du barreau de Nice, sa famille, ses amis politiques. Au premier rang de l'assistance, S.A.R. le prince Sixte Henri de Bourbon Parme et, parmi celle-ci, les représentants de la Fédération Royaliste Provençale, de la Restauration Nationale, du Centre Royaliste d'Action française. 

    Ces obsèques ont été celles d'un gentilhomme. S.A.R. le prince Jean de France avait adressé à sa famille le message suivant :

    Domaine Royal de Dreux, le 12 mars 2016

    Chers Amis,

    Je ne connaissais pas le Bâtonnier Gérard de Gubernatis aussi bien que beaucoup d’entre vous.

    Je l’avais croisé à plusieurs occasions et il m’avait reçu en famille, chez lui dans l’arrière pays, lors d’un de mes déplacements à Nice. Je garde de cette rencontre plus intime un beau souvenir.

    Mes pensées vont d’abord à l’ensemble de sa famille, dont je connais certains à qui j’ai pu exprimer de vive voix mes condoléances et qui se feront mes interprètes auprès de vous, à ses proches et amis et aux défenseurs de la cause royale, incarnée par la Maison de France, à laquelle il était si attaché.

    J’aurais souhaité être présent, mais ce n’était pas possible, je le regrette.

    Soyez assurés de mes pensées et de mes prières en ces moments particulièrement douloureux.

    Avec mes sentiments attristés.

    De Gubernatis G (003) v.jpg

    Par crainte d'oublis, nous avons renoncé à citer les nombreuses personnalités présentes, tant parmi les membres de la famille de Gérard de Gubernatis, que parmi les représentants du barreau ou des organisations politiques présentes, notamment d'Action française, et toutes les personnalités qui lui ont rendu hommage tout au long de cette très belle cérémonie qui restera gravée dans les mémoires.  Lafautearousseau  •

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Mexique : mort du dernier Cristero

    Juan Daniel Macias Villegas était connu comme le dernier soldat survivant de la guerre Cristero à Jalisco (Mexique).
    Il est décédé d’un arrêt respiratoire le 18 février dernier, à l’âge de 103 ans, dans sa ville natale de San Julian. Les funérailles de Juan Daniel Macías Villegas ont eu lieu à Saint-Joseph, en présence de ses enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants et arrière-petits-enfants.
    Une procession sur environ trois kilomètres s’est faite jusqu’au cimetière, aux côtés de la « Garde nationale Cristero », organisation catholique qui défend la mémoire des martyrs morts pendant la persécution religieuse au Mexique, au début du XXe siècle.

    Juan Daniel Macías Villegas était né le 21 juillet 1912 au village de San Julian, alors appelé Rancho de los Verdes Palos. Il a été baptisé par le prêtre Narciso Elizondo, qui, quelques années plus tard, le bénira quand il prendra les armes.

    À 13 ans, il a commencé à se battre avec les « Cristeros » après s’être engagé avec le général Victoriano Ramirez et fait partie de son escadron « Les Dragons du 14 ».

    Il a participé à plusieurs campagnes dans la région des hautes terres de Jalisco et de Guanajuato, et lors de la seconde campagne Cristeros (1935- 1937), il se placera sous le commandement de Lauro Rocha.

    Après la guerre, Juan Daniel Macias a vécu dans la communauté rurale de San Julian jusqu’au jour de sa mort. Cette localité avait été la première à prendre les armes, le 1er janvier 1927, contre les lois gouvernementales anticatholiques.
    Le gouvernement de Plutarco Elías Calles avait voté un amendement pour restreindre la liberté religieuse. Les persécutions furent terribles : l’armée et la police procédèrent à de nombreux emprisonnements et exécutions. Les Cristeros s’y opposèrent les armes à la main et le chapelet autour du cou.

    En 1992, une réforme de la Constitution mexicaine a été obtenue grâce à l’intervention de la Conférence épiscopale mexicaine et le soutien du président Carlos Salinas de Gortari avec l’appui de la grande majorité des sénateurs et des députés. Cette même année 1992, les relations diplomatiques entre le Mexique et le Saint-Siège ont été restaurées.

    Source MPI

    Pour des livres et films sur les Cristeros, cliquez ici.

    http://www.contre-info.com/mexique-mort-du-dernier-cristero#more-41320

  • Hollande aux commémorations du 19 mars 1962 : un autre affront

    Le 19 mars, François Hollande se rendra devant le mémorial national de la guerre d’Algérie. Il prononcera un discours. C’est une première.

     

    Le 19 mars prochain, François Hollande se rendra devant le Mémorial national de la guerre d’Algérie, situé au quai Branly. Il prononcera à cette occasion un discours. C’est une première. Aucun Président ne s’était abaissé à célébrer la date du 19 mars avant François Hollande, par égard pour les rapatriés d’Algérie et les appelés du contingent morts au combat. Les commémorations du 19 mars 1962 ont été inscrites dans la loi par une proposition socialiste adoptée le 8 novembre 2012. Le jour du cessez-le-feu en Algérie est officiellement devenu la « journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d’Algérie et des combats au Maroc et en Tunisie ». Concession aux Français d’origine algérienne faisant fi de l’Histoire, ces commémorations sont particulièrement indécentes.

    Je suis petit-fils d’un mort au combat en Algérie en 1959. Jamais les appelés n’ont été honorés à la hauteur de leur sacrifice pour la France. Les appelés ont été accueillis sous les quolibets d’une grande partie de la gauche d’alors, les ancêtres politiques de Christiane Taubira. Aspirant officier de l’École militaire d’infanterie du Cherchell, promotion « Sous-Lieutenant Yves Allaire », mon grand-père n’avait que 27 ans lorsqu’il s’en est allé. Malheureusement, les anciens combattants sont principalement représentés par la Fédération nationale des anciens combattants en Algérie, Maroc et Tunisie (FNACA), qui a honteusement préempté le souvenir de cette guerre. Son président, Guy Darmanin, célèbre le 19 mars 1962 avec « joie », alors que cette date est une tâche indélébile dans notre histoire. [....]

    Gabriel Robin

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Hollande-aux-commemorations-du-19

  • Lettre ouverte aux royalistes qui veulent la Monarchie.

    Cela fait presque quarante ans que je prône l'établissement d'une Monarchie royale en France, et plus d'un siècle et demi que celle-ci a disparu, institutionnellement parlant, du paysage français. Le royalisme, quant à lui, apparaît aujourd'hui divisé ou plutôt morcelé, presque invisible alors qu'il est l'héritier d'une longue et riche histoire faite de succès et d'échecs, d'espérances et de désillusions, d'expériences et de doctrines, de projets et de propositions, etc. Alors qu'il a été porté, dans le passé, par de grands noms et de fameux exemples, pas toujours heureux néanmoins, peu d'écrivains et encore moins de politiques s'en revendiquent désormais, laissant les monarchistes désœuvrés tandis que « l'absence des princes » en a fait des orphelins livrés à eux-mêmes et, parfois, à des phantasmes qui ont peu de choses à voir avec la politique de la Monarchie et son essence.

    Durant plusieurs décennies, les monarchistes ont chanté « Notre force est d'avoir raison », en oubliant, peut-être, que leur faiblesse était de se contenter de cette certitude. Combien de galettes des rois achevées aux cris de « Vive le roi », d'éditoriaux conclus par un martial « Le roi à Paris » ou de slogans qui promettaient la Monarchie d'ici la fin de l'année, alors que, une fois ces choses dites, le royalisme politique semblait s'assoupir jusqu'à la prochaine commémoration ? En 1993, après la journée d'hommage au roi-martyr Louis XVI du 21 janvier, un journaliste nous avait donné rendez-vous, ironiquement, au siècle prochain, au tricentenaire de la guillotinade du roi : avait-il raison ? Y aura-t-il encore quelqu'un pour fleurir la Concorde à l'emplacement supposé de la guillotine meurtrière ?

    Et pourtant ! La Monarchie n'est pas moins nécessaire à la France aujourd'hui qu'hier et que demain, et la situation de notre pays appellerait, logiquement, une nouvelle magistrature suprême enracinée dans l'histoire et la suite dynastique, un État perpétuellement renouvelé par le simple jeu des générations et solide d'une légitimité qui puise ses forces et ses raisons au-delà des simples joutes électorales présidentielles... Mais il n'en est rien : lorsque la réforme de l’État est évoquée, l'on parle de Sixième République, de République nouvelle, et de mille autres formules qui, toutes, oublient le nom de « roi » pourtant incarné en plusieurs pays voisins, de l'Espagne à la Norvège, ou du Maroc au Japon... Certaine épopée devenue culte ces dernières années évoque « le retour du roi » et personne ne semble vouloir y voir un appel pour notre propre temps national.

    Doit-on se contenter de ce triste constat et retourner à nos chères études, nous enveloppant du châle rassurant de la nostalgie qui, si nous n'y prenons garde, pourrait devenir notre linceul ? Ma réponse est non, cent fois, mille fois non ! Le royalisme doit vivre et tout faire pour s'étendre et s'éteindre en Monarchie, puisqu'il n'aura plus de raison d'être le jour où la Monarchie sera...

    Vivre, cela ne signifie pas se contenter de respirer : il s'agit de redonner visibilité et vivacité au royalisme, à ses idées et à son espérance ultime, et de le faire connaître et reconnaître, de le penser comme de le pratiquer, non comme un rite mais comme une nécessité à démontrer chaque jour, un exemple à donner, un espoir à assumer. Jeanne d'Arc, que nombre de royalistes aiment célébrer, aimait à proclamer : « les hommes batailleront, et Dieu donnera la victoire », formule du militantisme par excellence. Ne rien attendre d'une intervention divine, en fait, mais faire en sorte qu'elle devienne inéluctable, naturelle conséquence des actions entreprises et récompense des efforts fournis pour parvenir au terme de cette longue quête institutionnelle. Pour la victoire, il y faudra « les événements et le prince », et si les uns peuvent survenir, c'est le rôle des royalistes de préparer « le recours au prince », et à ce dernier de saisir, peut-être bien aidé par quelques fidèles et d'autres plus lointains, « la verte fortune ».

    La Monarchie n'est pas impossible mais la première chose qui importe, c'est de la vouloir, et de la vouloir vraiment ! Cela ne suffit pas, mais c'est la base de toute action politique royaliste digne de ce nom et de son but.

    Le rôle des royalistes contemporains n'est pas de se complaire dans la désespérance devant une République incapable de tenir le rang de la France dans la mondialisation et il ne faudrait pas non plus croire que les malheurs ou les erreurs de la République sont suffisants pour asseoir le crédit de la Monarchie : il est bien plutôt dans l'affirmation et la démonstration des avantages qu'un nouveau régime fondé sur l'enracinement et la suite dynastique pourrait apporter à la nation et à ses habitants. Construite, la critique monarchiste se doit d'aller au-delà de la déconstruction et délégitimation (historique, politique, sociale ou/et économique) du système actuel et de proposer et fonder une alternative crédible à celui-ci, par la Monarchie politique.

    Les royalistes se doivent d'être « politiques d'abord » sans négliger pour autant les autres aspects de la vie sociale ou s'enfermer dans un ghetto de « parfaits » insensibles aux réalités du monde. Doivent-ils avancer masqués pour pénétrer les rouages de la République et la gripper ou la « royaliser » ? Doivent-ils, au contraire, avancer à découvert, toutes bannières au vent ? Toute stratégie est intéressante pourvu qu'elle prépare ou « fasse » la Monarchie : il y a, d'ailleurs, de multiples chapelles en la Maison du roi, et, si elles sont parfois fort différentes, voire antagonistes, elles ne doivent jamais oublier ce pour quoi elles combattent, en définitive.

    Quoiqu'il en soit, les royalistes se doivent d'agir, et cela peut prendre de multiples formes, et sur de multiples terrains : l'important est de faire vivre le royalisme, non comme une fin, mais comme un moyen.

    Aussi, j'en appelle à tous les royalistes de bonne volonté, ceux qui veulent la Monarchie, ceux qui préféreraient vivre en Monarchie que mourir royalistes : ne vous défaussez pas, agissez ! « Par tous les moyens, même légaux », clamaient les Camelots du Roi qui n'hésitaient même pas, malgré leur aversion pour le système parlementaire (ou, plutôt, parlementariste), à se présenter aux élections sous la bannière fleurdelysée : oui, tous les moyens humainement possibles et politiquement crédibles peuvent être employés, ici et maintenant, ailleurs et partout ! N'hésitez plus : non seulement derrière l'écran et sur les réseaux sociaux, sur les forums ou dans les commentaires d'articles des sites d'informations, mais dans la rue, au café, dans la salle des professeurs, par les boîtes aux lettres ou sous les vitrines, par le tract, l'autocollant ou l'affiche, mais aussi par la prise de parole, l'écriture, l'action municipale ou la revendication sociale, le combat environnemental ou l'enseignement historique, etc. Tout est possible, pourvu que l'on prépare bien ses arguments et ses dossiers et que l'on ose discuter, débattre, se disputer sans humilier... 

    Que l'on soit seul ou en groupe, affirmer le royalisme peut prendre toutes les formes possibles, et il ne faut pas attendre que les autres agissent à votre place : où que l'on soit, quel que soit notre caractère, pourvu que l'on ait un stylo, un clavier, un seau de colle ou simplement sa langue, il est possible de faire quelque chose pour la Monarchie.

    Le royalisme n'est pas un dîner de gala et la Monarchie n'est pas une ascension facile : mais si, nous, royalistes, ne faisons pas notre devoir civique de Français politiques et actifs, que l'on ne s'étonne pas des malheurs de notre pays et que l'on ne vienne pas pleurnicher ! Le royalisme est réflexion, il est aussi action et combat : et, reprenant la question quotidienne de Georges Bernanos, cet héritier de Jeanne d'Arc, nous pouvons nous demander, le soir venu, « Aujourd'hui, qu'ai je fait pour le Roi ? ». Si nous voulons que chaque journée passée nous rapproche plus qu'elle ne nous éloigne de la Monarchie, encore faut-il le vouloir, et le faire savoir, et faire en sorte de saisir toute occasion d'avancer les pièces d'un roi qui ne doit pas être celui d'un simple jeu d'échecs...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1296:lettre-ouverte-aux-royalistes-qui-veulent-la-monarchie&catid=50:2016&Itemid=61

  • À propos de la « colonie normande qui a mal tourné »… par Didier PATTE

    On connaît le mot d’Alphonse Allais définissant l’Angleterre comme « la colonie normande qui a mal tourné ». Au-delà de l’humour « so british » de notre génial Honfleurais, considérons que cette manière de considérer le peuple de la Grande Île est certainement plus pertinente que l’approche par les médias français du problème de la présence des Britanniques au sein de l’Union européenne. On a vraiment l’impression que nos commentateurs gaulois sont dans la position des poules ne sachant que faire d’un couteau. 

    « Brexit or not Brexit ? » : les Anglais sont plus qu’attirés par le fait de s’éloigner de l’Europe de Bruxelles plutôt que de s’y fondre. Ce n’est pas d’hier. Le Général De Gaulle l’avait clairement pressenti dans les années soixante du XXe siècle et nous, Français, le savions bien en 1972 lorsque, par le référendum organisé par le Président Pompidou, nous avons répondu majoritairement OUI pour l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché Commun. De ce fait, nous devrions être les derniers à nous plaindre de l’attitude britannique qui, depuis Margaret Thatcher, a été constante. Les Anglais sont entrés dans une zone de libre-échange et ont toujours refusé la supranationalité. De plus, ils sont allergiques à toute réglementation européenne qui, faut-il le souligner ?, est une accumulation de normes souvent intempestives, les agriculteurs en savent quelque chose ! 

    Ont-ils tort, les Godons, ou ont-ils des raisons de se méfier ? La question n’est pas là : les Britanniques sont ce qu’ils sont et ils ne changeront pas. Contrairement à la tendance très française qui consiste à appliquer la formule très brechtienne « Le peuple a tort, changeons le peuple ! » (cf. les suites du NON au référendum sur la Constitution européenne), chez nos voisins d’outre-Manche, on respecte généralement l’opinion majoritaire de la population et nul ne peut nier que le mot « démocratie » ait un sens dans le Royaume-Uni… 

    Sur le « Brexit », le Mouvement Normand n’a pas à se prononcer : c’est aux Anglais de décider et, quel que soit le résultat de la consultation du mois de juin prochain, il est des constantes dont les Normands doivent tenir le plus grand compte. 

    C’est à propos de ces constantes que nous devons nous interroger et essayer d’en tirer des conclusions dans l’intérêt de la Normandie. 

    1 – L’Angleterre est en face. De l’autre côté de la « mare aux harengs », comme l’on dit sur la côte. Cela, c’est intangible et, quelles que soient les vicissitudes de notre histoire COMMUNE — insistons sur cet adjectif —, ce qui se passe entre nos populations respectives a un grand retentissement sur la vie normande, sans doute plus qu’ailleurs en France. 

    Rappelons quelques faits. 

    • Pourquoi les Romains ont-ils créé une Seconde Lyonnaise organisée autour de la Baie de Seine appuyée par les môles du Cotentin et du Pays de Caux ? Parce que César et ses successeurs avaient des visées sur l’Île de Bretagne et craignaient en retour les incursions venues de la mer. 

    • Pourquoi les Normands, avant la conquête de 1066, s’intéressaient-ils tellement à la grande île celtico-saxonne ? Parce qu’à cette époque il était plus facile de traverser le Channel que d’aller de Rouen à Angers et que les relations commerciales et culturelles étaient déjà très intenses entre l’Angleterre saxonne et la Normandie.

    • Pourquoi la Conquête de l’Angleterre ? On nous dispensera de répondre à cette question… 

    • Pourquoi l’extraordinaire symbiose culturelle dans l’ensemble anglo-normand, tant à l’époque de Guillaume et de ses fils qu’à l’époque des Plantagenêts ? Vaste sujet, réponses multiples… Génie administratif normand ? Réussite étonnante de l’interpénétration linguistique entre la Normandie romane et l’Angleterre saxonne qui a produit la langue anglaise ? Multiplicité des échanges commerciaux, architecturaux, culturels, qui ont forgé une conscience commune d’appartenir durant cette période à un même monde ? 

    • Pourquoi la Guerre de Cent Ans, outre la querelle de la succession dynastique du Royaume de France ? Parce que la Normandie en tout premier lieu était un objectif des souverains anglais. On le vit bien durant la longue parenthèse de « l’occupation anglaise », de 1422 à 1453, durant laquelle le Régent Bedford aurait bien voulu qu’on distinguât la Normandie au sein du Royaume de France; 

    • Pourquoi l’affrontement maritime entre la France et l’Angleterre, qui, de la bataille de L’Écluse à Trafalgar, a opposé Normands (surtout) et Anglais ? Parce qu’il s’agissait du contrôle de la mer commune de la Manche. Il en est résulté des périodes de prospérité lorsque l’antagonisme n’était pas dominant et des périodes d’affrontements et de méfiance qui s’inscrivirent dans les fortifications côtières, la création de certains ports (Cherbourg), le déclin de certains autres (Dieppe)…

    • Pourquoi l’anglomanie qui, au XIXe siècle, a saisi la France ? Parce que la Normandie, telle une éponge, s’est imprégnée des modes anglaises dont elle se sentait proche. Faut-il rappeler la naissance de l’impressionnisme ? La création du Herd Book normand ? L’invention du roman policier français qui passe par la Normandie par le truchement du tourisme balnéaire britannique ? Que dire de l’influence anglaise en matière industrielle (textiles, métallurgie, chemin de fer) ? 

    Il n’est nul besoin de rappeler le débarquement de 1944 pour comprendre que la Normandie est chère au cœur de l’Angleterre… même si le crime de guerre du bombardement du Havre montre que cet attachement n’est pas exempt de jalousie… 

    2 – La Normandie se situe entre le Bassin Parisien et le Bassin de Londres. Les deux capitales rivales, quoi qu’on en dise, se ressemblent : elles ont tendance à « centraliser » et à assécher de bien des manières leurs périphéries. Mais la Normandie partage, avec la Région Nord – Picardie, le privilège de se trouver entre les deux mégalopoles et d’être des lieux d’échanges entre leurs populations et leurs productions. La Normandie est l’une des portes d’entrée des ambitions anglaises en direction du continent et la population normande, plus que toute autre en France, peut avoir la prétention d’être un « people between» entre la France et l’Angleterre… Ne serait-ce que par la langue anglaise qui comprend une bonne part de vocabulaire normand, ne serait-ce que par le droit britannique qui s’inspire directement du droit coutumier normand… 

    On remarquera que tous les faits auxquels nous faisons allusion transcendent les problématiques immédiates de la construction européenne. Ils sont antérieurs. Ils sont constants et, quoi qu’il arrive, ce seront les données lourdes d’un avenir commun et partagé. 

    Qu’il ne soit pas facile de « travailler » avec les Anglais, ce n’est pas un « scoop » (sans doute en disent-ils autant de nous), mais les faits sont têtus. Il y aura toujours des liens forts entre la Normandie et l’Angleterre. Plutôt que de s’exciter sur les errances de la politique anglaise dans ses rapports avec l’Union Européenne, il faut repartir prioritairement sur des bases bilatérales, profitables pour les deux parties.

    C’est le moment ou jamais de relancer les coopérations de l’Arc Manche. On devrait se souvenir de la part prépondérante prise par Alain Le Vern, le calamiteux président de l’ex-région haute-Normandie, qui, au cours de ses mandatures, fut un moteur de cette coopération (c’est le seul bilan positif de sa satrapie). La Normandie, dans cette affaire, a donné le ton. Ne faudrait-il pas que le conseil régional de Normandie profitât de ces prochains mois, au cours desquels tout le monde glosera sur la « perfide Albion », pour relancer justement les coopérations avec les comtés du Sud de l’Angleterre ? Jusqu’à maintenant les thèmes abordés dans cette coopération transmanche ont été TANGIBLES, fondés sur le principe gagnant / gagnant et touchant des sujets CONCRETS. C’est ce qu’affectionnent particulièrement nos interlocuteurs britanniques. Brexit ou pas, qui voudrait empêcher que l’on continuât sur cette lancée ?

    D’autre part, et là, le Mouvement Normand s’adresse à la communauté universitaire normande, ne faudrait-il pas, pour échapper au dialogue par trop léonin entre les universités normandes et les universités parisiennes, que l’on développât les coopérations avec les universités du Sud de l’Angleterre ? Le moment n’est-il pas venu de créer en Normandie un « campus anglo-saxon » (ne devrait-on pas dire d’ailleurs « anglo-normand » ?), qui accueillerait, non seulement des étudiants britanniques, mais aussi des étudiants venus d’outre-Atlantique (Américains et Canadiens), spécialistes de notre histoire commune, de nos institutions de même origine, de la langue anglaise si métissée de vocabulaire et d’expressions normandes ?

    Il fut un temps où, à l’orée de l’Entente cordiale, esquissée auparavant par Louis-Philippe – à Eu notamment – et Napoléon III, deux aristocrates normands, le marquis Stanislas de La Rochetulon – Grente et le vicomte Jehan Soudan de Pierrefitte, fondèrent le Souvenir Normand dans le but de rapprocher en priorité les Anglais d’origine normande et les Normands des Îles et du Continent… On était pourtant aux lendemains de Fachoda !

    Cet exemple doit nous inspirer. « Brexit or not Brexit », quelle que soit l’opinion que nous puissions avoir sur les Godons, malgré Jeanne d’Arc, Waterloo, Fachoda, l’anéantissement du Havre, il est indispensable de considérer la Grande Île comme une partenaire privilégiée du devenir normand.

    Didier Patte, Président du Mouvement Normand

    • Communiqué n° 236 du Mouvement Normand publié en février 2016.

    http://www.europemaxima.com/

  • Adrien Abauzit réhabilite le Maréchal Pétain : « il a initié la résistance »

    Adrien Abauzit réhabilite le Maréchal Pétain au travers d’historiens reconnus pour leurs travaux dans une histoire où la rationalité semble avoir perdu tout ancrage pour laisser place à l’idéologie.


    Adrien Abauzit – le Maréchal Pétain a initié la… par metatvofficiel


    Adrien Abauzit – le Maréchal Pétain a initié la… par metatvofficiel

    http://www.medias-presse.info/adrien-abauzit-rehabilite-le-marechal-petain-il-a-initie-la-resistance/50948

  • « Vous en boufferez ! »

    On veut nous faire avaler l’anglais – le globish - jusqu’à le substituer à nos langues européennes de culture, a fortiori aux autres. L’empire et ses « collabos européens de la pub et du fric » (Michel Serres) veulent l’imposer, par tous les moyens dont l’empire dispose encore. Le Figaro a pu intituler le 24 février 2016 un article : « La France fait tout son possible pour la suprématie de l’anglais ». Telles les oies, Européens et Gaulois sont gavés à la fois au hallal et au globish par subreptice, force, et loi. D’un côté : voile intégral, hallal et pouvoir d’Allah ; de l’autre poulet aux hormones, macdos, maïs aux OGM et pouvoir impérial par le globish : même combat, mêmes méthodes des prédateurs ; et mêmes inconscience et atonie suicidaire des cibles !

    Tout se passe, dans les deux cas, comme si une planification était à l’œuvre, avec des états-majors à la manœuvre. La méthode : l’accoutumance progressive, devenant tolérance, puis acceptation, approbation, délectation, soumission, enfin disparition.

    Le califat impérial états-unien (des EU) est la menace la plus immédiate. Mieux installée, elle rencontre le moins de défenses immunitaires. Le califat EU peut, lui, jouer à fond de la fraternité d’armes, de la prétendue communauté de civilisation, de la reconnaissance pour la Libération, et de ce qu’il appelle son « soft power », la « conquête des esprits ». Dès 1946, dans l’attribution du Plan Marshall, les EU ont imposé aux « libérés » des quotas minimaux de films de Hollywood sur leurs écrans ; ce fut 30%, en France, par les accords Blum-Byrnes. En somme, le Joueur de flûte (« Rattenfänger ») de Hameln qui entraîne notre jeunesse dans les flancs des Rocheuses. Gavage aux OGM, aux bons films comme aux séries B, au « globish ». Dans nos écoles, on renforce sans cesse l’anglais précoce au détriment des horaires d’histoire, du latin et du grec qu’on assassine, des autres langues vivantes que l’on évince, ainsi que, de plus en plus, du français que l’on dégrade. Dans les universités et grandes écoles, l’anglais devient de plus en plus langue d’enseignement, au mépris de la Constitution et de nos lois, dont la loi Fioraso elle-même (22 juillet 2013). Celle-ci interdisait au moins d’offrir des formations diplomantes exclusivement en anglais. Foin de cet amendement obtenu par nos amis parlementaires tant PS qu’UMP : des universités et grandes écoles pensant rester impunies en ont offert et les ont, par défi, annoncées comme telles uniquement dans cette langue. Nos associations ont donc déposé en 2014/15 des recours collectifs, d’abord gracieux, puis juridictionnels. Nous attendons les jugements avec un vif intérêt, mêlé d’une sourde crainte, tant le rouleau compresseur est puissant…On promeut l’anglais langue étrangère unique jusque dans le concours d’entrée à l’ENA : nos associations ont perdu le recours en Conseil d’État contre ce pur scandale. Anglais presque seul aussi au colloque tenu en mai 2015 sur les « jeunes pousses », appelées « start ups » (« oups ! »), à l’Hôtel de Ville de Paris, là même où l’on fête chaque année non le carême, mais le ramadan. Les publicitaires et les médias nous instillent langue et culture des États-Unis à haute dose, jusqu’au « 20heures » des principales chaînes, bien nommées. Les affiches de films étrangers sont en anglais ; les titres et marques de diverses manifestations, entreprises, rencontres, jeux vidéo, pourtant français, sont imposés en anglais. Cette langue est partout. Vaste entreprise de démolition de la France, de sa langue, de sa culture ; de soumission à tout ce qui peut contribuer à la tuer. Il faut éveiller les consciences. Comme le refus de « bouffer hallal », il faut le refus d’obésifier au « macdococa » et d’être gavé de ce qui va avec. Résistez ! Rejoignez notre Résistance.

    Albert Salon, ancien ambassadeur

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vous-en-boufferez

  • Un nouveau magazine numérique est né : Francelemag

    france_1.jpgDans cette première livraison de Francelemag, on trouvera une réflexion de Jean-Yves Le Gallou, président de la Fondation Polémia, auteur, essayiste…, qu’il livre à nos lecteurs sur le Retour de l’histoire.

    ♦ Ce nouveau magazine numérique est une initiative brillante qu’on peut consulter en cliquant ici (*) pour la lire sur sa tablette ou son ordinateur.
    Polémia

    Le retour de l’histoire

    En 2015, les événements se sont enchaînés :

    7 janvier : Attentat contre Charlie Hebdo, les islamistes rétablissent la peine de mort pour délit de blasphème. Dans la foulée les musulmans militants adossés sur le politiquement correct des médias s’opposent à toute critique de l’islam au nom du refus de l’ « islamophobie ». La liberté d’expression recule.

    Avril : La déferlante migratoire se met en place depuis l’Afrique puis à partir des côtes turques. L’islam part à la conquête d’une Europe sans frontières. Alors que les envahisseurs sont dans leur très grande majorité (70 à 80%) des hommes jeunes – de 15 à 35 ans –, les médias montrent les images désarmantes d’enfants, de femmes, de familles, de vieillards. La prophétie de Jean Raspail dans Le Camp des saints se réalise. C’est la victoire du chantage humanitaire, le triomphe de Big Other.

    13 novembre : Scènes de guerre au Bataclan, 130 morts, 500 blessés par balles. Le premier attentat suicide en Europe a lieu à Paris à l’initiative de l’Etat Islamique, armé par les pétromonarchies wahhabites.

    31 décembre : Durant la nuit de la Saint-Sylvestre plus d’un millier d’agressions sexuelles ont lieu en Allemagne de la part d’envahisseurs musulmans voulant imposer leur conception du rapport hommes/femmes, sinon le droit du vainqueur.

    A chaque fois c’est la force qui prime. Et qui prime d’autant plus facilement qu’elle s’impose à des peuples moralement désarmés. L’idéologie bisounours débouche sur un désastre sécuritaire et identitaire.

    Dans ces conditions il est a-historique de rêver d’une France apaisée. Il faut au contraire tirer lucidement les leçons de ces événements et de l’immigration massive subie par la France et les nations d’Europe.

    1-Les problèmes économiques (et a fortiori monétaires) sont secondaires au regard de l’ampleur prise par les questions migratoires et identitaires.

    Un pays se remet d’un taux de croissance défaillant ou d’un taux de change inadapté. Mais un pays meurt quand son peuple change. Or tel est bien le cas des pays européens et de la France en particulier, France où 36% des nouveau-nés en 2015 ne sont pas d’origine européenne (selon le taux de dépistage pour la drépanocytose). Refuser de voir cela, c’est égarer l’opinion.

    2-Il n’y a pas à proprement parler de problèmes de sécurité en Europe, il y a un problème d’immigration.

    Plus exactement, l’insécurité dans les villes, les campagnes, les transports est due pour l’essentiel à l’immigration : en France plus de 70% de la petite et moyenne délinquance vient de l’immigration (les deux tiers des détenus sont étrangers ou d’origine étrangère), 90% des bandes organisées sont issues de l’immigration (selon la police judiciaire), près de 100% des actes terroristes sont en relation avec l’islam. Il faut donc chercher les solutions, non dans des lois bridant nos libertés, mais dans l’arrêt de toute immigration, l’expulsion des étrangers délinquants, la déchéance de nationalité des binationaux délinquants.

    3-Il n’y a pas davantage de problème de laïcité, il y a un problème d’islamisation.

    Ce n’est pas la question religieuse qui est préoccupante pour la société française, c’est l’islamisation, c’est-à-dire l’invasion de l’espace public par des pratiques étrangères : violence des rapports homme/femme, voile islamique, abattage halal, « menus aménagés » ; toutes pratiques imposées par les activistes musulmans aux autres musulmans, voire à l’ensemble de la population.

    4-L’immigration n’est pas un problème franco-français mais un problème européen.

    Il ne faut pas opposer les Etats européens les uns aux autres (c’est le piège du nationalisme étriqué et du paléo-souverainisme) mais les peuples européens en lutte pour leur survie aux oligarchies mondialistes (financières et médiatiques). Au-delà des particularités nationales, ce qui est en cause c’est la survie de notre civilisation, la civilisation européenne et chrétienne.

    5-L’alliance civilisationnelle.

    Ce qui est aujourd’hui au cœur du combat historique, c’est la préférence de civilisation. Il faut conjuguer les forces à l’œuvre en Europe contre le Grand Remplacement démographique et civilisationnel : partis populistes à l’Ouest, gouvernements de l’Est (groupe de Visegrad et Pays baltes notamment), conscients d’avoir à défendre l’identité de leur peuple, mouvements de défense des peuples tels les identitaires en France, PEGIDA en Allemagne, l’English Defense League, et les nombreux groupes locaux de vigilance.

    Jean-Yves Le Gallou
    10/03/2016

    (*) Le site de Francelemag. : https://fr.calameo.com/read/00468913871ac83adb8a7

    http://www.polemia.com/un-nouveau-magazine-numerique-est-ne-francelemag/