culture et histoire - Page 1192
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A Béziers, les drapeaux français seront en berne le 19 mars
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Les Indo-Européens, origine de la société occidentale blanche
Évoquer les Indo-Européens dans ce livre peut paraître surprenant. Leur faire place, c'est rappeler l'unité de culture et d'origine des peuples européens, et nous persuader que leurs qualités et leurs défauts, ayant traversé les siècles, nous posent encore des problèmes aujourd'hui, dont la solution n'est pas évidente.
De l'Inde à l'Islande, presque toutes les populations blanches ont la même origine culturelle, et une parenté ethnologique, confirmée par la distribution spécifique des groupes sanguins. Aujourd'hui leurs descendants, expatriés en Amérique du Nord, du Sud, en Australie, sont partout disséminés dans le monde.
Ces populations occupent tout l'espace européen et iranien, après avoir balayé en deux vagues d'invasion (2200 à 2000 av. J.-C. et 1200 av. J.-C.) les populations plus anciennes dont il ne subsiste plus que des traces culturelles et raciales.
Ainsi, de la race néolithique primitive, qui occupait l'Aquitaine, le Sud-Est de la France, l'Espagne, l'Afrique du Nord et les Canaries, les seuls éléments, importants et originaux qui survivent sont les Basques. Les autres populations, conquises par les Indo-Européens, se sont fondues à eux. A l'autre bout de l'Europe, seules les tribus pacifiques finno-ougriennes (Finnois, Lapons, Estoniens, Livoniens, etc.) ont échappé elles aussi, grâce au rude climat et à une nature dangereuse, à l'assimilation.
L'unité linguistique
Le terme « Indo-Européen » est une définition linguistique plutôt que raciale. Thomas Young l'utilise le premier pour désigner un ensemble de langues qui lui semblent apparentées par la racine de nombreux mots (1).
Les travaux de Franz Bopp, puis ceux de Schlegel, de Grimm et surtout d'Adolphe Pictet, publiés en 1859, marquèrent les ressemblances, plus ou moins étroites, existant entre différentes langues.
Les recherches ont été poussées plus loin. Elles viennent démontrer que les langues Indo-Européennes ont bien une origine commune certaine qui préjuge une certaine forme d'unité raciale. Ces langues se sont diversifiées et ont des traits caractéristiques qui les répartissent en deux groupes.
Dans le premier, caractérisé par les gutturales (Kentum), on trouve :
* le grec avec ses dialectes aéolique, ionique, dorique, etc. ;
* le latin et les langues ou dialectes qui en ont découlé
(français, espagnol, italien, provençal, etc.);
* les langues celtiques (ancien gaulois, gaélique, breton,
gaélique écossais, irlandais, langue de Manx sur l'île de Man);
* le germanique avec ses trois branches :
-gothique,
-norse (danois, norvégien, suédois, islandais)
-germanique de l'Ouest (anglais, hollandais, frison, flamand, bas-allemand, etc.);
* le hittite.
La seconde série caractérisée par les chuintantes (Satem) regroupe :
* le sanscrit, dont la transcription moderne est parlée aux
Indes, par près de 300 millions d'hommes;
* l'iranien;
* le zend;
* l'arménien;
* les langues slaves ;
* les langues baltes (letton, vieux prussien et surtout le
lituanien dont les racines paraissent les plus primitives et les plus
anciennes parmi les langues Indo-Européennes).
Ces travaux scientifiques ont permis aux Allemands de bâtir le mythe d'une race pure de type aryen constituée de blonds aux yeux bleus. Il s'agit en fait de races diverses, rassemblées dans une zone géographique délimitée, et qui se sont, plus ou moins, mélangées et métissées entre elles. « L'agrégation, qui provoquera la formation des peuples Indo-Européens, se manifeste dans les milieux néolithiques, probablement au Ve millénaire (2). » L'histoire, formidable et mouvementée, des Indo-Européens s'étend sur toute la protohistoire européenne, de la fin de l'époque préhistorique à l'aube de l'ère historique. Ce sont ces peuples, particulièrement aptes à la chasse, à l'aventure et à la conquête guerrière, qui vont jeter les bases de notre civilisation européenne.
Vers la fin de la période néolithique occidentale (aux environs de 4000 avant J.-C.) apparaît, dans le Nord-Est européen, un type culturel nouveau caractéristique du groupe Indo-Européen.
Il s'est vite imposé, rejoignant puis dépassant le niveau culturel et social des groupes humains qu'il relayait.
Je suis surpris de voir combien chez nous le fait Indo-Européen a toujours été éludé. Bien que nous ayons en France, avec le Pr. Georges Dumézil, le plus grand spécialiste des questions Indo-Européennes, notre pays marque un total désintérêt pour ce sujet qui est l'histoire de nos origines. Les Indo-Européens ne figurent dans aucun programme de lycée ou de faculté. Les études les concernant sont heureusement fournies et nombreuses en Angleterre, en Allemagne, dans certains pays d'Europe de l'Est, et aux Etats-Unis (3).
Là, pourtant, sont nos véritables sources, communes à toute l'Europe. Là, est notre culture primitive. Ces hommes, qui nous ont directement précédés, sont à travers nous à l'origine des civilisations et de la science les plus avancées, de l'art et de la culture les plus raffinés. L'esprit d'invention, de création, les a conduits, en 4 500 ans, par une longue marche progressive, des bords de la Baltique jusqu'à la Lune.
Le foyer de la dispersion
Le « peuple » Indo-Européen se présentait, à l'origine, sous la forme d'une sorte de confédération de sociétés, éparpillées sur un large territoire, dont l'unité linguistique constituait le lien le plus conscient.
L'emplacement du foyer où apparut, et d'où se dispersa, la race blanche, a été circonscrit dans une région comprise entre l'Elbe à l'ouest, la Vistule et le Dniepr à l'est, le Jutland au nord, et la région montagneuse des Carparthes au sud.
Cette région venait de connaître de grands bouleversements. « Vers —8000 avant notre ère, les glaciers Scandinaves se retirèrent, définitivement, vers le Nord. Les îles Britanniques se séparèrent du continent. La Baltique fit sa jonction avec la Mer du Nord. La toundra se couvrit de forêts épaisses. L'Europe jouit dès lors d'un climat tempéré (4). »
Ces transformations climatiques et géographiques devaient permettre les conditions assez exceptionnelles du développement d'une économie agricole se substituant à celle de chasseurs nomadisants. Les hommes se consacrent à l'élevage et les femmes et les enfants à une agriculture rudimentaire. La société s'organise en génos, grandes familles, de caractère exogamique, qui sur des territoires héréditaires, établissent d'étroits liens familiaux entre elles selon des modes prédéterminés.
Chaque génos, composée d'hommes libres, est une communauté de sang, de caractère fondamentalement patriarcal. La lignée remonte au dieu père le « Deiwos peter ». Lorsque la situation l'exige, les chefs de génos se réunissent et élisent un chef parmi eux, le « regs » (rex en latin, rix en gaulois, raja en sanscrit).
Le regs est contrôlé par l'assemblée des chefs de génos : les peteres, assemblée dont nous retrouverons le principe dans la suite des temps avec le « senatus » des Romains, la « gerousia » des Grecs, la « Sahba » des Indo-Aryens, le « thing » germanique et « l'althing » islandais. Dès le début de leur histoire, la souveraineté, chez les Indo-Européens, s'exprime par une sorte d'aristodémocratie qui permet d'allier l'efficacité de commandement du chef avec le contrôle de ses actes par l'assemblée.
L'esprit de conquête
Vers l'an 2500 av. J.-C, la souche originelle Indo-Européenne se fractionne. L'une après l'autre, ses branches se mettent en mouvement. Les peuples Indo-Européens partent pour de lointaines migrations. Pourquoi ces déplacements d'hommes et de familles qui constituent le premier mouvement d'expansion de nos ancêtres?
La raison, la plus communément avancée, est une modification des conditions climatiques dans l'Europe de l'époque. Le milieu du troisième millénaire fut, en effet, marqué par une amélioration du climat, provoquant un brusque réchauffement du Nord européen. Le développement de l'agriculture et de l'élevage en fut plus favorisé encore. L'accroissement de la population qui en résulte, entraîne un surpeuplement relatif, dans la zone de forêts, d'îlots lacustres et de marécages où les espaces agricoles demeurent limités. Les récoltes s'avèrent bientôt insuffisantes et les migrations commencent.
Sans doute, est-ce une raison valable, mais ce n'est pas la seule. Bien des peuples manquant de subsistance et, placés dans les mêmes conditions, n'entreprendront pas pour autant des migrations aventureuses de cette envergure. Dans le cas des Indo-Européens domine l'esprit de conquête qui les caractérisera constamment. Il s'agit d'une race animée par un tempérament batailleur, sensible à l'attrait de l'aventure pleine de curiosité de l'inconnu, forte d'une volonté de domination, animée aussi par une mentalité impérialiste que l'on ne retrouve, à ce degré, chez aucun autre peuple.
A la veille de la dispersion, on évalue les Indo-Européens à environ une dizaine de millions d'hommes. Les migrations les conduisent vers le sud, vers un climat moins rude, où ils pourront donner libre cours à leurs activités créatrices. A partir de 2400 avant J.-C., les vagues de migrants se succèdent, de plus en plus nombreuses, qui conduiront ces peuples à la conquête de la moitié de la terre. Certains groupes vont disparaître en route, ou rejoindre d'autres rameaux. D'autres vont marcher, sans trêve, jusqu'au bout, jusqu'au terme de leur histoire.
Leur progression ne se fait pas en un mouvement de pénétration pacifique, mais par la conquête. Les envahisseurs Indo-Européens apportent avec eux une technologie supérieure et ils ont domestiqué le cheval et le bœuf, grâce auxquels ils peuvent couvrir de grandes distances.
Les éléments indigènes, trouvés sur place par les Indo-Européens, leur étaient, presque toujours, supérieurs en nombre. C'est particulièrement sensible en Orient, où les Indo-Aryens représentaient une minorité infime au milieu des autochtones. La conquête Indo-Européenne a donc provoqué la création d'un système de castes destiné à préserver sa domination. Ce système était d'autant plus rigoureux que la proportion d'Indo-Européens dans la population était plus faible. Il a survécu dans une certaine mesure aux Indes jusqu'à ce jour et certaines formes de recrutement des élites s'en inspirent encore même si elles sont fondées sur des critères tout différents.
L'homme indo-européen
Un sentiment unissait les peuples Indo-Européens, celui d'appartenir à une même communauté de langues et d'institutions. Les études linguistiques ont mis en évidence que les langues des Indo-Européens constituaient un outil incomparable, parfaitement adapté au raisonnement abstrait et au développement des sciences.
Hommes actifs, durs pour eux-mêmes, comme pour les autres, ne corrigeant leur emportement que par leur intelligence, ils étaient habités par la volonté de puissance, le goût de l'héroïsme et de la création. Attachés à ce qui enracine, famille, fonction, cité, culture, race, ils alliaient la sûreté technique au génie impulsif.
Religion et société
Dans les communautés Indo-Européennes, existait une similitude, étroite, entre la religion et la communauté elle-même. Avant la première dispersion, celle-ci dispose, déjà, d'une « idéologie » reposant sur une vue commune du monde, se traduisant par une conception, propre, du fait religieux, de la société, de la souveraineté et des rapports entre les hommes et les dieux. Elle s'appuie, également, sur une théologie, une liturgie, une poésie et une littérature épique, que l'on retrouve semblables quant au fond, mais adaptées quant aux formes, chez les différents rameaux Indo-Européens.
A l'image des hommes, les dieux Indo-Européens, forment une communauté, un « panthéon ». Ils sont dotés d'attributs fonctionnels correspondant aux classes humaines primitives, qui répartissent les hommes libres en prêtres, guerriers et paysans. L'organisation sociale est, en effet, fondée sur la distinction entre ces trois niveaux de fonctions : le niveau sacerdotal et souverain, le niveau guerrier, le niveau populaire et producteur. Hiérarchiquement ordonnés, ces groupes sociaux connaissent un équilibre interne, qui permet à chacun de porter sa part de responsabilité et d'initiative, dans l'action commune.
La société Indo-Européenne est paysanne et guerrière à la fois. Cette ambivalence, constante dans son histoire, est symbolisée par la scène fameuse du consul romain, requis pour prendre la tête d'une armée et trouvé labourant ses terres... Quant au mode de gouvernement, s'il varie d'un peuple à l'autre, il est toujours chargé de traduire, dans les faits, une tolérance qui exprime une conception concrète de la liberté et de la dignité individuelle. Il est très rare que le pouvoir royal soit héréditaire. Le plus souvent, le roi, élu, ne règne pas en souverain absolu, bien qu'il soit responsable, sur sa tête, de la bonne marche du gouvernement. Il est entouré des conseils et du contrôle d'une assemblée aristocratique comme nous l'avons déjà noté.
Les conquêtes Indo-Européennes
Ce sont ces peuples qui vont conquérir tout un continent. Les expéditions, victorieuses, des premiers Indo-Européens les amènent aux confins de l'Europe centrale, puis, après une halte de quelques décennies, jusqu'aux bornes de la Chine à l'est, de l'Afrique noire au sud. Les contingents de cavaliers qui débouchent, entre le XXe et le XVIIe siècle avant J.-C, dans les plaines du pourtour méditerranéen, les troupes combattantes et paysannes qui, dans un deuxième temps, coloniseront les péninsules hellénique et italique, puis ibérique et britannique, sont les premiers représentants de ce type nouveau, d'homme et de civilisation, d'où nous sommes issus.
Dès 2500 avant J.-C., et jusqu'en 2000, voire 1600, les vagues migrantes sortent, l'une après l'autre, du réduit et se dispersent, souvent sans marquer culturellement et socialement les peuples autochtones, si ce n'est en laissant en place une aristocratie dominante. Une dernière grande vague, vers —1250, va permettre aux Indo-Européens de fixer les limites de leur domaine. Il englobera les sociétés védique et iranienne, l'empire hittite, les royaumes des plateaux d'Anatolie, les civilisations historiques des Grecs, des Latins, des Celtes et des Germains, la Gaule, la péninsule Ibérique, l'Angleterre, l'Islande et la Scandinavie.
La même énergie inépuisable, la même âpreté à la guerre et la volonté de conquête, qui ont caractérisé les peuples Indo-Européens, seront à l'origine de tous les grands mouvements ultérieurs de l'histoire de l'Occident : la tentative de conquête du Proche-Orient à l'occasion des croisades; l'occupation de l'Amérique centrale et de l'Amérique du Sud, puis celle de l'Amérique du Nord; la conquête de l'Australie et des terres de l'Océanie; l'occupation de l'Afrique, à l'époque romaine et plus tard aux siècles des conquêtes coloniales...
Lorsque aucun conflit ni aucune expansion n'est envisageable à l'extérieur, les peuples Indo-Européens, dans leur impétuosité vitale, retournent le fer contre eux-mêmes dans des guerres entre voisins — comme on l'a vu à travers toute l'histoire et jusqu'au cours des deux dernières guerres « mondiales », qui étaient d'abord des conflits fratricides entre Européens.
Quand le maître devient apprenti sorcier…
Cette insatiable volonté de conquête ne se traduit pas seulement en termes guerriers. C'est la race Indo-Européenne qui porte l'élan scientifique, technique, culturel et qui imprime sa marque à l'essor de nos sociétés. Mais ce développement positif a son revers négatif. Maître et dominateur, l'homme Indo-Européen est devenu apprenti sorcier. Les bouleversements qu'il a imposés à la société humaine, ont pris une telle ampleur qu'il parvient difficilement à les maîtriser.
La division du monde entre des blocs antagonistes, la continuation des conflits et des guerres sont un risque majeur parce qu'ils déboucheront inéluctablement sur un anéantissement absolu. L'agressivité naturelle des peuples Indo-Européens les place, aujourd'hui encore, à la tête de cette compétition terrible, comme en témoigne la lutte pour l'hégémonie qui oppose depuis trente ans les États-Unis et l'Union soviétique, les deux peuples Indo-Européens les plus puissants.
L'héritage génétique Indo-Européen, positif par certains aspects, est dangereux par d'autres. Il doit trouver en lui les moyens de son nouveau destin
Un monde, fini et limité, où n'existent plus d'espaces vierges à conquérir, est en effet un monde fragile où la moindre étincelle peut déclencher une explosion fatale. Il faut canaliser notre agressivité naturelle vers des expressions autres que la domination. Il faut l'orienter vers des défoulements positifs et créateurs. Faute d'objectifs concrets et de desseins généreux, notre trop-plein d'énergie se décharge, encore aujourd'hui, comme aux débuts de l'espèce. Ce que les ethnologues appellent pompeusement la « lutte intraspécifique », la guerre fratricide, est un élan vital qu'il faut sublimer parce qu'il devient mortel.
Ce risque est actuel et la géopolitique nous montre clairement les éléments possibles de l'affrontement entre les deux plus grandes puissances Indo-Européennes.
Sources : Michel Poniatowski, L’avenir n’est écrit nulle part-Ed. Albin Michel-1978
Notes :
(1) Dans le Quaterly Review d'octobre 1813, article de Thomas Young (1773-1829). C'est l'un des meilleurs philologues de son époque, mais il a aussi contribué à la théorie ondulatoire de la lumière et à l'analyse de la perception des couleurs
(2) P. Bosch Gimpera, Les Indo-Européens, Payot, 1961.
(3) Où est éditée une importante revue trimestrielle The Journal of Indo-
European Studies (Suite 108, 1785 Massachusetts avenue, N. W., Washington
B.C. 20.036).
(4)John Geipel-Laffont, L'Anthropologie de l'Europe.
Pour en savoir plus : -
Chroniques de la Monarchie populaire - 3
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Il faut faire disparaitre la franc-maçonnerie qui a toujours été l’ennemie mortelle de la Foi chrétienne, de l’ordre chrétien, de la civilisation chrétienne toute entière.
Louis Dasté est l’auteur de plusieurs ouvrages dénonçant l’action des sociétés secrètes.
Lors de l’avènement de Louis XVI et de Marie-Antoinette, le peuple de France idolâtrait ses jeunes souverains. La Reine surtout avait touché son cœur.
Vingt ans après, ce n’est plus d’amour mais de haine que la France est enivrée. Ce livre démontre que les auteurs de ce renversement se trouvent dans les forces occultes.
Au commencement du XVIIIème siècle, la France était encore attachée avec ferveur à ses traditions religieuses et politiques. A la fin du même siècle, elle rompt – ou plutôt une influence cachée la fait rompre – avec toutes ses traditions à la fois. Quelle est cette influence ? Toujours celle de la Maçonnerie. Or, dès 1791, un admirable prêtre, l’abbé Le Franc, osa l’écrire. Un an plus tard, le 2 septembre 1792, à l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, il paya de son sang le courage d’avoir dénoncé la Maçonnerie comme la mère de la Révolution, alors déjà toute souillée de crimes.
La franc-maçonnerie était, dès le commencement, l’ennemie mortelle de la Foi chrétienne, de l’ordre chrétien, de la civilisation chrétienne toute entière.
A partir du milieu du XVIIIème siècle, dans la plupart des villes françaises s’ouvrirent des Sociétés dites de Lecture. Ainsi que les sociétés actuelles de Libre-Pensée, elles étaient conduites par des francs-maçons. Ces Sociétés de Lecture, comme leur nom l’indique, avaient pour but de faire lire aux Français qu’on y enrôlait toute une gamme de livres et brochures imprégnés de venin maçonnique et savamment gradués, depuis le respect hypocrite des traditions françaises jusqu’à la haine la plus atroce contre ces mêmes traditions. Ces Sociétés de Lecture, conjointement avec les Loges, changèrent des catholiques tièdes en incroyants et des incroyants en fanatiques antichrétiens.
Marie-Antoinette, fille des Césars catholiques d’Autriche et femme du Roi Très-Chrétien de France, devint une cible des mensonges et calomnies propagées par les sociétés secrètes.
Le 17 août 1790, la Reine Marie-Antoinette écrivait à son frère le Roi Léopold II : « Prenez bien garde à toute association de Francs-Maçons !… C’est par cette voie que tous les monstres d’ici comptent d’arriver dans tous les pays au même but…«
Marie-Antoinette et le complot maçonnique, Louis Dasté, éditions Omnia Veritas, 335 pages, 23 euros . A commander en ligne sur le site de l’éditeur
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JULIUS EVOLA : « LA RACE, UNE IDÉE RÉVOLUTIONNAIRE »
Du point de vue proprement politique, d’abord, ce serait une erreur de considérer le racialisme comme élément hétérogène, rattaché pour des raisons contingentes à l’idéologie fasciste. La doctrine en question, correctement comprise, peut au contraire représenter un renforcement et un autre instrument du Fascisme, en tant que créateur d’une nouvelle civilisation antiuniversaliste, antirationaliste, anti-individualiste. Elle peut ainsi représenter une nouvelle étape, liée par un rapport d’étroite cohérence aux précédentes, de la Révolution.
En effet, sous son aspect politique le plus général et le plus communément connu, le racisme s’entend à déterminer le type humain prédominant dans une communauté nationale donnée, à le préserver de toute altération, de toute contamination, à l’intensifier, à y faire correspondre un sentiment déterminé, un orgueil déterminé, qui développera, tonifiera, rendra plus concret et « organique » le sentiment national – plus général. Il s’agit ainsi, en premier lieu, d’une continuation de tout ce que le fascisme a cherché à réaliser depuis son avènement en matière de politique et d’hygiène sociales, et d’autre part, d’école de virilité et de force pour le peuple italien, et surtout pour les nouvelles générations. La conquête de l’empire africain a eu pour conséquence naturelle l’instauration d’un nouvel ensemble de mesures protectrices et prophylactiques, procédant d’exigences analogues ; par ailleurs, il convenait évidemment que, au contact d’autres peuples, l’Italien saisisse pleinement les différences, sa dignité et sa force.
Sous un second aspect, interne, celui-là, le racialisme se présente comme une autre « puissance » du nationalisme, car le sentiment « racial » – même lorsque cette expression équivaut plus à un mythe qu’à une idée bien précise – est évidemment quelque chose de plus que le sentiment national. Comme mythe politique, la « race » est la nation vivante, qui n’est pas plus enfermée dans d’abstraites limites juridiques et territoriales qu’elle ne se réduit à une simple identité de civilisation, de langue, d’histoire. Le sentiment « racial » est plus profond que tout cela ; de tout cela, il est à la racine ; il est inséparable d’un sentiment de continuité, il éveille des résonances profondes dans l’être humain. C’est cette vérité-là qui se reflète même dans la sagesse populaire, dans des expressions comme « la voix du sang », « la race ne ment pas », « il a de la race », « vengeance », « la faute du sang ».
Ainsi, la nouvelle doctrine ranime un sentiment dont les racines plongent dans des formes de communauté au fond pré-nationale, dans la communauté propre à la ligné, à la gens, à la fratrie, à la famille patriarcale ou même patricienne, où il correspondait effectivement et positivement à une unité vraiment commune de sang. Dans sa conception moderne, la nation se présente déjà comme une unité de type différent, définie par d’autres éléments, en plus de la simple consanguinité, tant directe qu’indirecte. Ces considérations suffisent à faire apparaître clairement que, pour pouvoir légitimement passer du sentiment national à la conscience raciale, si l’on ne veut pas se limiter au « mythe », c’est-à-dire à une idée dont la validité réside moins dans sa vérité et dans son fondement objectif que dans son pouvoir suggestif, il faut en venir à une conception de la race assez différente de celle, élémentaire, qui est définie par le sang et, en général, par l’élément purement biologique, car il faut tenir compte, en elle, d’une série d’autres facteurs.
Ce point sera amplement traité par la suite. Pour l’instant, sur la base de ce que l’on a indiqué, nous dirons que l’idée raciale, en tant qu’idée politique, présente les mêmes dangers qu’un nationalisme de type démagogique, exclusif et particulariste.
Les avantages se rapportent à la complète opposition à tout mythe égalitaire et évolutionniste, à la réfutation de l’idéologie démo-maçonnique et de la philosophie des lumières, relatives à l’identité et à l’égale dignité de tout ce qui a forme humaine. Selon la doctrine raciale, l’humanité, le genre humain est une fiction abstraite – ou la phase finale, conservable seulement comme limite, mais jamais entièrement réalisable, d’un processus d’involution, de désagrégation, d’écroulement. En règle générale, la nature humaine est au contraire différenciée, différenciation qui se reflète justement, entre autres, dans la diversité des sangs et des races. Cette différence représente l’élément principal. Elle est non seulement la condition naturelle des êtres, mais encore une valeur éthique, c’est-à-dire quelque chose de bien en soi et qu’il faut défendre et protéger.
Le racialisme, à cet égard, se présente comme une volonté – que l’on pourrait bien appeler classique – de « forme », de « limite » et d’individuation. Il exhorte à ne pas considérer comme essentiel tout ce qui, représentant le général, l’informe, l’hybride, équivaut en réalité à un « moins », à un résidu de matière non encore formée. Comme on l’a indiqué, tout ce qui est commun ne vient au premier plan, n’apparaît comme « valeur » et en quantité d' »immortels principes », que dans les périodes de régression et de décomposition ethnico-culturelle, où, justement, la « forme » retourne à l’informe. L' »universalisme » – compris, selon l’emploi abusif, mais malheureusement devenu courant, du terme, comme internationalisme et cosmopolitisme – il ne faut pas le considérer, à cet égard, comme une idée parmi d’autres, mais comme l’écho et presque l’indice barométrique d’un climat de chaos ethnique et de dénaturation des types. Il n’y a que dans un tel climat qu’il est « vrai » : en tant qu’image de la réalité.
Que le racialisme, à cet égard, renforce le nationalisme dans ses aspects positifs, c’est bien évident. L’un et l’autre représentent une réaction salutaire, aussi bien contre le mythe démocratique que contre le mythe collectiviste, celui de la masse prolétarienne sans patrie et sans visage ; ils représentent une victoire de la quantité, du « cosmos » sur le chaos, et, comme on vient de le dire, de la forme sur l’informe. Sous tous ses autres aspects positifs, que nous déterminerons, le racisme reflète toujours ces significations-là, et, selon ces significations, c’est une doctrine et un « mythe » qu’il faut faut juger, du point de vue traditionnel, « en ordre ». Du point de vue politique, d’autre part, le réveil du sentiment national et racial est une des conditions préliminaires indispensables à la réorganisation cohérente de toutes ces forces qui, à travers la crise du monde moderne, étaient sur le point de se disperser et de sombrer dans le bourbier d’une indifférenciation mecanico-collectiviste et internationaliste. Cette tâche est une question de vie ou de mort pour l’avenir de la civilisation européenne tout entière.
Julius Evola
Synthèse de doctrine de la race, 1941
Première partie : La race comme idée révolutionnaire
1. Le racialisme comme antiuniversalisme Édition de L’homme Libre, p. 19-22.
Source : Front de la Contre-Subversion
https://la-dissidence.org/2014/12/05/julius-evola-le-racialisme-comme-antiuniversalisme/
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Sortie prochaine du n°9 des Cahiers d'Histoire du nationalisme consacré à Jean Mabire
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Anthropologie politique. Une société anti-humaine. Faut-il une aristocratie à la société humaine ?
L'aristocratie fait jaser, on l'identifie au régime de la noblesse, donc une élite distinguée par des titres, héréditaires ou viagers, et par des privilèges. Cette noblesse peut-être d'épée, de robe, liée à la fonction d’État, ou au service général de la nation, ou à d'autres causes encore selon les pays et les époques. Mais l'aristocratie est quelque chose de tout différent. C'est, par définition, le régime des meilleurs, que l'on distingue de l'oligarchie, le régime du petit nombre. Certes, les meilleurs sont toujours un petit nombre, mais c'est leur qualité qui les a distingués, là où les oligarques ne sont distingués par rien, si ce n'est, le plus souvent, leur argent et leur pouvoir.
Existe-t-il toujours une noblesse ? Oui, d'une certaine manière. L'ancienne noblesse privilégiée et féodale a disparu. Si les familles sont toujours là, leurs titres sont de courtoisie et ne correspondent plus à des domaines seigneuriaux, ni à des privilèges ou des contraintes légales. Cette ancienne noblesse est devenue une force morale, du moins parmi ses membres qui ont fait leurs la devise « noblesse oblige » et l'ont assimilée au don de soi ou au service de la nation. En ce sens, cette ancienne noblesse est devenue, au sens propre du terme, une aristocratie, c'est à dire le petit groupe des meilleurs qui se dévouent et se distinguent pour le bien commun. Mais même parmi les anciennes familles nobles, ces personnages sont peu nombreux, ce qui contribue à en faire pleinement des aristocrates.
La noblesse moderne est toute différente. Elle est purement viagère et attachée au service de l’État. En effet, parmi les plus hauts fonctionnaires au service de la chose publique, comment peut-on appeler le fait qu'ils soient choisis directement par le chef de l’État, qu'ils bénéficient de privilèges personnels aussi exorbitants que leurs devoirs autrement que par le nom de noblesse ? C'est une noblesse d’État, liée à des fonctions, personnelle et viagère, déconnectée de la puissance sociale, même si souvent les titulaires de cette noblesse sont aussi des personnes financièrement au-dessus du commun, sans qu'il y ait de lien entre les deux états d'aisance patrimoniale et de puissance publique. Cependant, quoique certains soient véritablement les meilleurs des serviteurs de l’État et donc des aristocrates, beaucoup d'autres ne se distinguent que par la réussite à des concours et leur excellence dans l'art de la courtisanerie, ce qui en fait plutôt des oligarques.
La noblesse, donc, d'une certaine manière, existe toujours. Mais c'est un fait neutre, indépendant de la question d'aristocratie ou d'oligarchie.
Parce qu'elle réunit et distingue les meilleurs d'une nation, qui sont en quelques sortes ses guides et ses éléments modérateurs, une aristocratie est nécessaire. Chaque corps de la société possède une aristocratie, c'est-à-dire possède son élite réduite et exemplaire. Dans toute profession, dans tout corps civil, il se dégage un groupe des meilleurs ouvriers, des meilleurs artisans, des meilleurs cadres ou entrepreneurs, des professionnels les plus intègres, des intellectuels les plus authentiquement brillants, des parents les plus dévoués à l'institution familiale, des scientifiques les plus investis dans leur science, des ecclésiastiques les plus zélés et les plus délicats, etc. Ce sont les aristocrates de leur corps et, tous ensemble, ils constituent l'aristocratie nécessaire de la nation.
L'ancienne royauté française voulait distinguer ces meilleurs, en leur octroyant la noblesse qui les rendait socialement visibles et en faisait des exemples publics pour les hommes. La république a voulu agir de même avec l'ordre de la légion d'honneur, qui élève socialement les aristocrates.
La reconnaissance sociale est un élément essentiel de la promotion de l'aristocratie et de son état d'esprit. D'une certaine manière on peut même dire que le Conseil économique, social et environnemental est une institution aristocratique, puisqu'il compte les représentants les plus prestigieux de la société civile, tout comme les académies dépendant de l'Institut de France. L'aristocratie n'est donc pas morte.
Chaque système a ses failles. L'accession à la noblesse ne garantissait pas que l'esprit aristocratique se perpétue dans la famille de l'anobli, même s'il y a des cas édifiants de très grandes et belles familles aristocratiques, comme celle des Colbert, des Castries, des Maupeou, des Lévis-Mirepoix, d'Harcourt, Broglie et tant d'autres. Il y a, hélas, autant de cas de familles nobles dont l'aristocratie native a dégénéré.
Dans l'actuelle république, l'acquisition automatique de la légion d'honneur selon le grade dans la fonction publique ou selon la progression dans la direction d'un ordre professionnel ne permet plus de distinguer les aristocrates, perdus dans la masse des oligarques. En outre, les privilèges familiaux auxquels la légion d'honneur donne accès, s'ils accroissent la visibilité sociale de l'aristocrate, ne garantissent pas la transmission familiale de ses valeurs…
Certes, ces systèmes ont leurs failles, donc. Mais ils ont permis de distinguer la tête d'une société.
Il semble qu'aujourd'hui, cependant, cette tête soit perdue dans la masse, abaissée, parfois ridiculisée, au profit du règne des oligarques et de la médiocrité commune. L'esprit aristocratique est moqué, diminué, insulté par les oligarques eux-mêmes, qui possèdent la puissance. Cela prend des allures de règne de la nullité, où le meilleur est toujours blessé.
Cet état de fait est gravement préjudiciable à la nation, qui perd ainsi non seulement ses repères intellectuels, mais aussi civiques, moraux et professionnels.
Il y a pourtant des voies possibles pour rendre à l'aristocratie sa visibilité et son pouvoir, en minimisant les risques de tomber dans les excès d'une noblesse oligarchique.
Il s'agit de donner à cette aristocratie les moyens d'un enracinement familial et territorial qui constitue une reconnaissance sociale endogène et non pas exogène venue de l’État prompt à reconnaître autant les courtisans médiocres que les grands serviteurs. Il s'agit également de donner à cette aristocratie un pouvoir collectif réel, quoiqu'il n'appartiendrait à ses membres que de façon viagère, par le biais des institutions aristocratiques, comme le CESE ou l'Institut et donc cette fois par l’État.
A suivre…
Gabriel Privat
Du même auteur :
- Publié le jeudi 17 septembre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. La Famille
- Publié le vendredi 16 octobre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. L'enracinement territorial
- Publié le 18 novembre 2015 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. Le lien professionnel
- Publié le 28 décembre 2015 : Anthropologie politique. Une-société anti humaine. Promouvoir une famille humaine
- Publié le 27 janvier 2016 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. Promouvoir un enracinement territorial.
- Publié le 20 février 2016 : Anthropologie politique. Une société anti humaine. Créer un monde du travail.
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(15) Les Rois de France - Henri II, Les derniers des Valois - François II, Charles IX et Henri III
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Perles de culture n°73 : Maître Daniel Heck, vient nous parler l'écrivain Louis Bertrand
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Que signifie le terme de parti ou mouvement populiste?
Ex: http://www.europesolidaire.eu
Dans le langage de la vie politique courante, qualifier un parti ou un mouvement de populiste représente une critique extrêmement grave, voire une disqualification définitive. Ceci s'observe non seulement en Europe mais aux Etats-Unis. La plus grande critique formulée par ceux qu'exaspère la montée apparemment irrésistible de Donald Trump au sein des votes républicains est de dire qu'il s'agit d'un candidat populiste. En Europe, il en est de même.
Tous ceux qui à droite et même à gauche s'opposent aux décisions des majorités politiques, sur quelque sujet que ce soit, sont à un moment ou un autre accusés de populisme. Il ne s'agit pas d'un compliment. Au sens d'un langage politique encore très répandu, l'adjectif n'est pas en effet flatteur. Il désigne celui qui pour se rendre populaire, flatte les tendances présentées comme les plus basses de l'opinion, les plus incompatibles avec une pratique démocratique consensuelle, respectueuse des différences. Le populisme est confondu alors avec la démagogie. Selon une définition courante, la démagogie désigne une pratique politique dans lequel les dirigeants ou les oppositions « mènent le peuple en le manipulant pour s'attirer ses faveurs, notamment en utilisant un discours flatteur ou appelant aux passions ».Est alors condamnée comme populiste toute position venant en contradiction avec les choix politiques « officiels », qu'ils inspirent les programmes gouvernementaux ou ceux des multiples intérêts, financiers, économiques ou médiatiques s'exprimant par l'intermédiaire de ces programmes. Le terme permet de refuser toute prise en compte de ce qui pourrait être légitime dans les critiques de la société sous ses formes actuelles, en les présentant comme des dérives populistes.
Les exemples de ce mépris véritable de la discussion démocratique sont nombreux. Ainsi sont généralement qualifiés de populistes les partis dits d'extrême-droite ou d'extrême gauche. Ceci permet d'éviter toute analyse de ce que leurs programmes peut présenter de recevable. Ceci permet surtout d'éviter de rechercher quelles sont les forces généralement peu démocratiques qui s'opposent à certaines des positions ou revendications de ces partis.
Ainsi aujourd'hui sont dits populistes ceux qu'exaspèrent l'enfermement des Etats européens dans une Union qui a toujours été et se révèle de plus en plus manipulée par la superpuissance américaine. Sont dits populistes, d'un bout à l'autre de l'Union européenne, ceux qui demandent plus de protection face à une concurrence dite « libre et sans contraintes » imposée en fait par un grand capital dominé par les Etats-Unis. Sont dits populistes ceux qui veulent défendre les identités nationales ou régionales, à l'encontre d'une culture uniformisante imposée par les objectifs de la consommation de masse.
Migrations
Plus récemment, les Etats ou les groupes sociaux qui veulent résister à des migrations alimentées par les intérêts qui veulent détruire la civilisation européenne sont également qualifiés de populistes, nationalistes et xénophobes. Plutôt que reconnaître la légitimité de leur désir de survie, on les présente alors comme des résurgences de ce que l'Europe avait connu de pire, notamment le nazisme. Au soir du 13 mars où les élections régionales ont permis à l'Alliance pour l'Allemagne (AFD) d'effectuer une percée lors de trois scrutins régionaux dimanche, obtenant de 10% à 23% des voix, les médias conservateurs n'hésitent pas à y voir un retour au national-socialisme. C'est à se demander si la CDU d'Angela Merkel ne souhaiterait pas que l'AFD se radicalise et favorise l'émergence de nouveaux Adolphe Hitler, pour se redonner une légitimité qu'elle est en train de perdre.
Il en est de même en France. Beaucoup d'électeurs n'ont pas de sympathie particulière pour le Front National, mais ce ne sera pas en traitant de populistes des revendications aussi légitimes qu'une prise de distance à l'égard de Bruxelles et qu'un rapprochement avec Moscou que l'on déconsidérera les candidats FN lors de futures élections. Ainsi en ce qui concerne Jean-Luc Mélanchon. Pour le déconsidérer, les hommes politiques de la majorité actuelle qualifient de populistes des propositions qui sont au contraire empreintes d'intelligence et de pertinence. A cette aune, ce sera bientôt tout ce que la France compte encore d'esprits libres et constructifs qui voudront s'affirmer populistes. Nous serons pour notre part fiers d'en être