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culture et histoire - Page 1195

  • L’homme héroïque n°6 – Conférence d’Ivan Blot

    AGIR POUR LA DEMOCRATIE DIRECTE

    ET INSTITUT NEO-SOCRATIQUE

    73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS.

    Courriel : atheneion@free.fr site web : www.democratiedirecte.fr

    Le LUNDI 21 MARS à 19 h précises

    A l’association « Dialogue Franco-Russe » 

    120 Champs-Elysées, 75008 PARIS

    Conférence n°6

    LA TRAHISON DES ELITES

    « Une nouvelle lutte des classes » ?  

    Chers amis,

    L’héroïsme n’est plus de mise. L’histoire montre pourtant qu’il a été vital pour les peuples. Mais en Occident, les élites ont choisi de se couper des peuples. Poussant l’égocentrisme et l’individualisme jusqu’à l’extrême, les élites se consacrent à leurs propres intérêts. Le phénomène, marginal après la seconde guerre mondiale, s’est amplifié de façon considérable lors de la « révolution culturelle » des années 1960, dénommée en France sous le vocable de « mai 68 ». La coupure politique traditionnelle entre la droite et la gauche a perdu une grande part de sa signification. Les élites politiques, médiatiques, financières, académiques, syndicales, religieuses ou laïcardes, partagent les mêmes « valeurs », mot censé masquer et justifier leurs caprices et leurs dérives.

    Tout commence par l’oubli des finalités, des missions qui justifient l’existence même des élites. L’oubli des valeurs religieuses et militaires au profit des plaisirs et des intrigues de la vie de cour a perdu les élites de l’ancien régime. Aujourd’hui, les élites ne pensent qu’à satisfaire leurs appétits de carrière, leurs appétits financiers, leur volonté de puissance utilitariste. Elles se mettent volontiers au service de l’étranger dès que leurs intérêts égoïstes sont concernés. Elles veulent monopoliser tous les pouvoirs et le plus grand danger pour elles est celui de la démocratie. Le peuple est le véritable ennemi d’où leur haine du « populisme ». Or il n’y a pas d’héroïsme sans altruisme.

    Les élites décadentes, coupées de leur vraie mission de servir Dieu, la famille, la patrie, ont l’argent comme préoccupation première. Les valeurs dont elles se gargarisent sont surtout des valeurs financières. L’esprit de Juda qui, dans l’Evangile, est payé pour avoir trahi le Christ n’est jamais loin. Le laxisme moral converge avec l’intérêt. La morale est une contrainte dont il faut se libérer. Comme l’écrivait Dostoïevski, « si Dieu n’existe pas, tout est permis ». Tous les caprices de l’égo doivent être tolérés au nom de la « non discrimination ». Il ne faut plus discriminer entre le bien et le mal. Seul l’argent est un critère légitime de discrimination entre les hommes. Ce comportement conduit alors au triomphe de Tartuffe : c’est au nom des droits de l’homme que l’on va détruire la morale et les peuples. « une barbarie s’avance et la science se mettra à son service a écrit Nietzsche.

    Les élites se recrutent selon des critères erronés qui viennent d’une profonde méconnaissance de la nature humaine, d’une anthropologie stupide qui vient du 18e siècle (l’homme est bon par nature et la société le corrompt). L’éducation classique est éliminée : il ne faut pas former des hommes libres, citoyens patriotes, c’est trop dangereux pour le pouvoir. Les élites, privées d’enseignement en religion, en histoire, mais gavées de technologies sans âme, aggravent leurs vices et leur inculture au fil de leur carrière. Privilégiées par leurs revenus, leur logement, leurs relations, elles ignorent et méprisent le peuple qui souffre. Elles sont sans éducation véritable de leur moi, sans expérience humaine et sans racines d’où leur cosmopolitisme de principe et leur mépris des nations. Elles ont rompu avec le modèle héroïque.

    Leur œuvre est donc extrêmement destructrice. Les élites sont indifférentes à la nature et à l’environnement, sinon en paroles pour se faire une belle « image ». Elles sont indifférentes aux biens culturels et acceptent la destruction du patrimoine du passé qui n’a guère pour elles de signification. Enfin, l’environnement humain est leur dernier souci. Leur environnement à elles est protégé. Que des personnes âgées pauvres voient leur environnement humain traditionnel saccagé et remplacé par des personnes d’autres mœurs et d’autres cultures, cela ne les gênent pas. Pire encore, elles traiteront le petit peuple de « raciste » s’il persiste à vouloir vivre dans un environnement français. Les élites, contrairement à celles de l’antiquité, sont devenues cosmopolites. Cette attitude pharisienne, méprisante à l’égard de la nation et autoritaire est parfaitement symbolisée par le personnage inhumain qu’est madame Merkel qui veut rendre les Allemands vertueux au sens où elle l’entend contre leur gré. Celle qui a empêché la mise en place de la démocratie directe en Allemagne, ce que souhaitait le chancelier Schroeder, décide dictatorialement, sans consultation populaire aucune, d’ouvrir les frontière à l’invasion migratoire. Des juristes envisagent aujourd’hui une plainte auprès de la Cour constitutionnelle de Karlsruhe pour haute trahison. Mais les systèmes judiciaires occidentaux sont conçus pour ne pas remettre en cause les privilèges des élites et il ne faut pas attendre a priori qu’ils défendent les intérêts du peuple.

    Face à de telles élites cosmopolites, corrompues et arrogantes, on sent la révolte populaire, « populiste » disent les élites avec mépris, monter dans les urnes. Donald Trump, Nigel Farage, Marine Le Pen, Viktor Orban ou le maire de Londres Boris Johnson sont des exemples de cette révolte car leurs discours rencontrent les préoccupations du peuple et les sarcasmes hautains des dirigeants.

    A bientôt. Bien cordialement

    Ivan Blot, 5/03/2016

    http://www.polemia.com/lhomme-heroique-n6-conference-divan-blot/

  • La théorie des deux glaives

    S’il y a bien un principe qui va clairement à l’encontre de la loi républicaine de 1905 en France et au laïcisme maçonnique en général c’est bien celle-ci ! Rendons donc à Dieu ce qui est à Dieu, et à César ce qui est à César.
     
    La doctrine des deux glaives est une ancienne thèse de l’Église catholique romaine, à l’époque médiévale, selon laquelle le pouvoir spirituel est déclaré supérieur au pouvoir temporel. Cette doctrine a été mise en place par le pape Boniface VIII, au début du XIVe siècle (1302), dans sa bulle Unam sanctam, publiée à l’occasion du très important désaccord qu’il eut avec le roi de France Philippe IV le Bel. Elle a cependant été pensée dans un premier temps par saint Bernard de Clairvaux, au XIIe siècle, à l’époque des Croisades. « Remets ton épée [ton glaive] au fourreau : qui prend l’épée périra par l’épée » et : « Remets ton épée au fourreau : Ne boirai-je pas le calice que mon Père m’a donné ? », peut-on lire dans les Évangiles de saint Matthieu (XXVI, 52) puis de saint Jean (XVIII, 11), dans un sens à l’origine tout différent : dans la doctrine des deux glaives, il y a l’idée de délégation du pouvoir temporel au pouvoir spirituel, avec la double finalité de donner, avant tout, la prééminence à l’Église (qui souhaite contrôler ou tempérer le pouvoir royal) et aussi de la protéger). (1)
     
    Plus de mille ans de royauté en France ont permis de mettre au point un système de gouvernement d’un pays « à deux têtes » : une tête spirituelle, représentée par l’Église, et une tête temporelle, représentée par le roi. Les autres monarchies européennes ont adopté le même principe, qu’on appelle « la théorie des deux glaives » en France et « la symphonie byzantine » en Russie. C’est d’ailleurs pourquoi le drapeau russe, notamment, comporte un aigle à deux têtes, justement pour symboliser cette forme particulière de pouvoir.

    On a coutume de dire que ces deux pouvoirs sont distincts mais non séparés. Cela signifie que les deux pouvoirs ont pour référence le même Évangile, mais chacun dans sa sphère. A contrario, la loi de 1905 de séparation de l’Église et de l’État a officialisé cette séparation, qui existait depuis la révolution française. Est-ce un progrès ?

    Voyons ce qu’en disait le cardinal Ottaviani lors du Concile Vatican II :

    « La doctrine traditionnelle de l’Église est que l’État ne peut être neutre en matière religieuse, puisque l’indifférence de l’État en matière de religion est contraire à sa nature même. L’État est en effet une société naturelle dont la fin est le bien commun des citoyens. En conséquence, il appartient à la nature de l’État le soin du bien commun tout entier (en tant que temporel sur cette terre). Or le bien commun couvre un champ beaucoup plus vaste que l’ordre public. Il est constitué par d’autres biens très importants, comme sont la vérité et la vertu, ainsi que la juste place des citoyens et de la société devant Dieu, auteur de la société. Et donc il appartient à la fin naturelle de l’État de procurer la vraie religion, de la conserver, de la défendre. D’où il suit que les limites à la liberté religieuse ne sont pas seulement les nécessités d’ordre public, mais aussi et surtout les nécessités de la vraie religion ». Et il ajoute : « je dis donc qu’il faut inscrire (dans les textes du Concile)l’affirmation solennelle que l’Église catholique a un droit vrai, natif et objectif à sa liberté, parce qu’elle est divine dans son origine et sa mission. (…) Le Christ et l’Église peuvent imposer une obligation morale, et dans les questions religieuses, qui obligent en conscience ».

    Autrement dit, l’État a pour vocation d’élever spirituellement les hommes, et ceci ne peut se faire sans la religion. C’est là que se trouve la justification de ce pouvoir à deux têtes. Le régime républicain est donc une régression, ce que confirment aujourd’hui la perte du sens moral et la dégradation des mœurs.

    Et la religion dont il est question ne peut être que le christianisme, car c’est la seule religion qui a développé cette théorie des deux glaives, alors que le judaïsme et l’islam confondent les pouvoirs spirituel et temporel, ce qui conduit à la dictature de la théocratie. (2)

    Idée chrétienne bien symbolisée par la signification symbolique de la Croix celtique : priorité du politique et primauté du religieux, les deux sans se contredire, assument le rôle de la Couronne et de la Croix.

  • L’idée nationale-socialiste est française

    La naissance d’un véritable socialisme français, libéré des éléments démocratiques, capitalistes et libérales, tous plus pernicieux les uns que les autres, est une réalité. Ce socialisme qui allie le social et le national a été porté certes par Toussenel, Proudhon et Sorel, mais aussi et surtout par les maîtres classiques du nationalisme en France.

    Édouard Drumont qui a créé le terme de « national-socialisme » dans son journal La libre parole en 1892.

    Maurice Barrès qui se présente « candidat républicain socialiste nationaliste » à la députation de Nancy en 1900.

    « Je ne crains jamais d’insister sur l’union de l’idée socialiste et de l’idée nationaliste (…) (et insiste sur) la puissance convergente de ces deux principes (…) Nationalisme engendre nécessairement socialisme. »

    Maurice Barrès – Scènes et doctrines du nationalisme.

    « Un socialisme libéré de l’élément démocratique et cosmopolite peut aller au nationalisme comme un gant bien fait à une belle main. »

    Charles Maurras – Dictionnaire politique et critique.

    « Qu’est-ce en effet, que le Fascisme ? Un socialisme affranchi de la démocratie. Un syndicalisme libéré des entraves auxquelles la lutte des classes avait soumis le travail italien. Une volonté méthodique et heureuse de serrer en un même faisceau tous les facteurs humains de la production nationale (…) Devant les résultats de cette politique de la main tendue, il est normal que les démocraties, ayant adopté la formule du poing tendu, se soient donné pour mot d’ordre commun l’antifascisme. »

    Charles Maurras – Mes idées politiques

    « L’idée nationale-socialiste de la primauté du travail et de sa réalité essentielle par rapport à la fiction des signes monétaires, nous avons d’autant moins de peine à l’accepter qu’elle fait partie de notre héritage classique. »

    Maréchal Pétain – Revue des Deux mondes 15 septembre 1940.

    « La dictature de l’Argent n’eut pas d’adversaires plus résolus que les maîtres du nationalisme français. »

    Henry Coston  – Les financiers qui mènent le monde.

    Les militants de la cause doivent logiquement démontrer cette cohérence entre leur doctrine et leur action politique.

    Croisade fasciste2

  • Communauté nationale, la communauté de l’anneau.

    Voilà une nouvelle qui devrait réjouir tous les patriotes sincères. L’anneau de la sainte, la pucelle martyre d’Orléans qui symbolise parmi nos héros, ce qui s’est fait de plus absolu en matière de patriotisme, est revenu en notre terre de France.

    Volé à Jeanne par l’évêque Cauchon, l’anneau était en Angleterre depuis 1431. Il vient d’être racheté lors d’une vente aux enchères par Nicolas de Villiers, président du parc du Puy du Fou pour la somme de 376 833 euros. Ornée de trois croix et de l’inscription « Jhesus Maria », l’anneau de la pucelle, dont peu soupçonnaient l’existence revient chez nous. Curieusement, nous n’avons pas vu, ni entendu exulter le personnel politique à cette nouvelle, tellement cette « classe particulière » n’a de vision de l’Histoire de France qu’idéologique, c’est-à-dire partiale et partielle. Pourtant la fête de Jeanne d’Arc est une fête nationale officielle que la République a su reconnaître, certes en se faisant un peu tirer l’oreille, par les « nationaux » la canne à la main. Quand donc ils affichent leur patriotisme en ces temps de crise et abusent du drapeau et de la Marseillaise, nous serions bien naïfs de croire en leur sincérité, qui se situe au même niveau que celle qu’ils affichent au salon de l’agriculture par exemple, passages obligé. Une voix est une voix et dans un quinquennat qui est jonché d’épisodes électoraux, on ne saurait rien gaspiller.

    Ceux qui aiment vraiment la France, espace historique de solidarité humaine, et qui sont démoralisés par l’affaissement de notre beau pays dans tous les domaines, que ce soit économique et social bien sûr, mais aussi culturel, moral, spirituel – jusqu’ aux travailleurs de la terre qui se désespèrent parce qu’abandonnés au profit de l’industrie agro-alimentaire qui écrase les marchés (qu’est ce qu’un pays sans paysans ?) – c’est le moment de relever la tête. Nous avons certes l’impression parfois d’arriver à la fin de l’Histoire avec l’écroulement d’une civilisation, aggravé par une invasion allogène anarchique et consentie, voire (mal) organisée par nos « élites » apatrides. [....]

    Olivier Dejouy

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Communaute-nationale-la-communaute

  • Hommage au lieutenant-colonel Bastien-Thiry, dernier condamné à mort fusillé en France

    A l'heure où un président français s'apprête à célébrer le 19 mars de la honte, Alexandre Simonnot (ex-FN) rend hommage au lieutenant-colonel Bastien-Thiry :

    "Rendons un hommage tout particulier au Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY, héros et martyr de la Patrie, fusillé il y a aujourd’hui 53 années, le 11 Mars 1963.

    Jean-Marie BASTIEN-THIRY était Lorrain, Polytechnicien, Lieutenant-colonel dans l’Armée de l’air et l’inventeur de deux missiles antichars, les SS-10 et SS-11. Il avait 36 ans et laissait une veuve et trois petites orphelines.

    Organisateur de l’opération du Petit-Clamart, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY aura tout sacrifié, sa famille et sa vie, pour que vive la France. Il nous a laissé, en versant son sang, un message, un exemple à méditer, à admirer et à suivre.

    Alors que les tireurs du Petit-Clamart seront graciés par De Gaulle, celui-ci refusera d’accorder sa grâce au Colonel BASTIEN-THIRY.

    Jean-Marie BASTIEN-THIRY est l’exemple parfait du dévouement, du courage, de l’abnégation, du don de soi et du sacrifice de sa vie envers la Patrie. Il est l’honneur de l’Armée Française.

    Homme de foi, grand Catholique, il mourra comme un saint, marchant vers le peloton d’exécution son chapelet à la main, après avoir entendu la Messe. Refusant d’avoir les yeux bandés, il regardera la mort droit dans les yeux avant de pouvoir contempler ensuite la Vie Eternelle. Il sera le dernier condamné à mort à avoir été fusillé en France.

    Assassiné sur ordre de celui qui aura trahi l’Algérie Française et livré des dizaines de milliers de Harkis et Pieds-noirs aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN, le Colonel Jean-Marie BASTIEN-THIRY demeure un Français modèle, un héroïque soldat dont le nom restera pour toujours inscrit sur le Martyrologe de notre pays.

    Que Jean-Marie BASTIEN-THIRY repose en paix, aux côtés de tous les Morts pour la France, dans le Paradis des Héros, des Martyrs et des Soldats."

    Pour ceux qui s'intéressent à cet épisode de l'histoire de France, la longue déclaration prononcée par Jean Bastien-Thiry le 2 février 1963 lors de son procès est tout à fait digne d'intérêt et montre la grandeur d'âme et la profondeur de pensée de cet homme. On pourra aussi lire ce témoignagepoignant d'un témoin de ses derniers instants.

    Philippe Carhon

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Front culturel: Kad la joue petit bras, Gaël la joue inquiet

    Le site de Telerama indique  que la nouvelle série decanal plus, Baron Noir, « traitant des  dessous de la politique française et du P.S en particulier », ce Baronétant inspiré de Julien Dray dixit de dernier, « n’a pas été le carton d’audience attendu ». Cette série a été réalisée par Eric Benzekri (ex de l’Unef, frayant dans les eaux de la gauche socialiste, ancien conseiller dans le cabinet ministériel de Mélenchon, proche de Julien Dray) et Jean-Baptiste Delafon. Pour autant , malgré « une tête d’affiche populaire, Kad Merad ; une campagne de pub imposante », cette série « massivement soutenue par la critique, omniprésente dans les médias, discutée jusque dans les couloirs de l’Assemblée nationale » a des scores décevants. Invité des Grandes Gueules sur RMC jeudi, le sympathique Kad Merad qui se coule plutôt bien, selon la critique, dans la peau de cet élu socialiste vraiment tortueux et antipathique, expliquait qu’il « (était) tellement contre toutes ces idées, que je ne pourrais pas jouer un homme politique du Front National ». »Je pourrais incarner un électeur du Front National, un homme qui se mettrait à hésiter ou à choisir, cela pourrait-être intéressant à créer. Mais pas un type qui ferait de la politique. Je ne lui trouve aucune circonstance atténuante. Je n’y trouve aucun plaisir ». Une profession de foi un peu bébête, qui suinte la moraline et le politiquement correct…Faut-il avoir du jus de navet dans les veines pour proférer pareille énormité! Bien sûr, par définition un véritable acteur est capable de tout jouer (ou presque)… mais c’est aussi une question de talent, et n’est pas Depardieu ou Mastroiani qui veut.

    Si le PS, même en feuilleton réaliste et vachard , n’emballe pas le public des abonnés de canal plus, il est aussi rejeté par les Français avec une force inégalée depuis l’élection de François Hollande, marquée conjointement par l’assomption électorale du FN.

    Le sociologue de gauche Gaël Brustier, collaborateur du Centre d’étude de la vie politique (Cevipol) à l’Université libre de Bruxelles, s’arrêtait le 4 mars, pour le site slate.fr,  sur une étude de l’Ifop. Jérôme Fourquet, directeur du Département Opinion et Stratégies d’Entreprises de cet institut de sondage démontre à travers cette enquête que le « sentiment d’abandon » (comme il y avait un « sentiment d’insécurité« , et non insécurité réelle pour des dirigeants aveugles ?) est un des facteurs du vote Front National. « Le FN enregistre des scores moyens de 30,9% là où il n’y a aucun commerce ou service à 23,5% là où il y a au moins six commerces et services. »

    M. Brustier rappelle avec justesse que « la ruralité, pas plus que la classe ouvrière, n’a disparu. L’une et l’autre ont simplement disparu des représentations médiatiques' ». »Les territoires ruraux sont d’abord des territoires où les ouvriers sont majoritaires et les mondes ouvriers sont désormais d’abord des mondes ruraux« . ceux-ci  » ont souvent subi durement (…) les mutations de l’économie et la désindustrialisation, la fin de l’univers patronal local autant que celle de l’encadrement par les syndicats. »

    « Evidemment, ces données s’ajoutent à d’autres qui expliquent la puissance ou non du vote FN selon les zones. Elles renseignent cependant sur une réalité: les questions d’aménagement du territoire ont à voir avec l’aménagement commercial.(…) Depuis trois décennies, la part belle a été laissée à la grande distribution avec des conséquences économiques, sociales, politiques et électorales que l’on perçoit aujourd’hui. La disparition progressive des petits commerces du centre des petites villes et des villages s’est accélérée à mesure que s’est développé un aménagement commercial calqué sur le mall américain, dont les dernières évolutions du droit semblent indiquer qu’il n’est pas près de s’inverser. A l’entrée des chefs-lieux de canton ou d’arrondissement s’étendent donc des zones commerciales concentrant l’essentiel des commerces, laissant souvent se développer une France moche, qui va nous accompagner encore pendant quelques décennies… »

    Bruno Gollnisch rappelle que cette France moche là, cette américanisation là, ces évolutions (involutions) ont été, sont combattues résolument par le FN. La défense du petit commerce de proximité valait aux candidats, aux élus frontistes d’être traités de « ringards poujadistes » et se heurte toujours à des intérêts financiers solidement défendus dans et par les partis duSystème dans les assemblées.

    Sur le site des Inrocks le 17 novembre 2014, à l’occasion de la sortie de son ouvrage, Le Mai 68 conservateur : que restera-t-il de la Manif pour tous ?, Gaël Brustier s’inquiétait de l’existence d’une « jeunesse de droite encore plus conservatrice que la génération précédente (…). Face à une jeunesse conservatrice ultra présente, on cherche les jeunes progressistes. Cela va avoir une empreinte sur le pays : quand vous formez 40 000 jeunes de 20-25 ans qui ont en tête l’idéologie de  (chef de file des Veilleurs, NDLR), vous allez forcément les retrouver vingt ans plus tard à des postes à responsabilité. Ce n’est pas rien. »

    Sur slate.fr en août de la même année, il pointait pareillement « le risque d’une marginalisation progressive de la gauche », l’incapacité présente de la gauche à ouvrir « un front culturel ». « On a une gauche européenne sociale qui préfère parler de politiques publiques (policies) plutôt que de politique (politics). Ce discours-là ne peut pas battre la Manif pour tous (…). Les conservateurs de la nouvelle génération proposent une vision du monde philosophiquement contre-révolutionnaire mais qui répond à ces aspirations-là, en rejetant le productivisme, le consumérisme, et l’économie inféodée à la finance. Ils trouvent écho dans la société ».

    Pour contrer cette domination culturelle droitière, Brustier en appelle aux enseignements du député communiste italien d’Antonio Gramsci, dans son nouveau livre A demain Gramsci, lequel a théorisé dans les années 30 que toute conquête du pouvoir politique est précédée par une domination de la sphère culturelle. Ce livre de Gaël Brustier a fait l’objet d’une article fouillé sous la plume deB.Guillard sur le site breizh info le 23 février dernier.

    Il est relevé note que  si l’influence de la gauche ne cesse de diminuer, « il n’en est pas moins vrai queson pouvoir culturel n’a jamais été aussi important; tous les médias, ou presque, une très grande majorité du corps enseignant et des intellectuels tiennent le même discours individualiste/mondialiste et ressassent les idées issues du corpus idéologique soixante-huitard (…). Corpus aujourdhui rejeté par  » les Français, (qui) dans leur grande majorité, se sont faits une opinion par eux-mêmes, en toute autonomie. En ce sens (…) le pouvoir culturel quasi monopolistique de la gauche libérale / libertaire ne lui permet plus d’exercer une hégémonie culturelle sur l’ensemble du peuple français. »

    D’ailleurs,  » Il n’est pas étonnant que ce soit au sein des couches sociales les moins diplômées que le bouleversement est important parce que nos compatriotes les moins diplômés ont été moins imprégnés de la culture de l’intelligentsia et ont donc continué à véhiculer des valeurs et des opinions que les plus diplômés ont abandonné (au cours de leurs études, très souvent) au profit de celles du corps enseignant ».

    « Il ne peut pas y avoir de succès durable au plan politique sans action métapolitique/culturelle.L’affaiblissement actuel de l’influence de la gauche est lié au fait que les solutions qu’elle propose depuis 35 ans (ouverture des frontières, immigration incontrôlée, libre-échangisme mondialiste…) heurtent profondément une grande majorité des Français qui constatent chaque jour que ces solutions dégradent leurs conditions de vie et qui de ce fait se tournent progressivement vers d’autres horizons. » Mais, « l’oligarchie réussit, grâce à son appareil de sidération médiatique, à manipuler les comportements électoraux des classes sociales les plus intellectualisées. »

    Et de conclure: « Brustier pense qu’une métapolitique intelligente pourrait permettre à la gauche radicale française de renouer avec le succès comme c’est le cas de Podemos , en Espagne, lequelPodemos s’inspire très clairement de la théorie de Gramsci et du philosophe argentin Ernesto Laclau qui fut un péroniste en plus d’avoir été un lecteur attentif des œuvres de Marx et de celles de Gramsci. On peut penser en effet qu’une telle métapolitique qui concilierait solidarisme et dénonciation des travers du capitalisme libéral tout en acceptant le fait national et en affirmant le principe de la souveraineté populaire serait susceptible de faire mouche, comme c’est le cas en Espagne. A ceci près qu’en France, le Front national s’est saisi du solidarisme qu’il a ajouté à son thème emblématique qu’est le refus de l’immigration. »

    Refus de l’immigration imposée, subie, sans limite qui participe au FN, c’est vrai, de notre refus de l’ultra libre échangisme. Bruno Gollnisch le disait aussi, « nous sommes anti-libéraux au sens où nous refusons la mainmise des groupes financiers anonymes sur les richesses de notre pays, la dictature du profit sur le plan du commerce international, le fait par exemple que les délocalisations se succèdent dans notre pays parce que certaines entreprises vont à la recherche de main-d’œuvre sous payée (…) ».

    Au lendemain des Européennes de 2014, Gaël Brustier voyait dans le FN « la grande déchetterie des espérances déçues. » Au vu de la recomposition de notre paysage politique, de ses bouleversements, des tendances lourdes qui imprègnent la société française, la sentence de M. Brustier s’appliquerait beaucoup plus justement au PS en particulier et à la gauche en général. Le vote FN est aussi une promesse et un espoir, le refus d’un déclin;  le rejet d’un fatalisme qui est aussi une valeur culturelle, archétypale, laquelle est au cœur de l’âme européenne, française, de la conception du monde portée par notre civilisation.

    http://gollnisch.com/2016/03/11/front-culturel-kad-joue-petit-bras-gael-joue-inquiet/