Ils étaient les enfants de D'Annunzio, de Barrès, de Marinetti et de T. E. Lawrence. Ils avaient le goût de l'utopie, le culte de la jeunesse et celui de la belle mort. Ils se nommaient René Crevel, Klaus Mann, W. H. Auden, ou Lauro de Bosis. Trop jeunes pour avoir connu l'épreuve des tranchées et hantés par le sentiment d'avoir manqué la grande occasion de leur vie, ils ont espéré rendre leur existence “ inimitable ”.
A ces poètes guerriers dans l'âme en mal d'héroïsme, l'ère des totalitarismes montants a offert une chance inespérée de se faire entendre. La guerre d'Espagne a été leur moment. Ils ont succombé à la tentation marxiste ou fasciste, ils sont tombés les armes à la main, aux commandes d'un avion ou d'une balle dans la tempe, ils ont glissé parfois vers l'autodestruction : nulle cohérence idéologique n'unifie leur groupe, mais la rupture avec le monde des pères, la révolte des sens, la tentation de l'absolu.
C'est tout l'esprit de cette jeunesse que fait revivre ici Maurizio Serra, et la richesse ses paradoxes.
culture et histoire - Page 1194
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Poètes guerriers: génération perdue
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Les Brigandes - Le retour des Héros (The return of the Heroes)
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(8) Les Rois de France - Philippe VI, premier des Valois
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Dédicace à Paris
Et pour acheter le livre en ligne, cliquer ici.
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19 mars - Colloque Civitas avec Jean-Marie Le Pen, Pierre Hillard et bien d'autres...
19 mars 2016 après-midi au Forum de Grenelle, colloque sur le thème :
“De la guerre au Proche-Orient à l’immigration et au terrorisme en Europe”avec notamment
. Introduction (Roberto Fiore, ancien député européen)
. “Le plan mondialiste de remodelage des frontières du Moyen-Orient” (Pierre Hillard, géopolitologue, ancien professeur en relations internationales)
. “Ce que nous vivons en Syrie aujourd’hui” (Mère Agnès-Mariam de la Croix, supérieure du monastère de Qara en Syrie)
. “L’étincelle libanaise” (Elie Hatem, avocat à la Cour, docteur en droit et chargé d’enseignement à la Faculté Libre de Droit, d’Economie et de Gestion de Paris)
. “Le rôle du wahhabisme” (Jean-Michel Vernochet, journaliste et géopolitologue)
. "Le terrorisme : instrument du Choc des civilisations au service du sionisme" (Youssef Hindi, écrivain et historien marocain)
. “L’engagement russe contre le terrorisme” (Alexandre Marchenko, Conseiller de l'Ambassade de la Fédération de Russie en France)
. “Chaos au Proche-Orient et en Europe : Les responsabilités du gouvernement français” (Damien Viguier, avocat aux barreaux de l’Ain et de Genève, docteur en droit privé et sciences criminelles, chargé d’enseignement à l’université)
. “Les conséquences migratoires” (Jean-Marie Le Pen, député européen)
. Conclusion (Alain Escada, président de Civitas)
+ Stands de livres et séances de dédicaces
Outre les intervenants, Marion Sigaut et Claire Séverac y dédicaceront leurs livres. -
Itinéraire d’un franc-maçon: Conférence de Jacob Cohen à Nantes !
L’équipe d’E&R Pays de la Loire recevra Jacob Cohen à Nantes le samedi 12 mars 2016 à 15 heures pour une conférence sur le thème : « Itinéraire d’un franc-maçon »
Jacob Cohen exposera son parcours dans la franc-maçonnerie (Grand Orient de France) et l’influence des différentes loges sur les institutions françaises.
Réservations : conference.nantes@outlook.fr Entrée : 6 euros.
La bande-annonce de l’événement :
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Au Forum n°5 : Le Printemps sanglant algérien de 1962
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La déchéance de nationalité pour les nuls
Entretien avec Guillaume Bernard
Guillaume Bernard enseigne le droit, mais pas seulement à ses étudiants. Il a commis récemment un ouvrage intitulé L'éducation civique pour les nuis (éd. First). Nous avons donc décidé de lui poser quelques questions sur la déchéance de nationalité, à l'attention des nuls que nous sommes.
Monde&Vie : Quel lien y a-t-il entre nationalité et citoyenneté ?
Guillaume Bernard : La nationalité signifie l'appartenance à une entité culturelle, la citoyenneté renvoie au régime politique. Tout citoyen est national, mais tout national n'est pas forcément citoyen (c'est le cas, en particulier, des mineurs).
En pratique, l'approche juridique l'a emporté sur la question identitaire dans la conception de la nationalité. Il est donc possible d'être juridiquement Français sans l'être culturellement.
La citoyenneté serait-elle aujourd'hui européenne, plutôt que nationale ?
L'Union européenne n'étant, pour l'heure, qu'une organisation internationale (même si, en interne, elle peut fonctionner comme un Etat fédéral), la citoyenneté européenne se juxtapose aux citoyennetés nationales mais ne supprime pas ces dernières. Mais, c'est vrai, la question de la nation était devenue, pour la quasi-totalité de la classe politique, une question dépassée. Voilà que la crise identitaire leur revient en boumerang et les surprend dans une grande impréparation psychologique et idéologique.
Déchoir de la nationalité, est-ce bien « républicain » ?
Sans aucun doute. En 1848, alors que la constitution de la IIe République était en préparation, le décret d'abolition de l'esclavage prévoit que tout Français qui continuerait à pratiquer la traite ou qui achèterait de nouveaux esclaves serait déchu de la nationalité française. Quant à la IIIe République, elle ne s'est pas privée de la mettre en application. D'abord, pendant la première guerre mondiale à rencontre d'un peu plus de 500 naturalisés originaires de pays ennemis comme l'Allemagne ou la Turquie. Ensuite, en 1939-1940, furent déchus de leur nationalité française non seulement des personnes l'ayant acquise mais aussi des Français de naissance (qui n'étaient pas binationaux).
Le plus connu de ces derniers fut le secrétaire général du PCF, Maurice Thorez : en octobre 1939, il déserte à la suite du pacte germano-soviétique de non-agression (il va passer sa guerre en URSS jusqu'en novembre 1944). Le tribunal militaire d'Amiens le condamne par contumace (novembre 1939), il est déchu de sa nationalité française (février 1940) par le gouvernement dirigé par Daladier, en vertu d'un décret-loi du 9 septembre 1939, autorisant la déchéance de nationalité à rencontre de « tout Français qui se sera comporté comme le ressortissant d'une puissance étrangère ».
Pas de déchéance spécifique pour les binationaux de peur de créer des inégalités entre nationaux. Mais l'« uni-national », lui, risque l'apatridie ?
C'est paradoxal mais exact. Contrairement à une idée communément répandue, la France n'est liée par aucun texte proscrivant l'apatridie. Ainsi la Convention relative au statut des apatrides (1954), signée par la France en 1955 et ratifiée par elle en 1960, n'interdit pas de créer des apatrides mais établit un cadre pour leur traitement.
Quant à la Convention sur la réduction des cas d'apatridie (1961), la France l'a signée en 1962 mais ne l'a pas encore ratifiée ; elle ne lui est donc pas opposable. Dans le cas où elle le ferait, ce qui a été annoncé par le Premier ministre, la France s'est, de toute façon, réservé le droit de créer des apatrides en cas d'atteintes particulièrement graves comme le terrorisme.
La déchéance est-elle une peine dissuasive ?
Que des terroristes dont l’idéologie est impérialiste et totalitaire n'aient que faire d'être déchus de leur nationalité, c'est probable.
Cependant, ce n'est pas de leur point de vue que la puissance publique, gardienne du bien commun, doit se placer, mais de celui de la défense du corps social dont elle a la charge : faut-il maintenir en son sein ou les en retrancher (déchéance de nationalité mais aussi, pourquoi pas, peine de mort) ceux qui en nient l’existence ? L'importance d'une disposition ne se mesure pas qu'à son utilité. Pour perdurer, une société doit aussi investir dans le symbolique.
Une nationalité sans conscience a-t-elle une signification ?
On ne comprend pas vraiment pourquoi les adorateurs des droits de l'homme qui donnent l'exclusivité au lien social fondé sur l'appartenance à l'espèce humaine ne sont pas aussi de farouches défenseurs de l’apatridie, si ce n'est par volonté délibérée de promouvoir le multiculturalisme et de détruire les cultures nationales.
Cela dit, il faut se méfier de la toute puissance de l'État dans la détermination de ses nationaux, surtout quand la nationalité est réduite à son aspect juridique d'adhésion à un contrat social. Aujourd'hui, les terroristes sont visés. Mais hier, c'étaient les réfractaires, ceux qui étaient suspects de ne pas être d'authentiques révolutionnaires. Et demain ? Les résistants à l'invasion migratoire ?
Propos recueillis par Olivier Figueras monde&vie 24 février 2016
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Giap tente de couper la Route Coloniale 4
Dernières semaines de septembre. Chez les Viets.Il apparaît donc clairement que la prise de That Khé est la prochaine étape de Giap. Pendant cette douzaine de jours que la colonne Le Page passe à That Khé,Giap continue à aménager son dispositif à quelques heures de marche de la ville. Le gros du corps de bataille viet constituée de la Division 308, du Régiment 209, du Régiment d'artillerie 95, s'organise dans la région montagneuse située entre la frontière de Chine (13/14 km de la RC4 en ligne directe) et la chaîne du Na Kéo et du Na Moc N'ga qui borde à l'est la RC4, autour de Bo Bach et Poma.Ces unités que nous qualifierons chez nous, de "Réserve Générale" sont assistées de bataillons régionaux de "l'Interzone du Viet Bac nord et de Lang Son" (ainsi sont-ils qualifiés par les Viets) : les Bataillons 428, 888 et 426. Le bataillon 426 était chargé auparavant de la garde rapprochée de l'état-major de Giap, et a assisté le Régiment 174 du colonel Dang Van Viet lors de la deuxième attaque de Dong Khé, et va continuer de l'accompagner pour la suite des événements.Une nouvelle reconnaissance aérienne aperçoit le drapeau viet flottant sur l'ancienne citadelle de Dong Khé mais peu d'activité dans la place. Les unités qui en ont la garde, dont le Régiment 209, sont blotties dans la jungle non loin du village car, pour Giap, il est inopportun de garder un effectif important dans ce qui était auparavant la citadelle et qui a pris l'aspect du fort de Douaumont en 1917, après les pilonnages de l'artillerie viet et nos bombardements aériens.Le Régiment 174 après la chute de Dong Khé a reçu l'ordre de faire mouvement vers le sud de That Khé en contournant la ville par l'ouest, toujours accompagné du Bataillon 426 et appuyé de quatre pièces de 75. Il est chargé de couper la RC 4 entre That Khé et Na Cham et doit s'apprêter à attaquer les postes échelonnés sur ce parcours, pour interdire les renforts depuis Lang Son et les replis depuis That Khé.Enfin se surajoutent, aux unités régulières viets, les nombreuses milices populaires et de guérillas des villages de la région. Le Vietminh a décrété la mobilisation générale qui est en réalité une mobilisation régionale massive en vue de la "contre-offensive générale". Le rapport du 18 septembre 1950 de l'officier de renseignement de That Khé signale que les commissaires politiques font la chasse aux Vietnamiens ralliés aux troupes françaises. La population de deux villages, suspecte aux yeux du Vietminh, aurait été enlevée. Le rapport du 20 septembre de ce même service note que toute la population disponible de la région a été réquisitionnée pour aménager les pistes et les points de ravitaillement. Les pelles et les pioches des particuliers ont été collectées. Le bétail a été recensé. Une taxe par famille a été prélevée.A la même période, le commandement français était en possession d'un volumineux dossier de renseignement portant le nom de code "Cantal" en provenance probablement d'agents chinois et parvenu peut-être par la voie de notre attaché militaire en Chine nationaliste (?). L'extrait ci-dessous montre l'intense activité développée entre Chinois communistes et Viets qui aurait dû appeler nos états-majors à moins de décontraction :- 13 septembre. 300 artilleurs du Yunnan arrivent de Chine par la route coloniale n° 2 via Ha Giang avec un nombre indéterminé de canons.- 14 septembre. Des soldats VM (soldats du Vietminh) s'entraînent sur 6 canons anti-aériens en Chine à Trung Si.- 20 septembre. 70 tonnes de riz sont en réserve sur la frontière dont 30 viennent juste d'arriver de Chine. D'ailleurs, devant l'importance des données chiffrées de ce rapport, notre service de renseignement se demande s'il n'est pas l'objet de tentative de désinformation par des agents du Vietminh.- Ce même 20 septembre. 300 Chinois communistes sont partis vers le Tonkin avec 6 mortiers de 60.- 22 septembre. 1 500 VM sont en déplacement à 17 km au nord de Long Tchéou (ville chinoise derrière la frontière).- Ce même jour, 1 500 VM arrivent à 5 km au nord de Dong Dang (village à 14 km au nord de Lang Son) par Lieu Cao, point de passage de la frontière de Chine.- 29 septembre. Un centre de transmission chinois à Aï Hao (?) est en liaison permanente avec plusieurs centres viets : près de Cao Bang, à Bac Kan et à Ta Lung.- Important trafic de camions depuis la Chine vers le Tonkin avec destination finale Trung kanh Phou : rames d'une vingtaine de camions les 4, 7, 10 et 11 septembre.- Plus d'une centaine de blessés VM sont soignés en Chine à l'hôpital de Fa Tong et à Long Tchéou.- Par ailleurs dans les jours précédents, un important mouvement de soldats viets en route depuis la Chine vers le Tonkin a été signalé par un autre informateur. Il parle de plus de 10 000 hommes. Ce chiffre est tellement important que l'officier de renseignement se demande si notre agent n'a pas été "retourné" ; à noter que l'effectif total des deux Régiments 102 et 88 qui revenaient de l'entraînement en Chine comme nous le savons maintenant, avoisinait les 10 000 hommes.- 30 septembre, un général chinois accompagné d'une centaine de personnes est arrivé au Tonkin avec pour mission de diriger les attaques viets, précise la source chinoise.Ces comptes-rendus qui tombaient tous les jours sur le bureau des généraux et des chefs d'état-major étaient-ils lus avec attention ?Ainsi le corps de bataille viet fort d'une trentaine de milliers d'hommes, appuyé de milliers de coolies et bénéficiant d'une aide déterminante de la Chine, rapide dans l'exécution mais plus lent dans la décision, s'organisait tout doucement aux abords de That Khé, à quelques heures de marche de la place, en vue de son attaque prochaine. Et voici que va se glisser bientôt au milieu d'eux, une colonne de Français de moins de 3 000 hommes qui monte de Lang Son.Bien sûr Giap non plus n'est pas dupe, les Français vont sûrement essayer de reprendre Dong Khé. Laissons-les tout de même monter pour voir comment ils vont se découvrir. Ainsi ce n'est pas le supposé génie de Giap qui a conçu cet encerclement des deux colonnes, mais les circonstances qui ont fait que nous allions nous enfermer dans la nasse qui n'étaient pas tendues au départ pour les deux colonnes, mais pour encercler et faire tomber That Khé. C'est ce que conclura, dans son rapport, le capitaine Jeanpierre, un des trois officiers rescapés du 1er BEP, ainsi que la 2e Bureau. A coup sûr alors a germé chez Giap l'idée de faire un coup double : prendre That Khé et exterminer un corps d'élite français.Une célèbre, courageuse (et adorable, ajoute Bigeard) journaliste qui a sauté plusieurs fois avec les paras, Brigitte Friang fait remarquer plus tard que ce n'est pas le génie de Giap qui a gagné les batailles mais plutôt la suffisance de nos officiers généraux qui les a perdues.Le rendez-vous manqué, Serge Desbois
http://www.oragesdacier.info/2016/03/giap-tente-de-couper-la-route-coloniale.html
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La leçon d'Andrinople
Il en va dans la vie des peuples comme dans celle des hommes : le destin y sème parfois des signes qu'il faut savoir interpréter à temps.
Ainsi, l'alarmant article de Guillaume Pâris sur l'état lamentable de l'armée française, paru dans l'édition du 15 juillet, ne va pas sans rappeler un triste anniversaire : celui de la bataille d'Andrinople, qui, le 9 août 378, marqua une des plus écrasantes défaites de l'Empire romain face aux Barbares.
Durant cet affrontement, les troupes de l'empereur Valens furent défaites en Thrace par diverses tribus germaniques coalisées. Mais ce qui fit la tragique spécificité de cet épisode, outre le grand pas en avant vers la chute définitive de Rome, réside dans le fait que les Goths qui prirent les armes ce jour-là avaient auparavant servi dans l'armée romaine et vivaient au sein même de l'Empire. Cette révolte d'immigrés (qui semblaient pourtant bien intégrés) doit plus que jamais nous inciter à la vigilance. Nos dirigeants n'ont-ils pas aussi permis l'installation d'immenses populations étrangères sur le sol national ?
La venue des Goths à Rome
À l'époque romaine, la venue de ces Goths était vue avec une certaine inquiétude par la population, mais les milieux économiques, souvent actifs dans les trahisons successives, avaient mis en évidence les nombreux bénéfices qui en découleraient. Ainsi, la présence des ces nouveaux arrivants fournissait à la fois des mercenaires et de la main d'oeuvre, et les grands exploitants terriens se contentaient dès lors de payer un impôt qui permettait le recrutement d'étrangers à la place de leurs propres employés 1. Tout comme, de nos jours, de nombreux bureaux administratifs sont chargés de régler l'installation des immigrés...
Seulement voilà, il ne suffit pas des rudiments d'une langue, de l'incorporation dans une armée ou de l'acquittement d'un impôt pour faire un citoyen, et en ce 9 août, les Romains l'apprirent à leurs dépens. L'armée française actuelle, à travers son « sous-prolétariat illettré », pour reprendre les termes de M. Pâris, ne s'est-elle pas dangereusement enrichie de mercenaires dont la fidélité au drapeau semble bien aléatoire ? À l'heure où la République décadente offre de plus en plus de scènes dignes du Bas-Empire, et où bien des quartiers prennent l'amer avant-goût d'une guerre civile, comment serait géré un tel soulèvement allogène ? Tant que nos gouvernements successifs refuseront d'analyser cette question – éminemment complexe au demeurant – ,sous l'angle judicieux proposé jadis par Charles Maurras (la France sans mais, sans si, sans condition 2), voilà une question qui demeure aussi actuelle qu'effrayante...
Charles Alexandre L’ACTION FRANÇAISE 2000 du 29 juillet au 1er septembre 2010
1 Sur l'installation des Goths et la bataille, voir l'excellent ouvrage d'Alessandro Barbero, Le Jour des Barbares - Andrinople, 9 août 378, Flammarion, Paris, 2006.
2 L'Ordre et le Désordre, 1948.