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culture et histoire - Page 1187

  • Cette mémoire qui gêne tant les bien-pensants...

    Dimanche matin, il faisait bien froid et le printemps semblait prendre son temps pour mieux se faire désirer : cela n'a pas empêché une petite délégation du Groupe d'Action Royaliste de fleurir la statue parisienne du roi Henri IV, sur le Pont-neuf. Bien sûr, cet hommage discret peut faire sourire et certains peuvent se demander à quoi bon entretenir le souvenir d'une histoire forcément passée à l'heure de la connexion et de l'immédiateté, de la mondialisation et de la consommation, de la distraction et de la confusion universelles. 

    Et pourtant ! L'histoire n'est pas une grande chose morte, elle est un champ d'expériences toujours renouvelées et dont il serait dommage de ne retenir aucune leçon, et elle est le rappel toujours utile des risques que porte toute vie en société, mais aussi des motifs d'espérance au cœur des désastres, des possibilités du meilleur quand tout semble vain, des victoires qui se préparent et des nécessités de la résistance aux vents mauvais qui, parfois, balayent nos vieilles terres... En d'autres temps, pas si lointains, Jacques Bainville a apporté quelques preuves de l'importance de connaître bien l'histoire pour ne point en éprouver les retours malheureux ou les revanches dévastatrices : ses articles de l'après-guerre de 1918 sont des actes de prévention, malheureusement négligés par une IIIe République trop sûre d'elle-même et trop idéologique pour penser au-delà de ses seuls horizons électoraux, et l'on connaît la suite.

    L'histoire nous offre aussi quelques hautes figures de courage, de bonté et de sens politique : Henri IV mais aussi Jeanne d'Arc, entre mille exemples possibles, sont de celles-ci, et il n'est pas inutile de s'en souvenir et, au-delà, d'en perpétuer le souvenir sans en méconnaître les côtés humains, dans leurs qualités comme dans leurs défauts. Si Henri IV mit fin aux guerres de religion, Jeanne d'Arc, elle, permit la reconquête du royaume de France par le roi légitime, même si celui-ci, après l'impulsion johannique, préféra suivre une autre stratégie militaire que celle de la jeune fille de Domrémy, et parce que, en définitive, les deux se retrouvaient dans la même logique d'un « Politique d'abord » qui pouvait admettre des chemins différents mais qui passaient tous par Reims...

    Aussi, la mauvaise querelle cherchée à Philippe de Villiers par quelques journalistes et le silence de l’État et de sa magistrature suprême dans l'affaire de l'anneau de Jeanne d'Arc me semblent-ils révélateurs de cette attitude d'un Pays légal qui n'aime guère qu'on lui rappelle qu'il n'est rien sans ce Pays réel dont il se nourrit et qu'il méprise dans le même temps. L'anneau est-il authentique ? Je veux bien croire qu'il l'est, même si le doute peut subsister : mais le symbole est bien là, lui, et c'est cela qui compte. Et les foules qui s'empressaient au Puy du Fou, ce dimanche 20 mars, pour la présentation de l'anneau par ceux qui l'ont heureusement racheté lors d'une récente vente aux enchères en Angleterre, montrent bien que les peuples, au sens fort du terme, ont besoin de symbolique et pas seulement de « consommation » ou de matérialisme : en somme, ce supplément d'âme qui fait tant défaut à notre époque...

    La République a, dans cette affaire, brillé par son absence : alors qu'elle s'était mobilisée, il y a quelques années, pour récupérer des manuscrits attribués à Maximilien Robespierre (celui-ci avait supprimé la particule d'origine de son nom en 1791, avant que de supprimer ses adversaires...), elle n'a pas bougé un cil lorsque l'annonce de la vente d'un anneau ayant appartenu, selon les vendeurs dignes de foi, à Jeanne d'Arc, a été portée à la connaissance du monde des historiens et des amateurs d'antiquités... Certes, le ministère de la Culture n'a plus le lustre et... la culture qu'il pouvait avoir du temps de son illustre premier locataire, André Malraux, mais tout de même ! Qui ne connaît Jeanne d'Arc ? Son histoire et sa destinée tragique, sa lutte pour la liberté du royaume et sa foi profonde, passionnée ? Il est vrai qu'elle a disparu des programmes scolaires depuis un certain temps déjà, au collège comme au lycée, et que son évocation apparaît à nombre de nos contemporains oublieux de la mémoire nationale comme un relent de nationalisme ou de militarisme, voire de fanatisme...

    L'ironie des journalistes de Canal+ lundi midi et l'effroi de l'hebdomadaire L'Obs, ce même jour sur son site internet, sont les deux masques de cette grande peur des bien-pensants qui voient dans toute épopée nationale, fût-elle médiévale et, selon François Reynaert, « féodale » (comme si la « nation » ne puisait pas son histoire dans les époques qui ont précédé l'apparition tardive de ce terme né a posterioripour signifier cette création originale et pas forcément jacobine...), un enracinement préjudiciable à une mondialisation qu'ils croient encore heureuse quand elle n'est plus qu'une idéologie des oligarchies et non des peuples...

    D'ailleurs, la revendication (tardive) des Britanniques sur cet anneau tout d'un coup si précieux à leurs yeux alors qu'ils l'avaient laissé vendre il y a quelques semaines sur leur propre sol sans, à ce moment-là, réagir, en dit long sur le retour des mémoires qui s'opère en Europe et sur la volonté de certains États de renouer avec cette part d'eux-mêmes qu'ils avaient parfois oubliée. Bien sûr, la France ne devra rien céder et ne répondre à cette provocation anglaise que par un refus ferme mais courtois (voire « cordial »...) : maisc'est avec l'esprit de Jeanne d'Arc et avec celui du roi Henri IV qu'il lui faut, d'abord et politiquement comme intellectuellement, renouer... Non pour diviser en Europe mais pour unir, en France, et pour parler haut et fort dans le monde.

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • C'est notre devoir d'offrir une sépulture digne aux Vendéens de 1793

    Lu ici :

    "En 2009, à l'occasion des travaux d'extension d'un centre culturel au Mans, les ossements de centaines de victimes des combats des 12 et 13 décembre 1793 ont été découverts, enterrées à la hâte dans des fosses communes. Il s'agit majoritairement de combattants vendéens de la Virée de Galerne.

    A l'issue des travaux scientifiques menés par Elodie Cabot, anthropologue, l'avenir de ces 154 squelettes exhumés s'est à nouveau posé.

    « A la recherche d'un lieu symbolique et commémoratif, la Chapelle du Mont des Alouettes, appartenant au Diocèse de Luçon, est apparue rapidement  pour de nombreux Vendéens comme un lieu consensuel », explique Henry Renoul en charge du projet. Ce lieu viendrait compléter d'autres sites évoqués « le Mémorial de Vendée aux Lucs-sur-Boulogne, dédié aux victimes des colonnes infernales, et Saint-Florent-le-Vieil où les généraux vendéens Cathelineau et Bonchamps sont enterrés ».

    L'Association des Descendants des Chouans et des Vendéens, les Vendéens de Paris, Vendée Militaire, Vérité pour la Vendée ont fait connaître publiquement leur préférence pour le Mont des Alouettes.

    Pour Véronique Besse, « c'est notre devoir d'offrir une sépulture digne à ces Vendéens de 1793. Le Mont des Alouettes est un lieu parfait pour leur rendre hommage : un lieu de mémoire reconnu et chargé de symboles. Il est donc normal que la Ville des Herbiers soutienne ce projet ». Un projet également soutenu par Philippe de Villiers, ancien Secrétaire d'Etat à la Culture et Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet.

    Propriétaire de la chapelle, l'association diocésaine de Vendée, par la voix de Mgr Castet, évêque de Luçon a manifesté son intérêt pour « le site spirituellement très significatif du Mont des Alouettes ».

    Christophe Rabiller, architecte vendéen, travaille actuellement sur le projet. Selon ses premières réflexions, une crypte d'environ dix mètres cube pourrait être creusée dans le sous-sol de la chapelle des Alouettes. Ceci est d'autant plus facilement réalisable que la chapelle est bâtie en grande partie sur un remblai. Une vitre épaisse constituerait le plafond de cette crypte et l'allée centrale du sol de la chapelle. Tout autour de cette fosse, les cercueils des 154 squelettes et au fond, sur un miroir, 154 bougies lumineuses s'y réfléchiront.

    « Une structure associative pour recueillir les fonds vient d'être créée. Dès que tous les signaux sont au vert, nous lançons la souscription publique », conclut Henry Renoul."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/03/cest-notre-devoir-doffrir-une-s%C3%A9pulture-digne-aux-vend%C3%A9ens-de-1793.html

  • Après deux ans aujourd'hui, présence de Jean-François Mattéi

    Jean-François Mattéi chez Charles Maurras parle du Chemin de Paradis
    Jean-François Mattéi nous a quittés le 24 mars 2014. Deux années ont passé.
    Grand philosophe, d'une culture immense mais d'une simplicité et d'une urbanité rares, Jean-François Mattéi connaissait bien Lafautearousseau, il l'appréciait, le lisait, et y écrivit volontiers.
    C'est le mardi 23 mai 2013 que lafautearousseau publia le premier article que lui donna Jean-François Mattéi, traitant d'un sujet qu'il connaissait bien et qui lui tenait à coeur, la théorie du genre... On pourra s'y reporter. [Le Père Goriot et la Mère Vauquer]. D'autres textes suivirent, dont un intéressant échange avec Pierre de Meuse sur le statut de l'universel. Et Jean-François Mattei est intervenu à maintes reprises dans nos cafés politiques à Marseille et Aix en Provence et en de multiples autres occasions : colloques à Paris, aux Baux de Provence, soirées du 21 janvier à Marseille, hommage à Maurras à Martigues, etc. On en trouvera de nombreuses traces dans nos vidéos. De même dans nos grands textes* qui ont publié de larges extraits [25 au total] de son important ouvrage Le regard vide - Essai sur l'épuisement de la Culture européenne.

    Le 4 février 2014, à peine plus d'un mois avant de nous quitter, Jean-François Mattei avait donné au Café actualité d'Aix en Provence, une conférence qui fut sans-doute l'une de ses dernières interventions publiques en même temps que l'une des plus brillantes où, à travers son diagnostic sur la crise des fondements de notre civilisation, se trouve remarquablement exposée sa conception de l'ordre des cités, des sociétés et de la civilisation en général. On l'écoutera avec profit et, pour ceux qui ont connu Jean-François Mattei, avec émotion.  • 

     

    * Grands Textes et Le regard vide, par Jean-François Mattei 

    Voir aussi l'éphéméride de ce jour

    et

    Décès de Jean-François Mattéi : par dessus tout, une perte pour la pensée française

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2016/03/23/apres-deux-ans-aujourd-hui-presence-de-jean-francois-mattei-5778486.html

  • Livre : Parution : Drieu la Rochelle : Socialisme fasciste

    9782912164902-400x400.jpgIssu de la gauche républicaine et progressiste, Drieu la Rochelle (1893-1945) se placera dans les années 1930 dans la lignée du premier socialisme français, celui de Saint-Simon, Proudhon et Charles Fourier, ce qui le conduira à adhérer en 1936 au Parti populaire français, fondé par Jacques Doriot, et à devenir, jusqu'à sa rupture avec le PPF en 1939, éditorialiste de la publication du mouvement, L'Émancipation nationale. En 1943, alors que chacun sait que tout est perdu pour les partisans de la collaboration, Drieu la Rochelle, dans un ultime geste de provocation, adhèrera de nouveau au Parti populaire français, tout en confiant à son journal son admiration pour le stalinisme.
    « Dès 1918, j’ai flairé dans le communisme russe, le moyen de produire une nouvelle aristocratie. Je ne m’étais pas trompé. Je cherche maintenant dans le socialisme de forme européenne, dans le fascisme, cette nouvelle aristocratie. Une jeune aristocratie qui ne sera point fondée sur l’argent, mais sur le mérite. » telle est la profession de foi que Pierre Drieu la Rochelle nous fait dans Socialisme fasciste, un ouvrage publié en 1934 et qui n’avait jamais été réédité.
    Les editions Ars Magna

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    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuVlyVVkAufeRXciWO.shtml