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culture et histoire - Page 1455

  • Eric Zemmour : “La première victoire culturelle des anti-mariage pour tous”

    Dans sa chronique pour RTL, Eric Zemmour est revenu sur le meeting de Sens commun, et notamment sur les propos tenus lors de cette réunion par Nicolas Sarkozy. Pour Eric Zemmour, c’est “la première victoire culturelle des anti-mariage pour tous”.

    http://fr.novopress.info/178550/eric-zemmour-premiere-victoire-culturelle-anti-mariage/

  • Révolution française : pas touche au dogme !

    Quand on sait que l’élu du peuple Alexis Corbière est auteur d’un hallucinant ouvrage intitulé Robespierre, reviens !, et qu’il nie à ce point les faits historiques, on craint le pire…

     

    La société Ubisoft sortait hier un jeu vidéo nommé Assassin’s Creed Unity. Une saga mettant en scène un assassin à la solde de ses clients, à des moments historiques (croisades, guerre d’indépendance américaine, etc.), et qui connaît un immense succès. Le jeu, graphiquement superbe (il a fallu, par exemple, quatorze mois de travail intensif pour reconstituer Notre-Dame), propose au joueur d’accomplir des missions dans les rues du Paris révolutionnaire, en 1789.

    Certains, sur les réseaux sociaux, demandent la tête (sans jeu de mots) des concepteurs du jeu vidéo… D’autres lancent des anathèmes : on ne touche pas au dogme.

    Car il y en a qui pensent – c’est leur névrose personnelle – et qui affirment encore publiquement – c’est plus grave – que la Révolution française s’est déroulée sous une pluie de roses dans une ambiance aussi sympathique que la création du monde en sept jours… Qui ? Des idéologues de l’ancien temps, ceux qui pensent, comme l’ex-ministre Vincent Peillon, que la Révolution française « n’est pas terminée », qu’elle est l’an 0 de l’Histoire de France et qu’à ce titre, elle est un dogme qu’il est impossible de critiquer.

    Toujours parmi les premiers à lancer des anathèmes, Jean-Luc Mélenchon dénonce carrément une « propagande contre le peuple » et n’hésite pas à présenter l’ignoble Robespierre comme « celui qui est notre libérateur ». Quant à Alexis Corbière, élu communiste de Paris, ce jeu vidéo est pour lui une « caricature bestiale » de l’idole Robespierre, ce dernier étant présenté comme « bien plus dangereux que n’importe quel roi » (sic) et étant la cause « de centaines de milliers de morts et de rues entières remplies de sang ». Ce rappel à la réalité est intolérable ! Le communiste ose même mettre en garde les futurs joueurs : « Le joueur peu averti en tirera la conclusion que la Révolution française fut finalement une monstruosité, un bain de sang incompréhensible, conduite par des brutes, qu’il aurait fallu éviter. » Quand on sait que l’élu du peuple Alexis Corbière est auteur d’un hallucinant ouvrage intitulé Robespierre, reviens !, et qu’il nie à ce point les faits historiques, on craint le pire… Je ne m’abaisserai pas à décrire ce qui s’est réellement passé sous la Terreur. Mais ce qu’on en connaît pourrait faire passer les « décapiteurs » de l’État islamique pour des apprentis…

    Vivien Hoch

    La suite sur Boulevard Voltaire

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Revolution-francaise-pas-touche-au

  • Michel Onfray et la mort de l'occident

  • François Bayrou honore un partisan de la décapitation

    L'écrivain-paysan Alexis Arette vice-président de l’Académie de Béarn a écrit le 28 octobre à François Bayrou, suite à l'inauguration d'une allée en l'honneur d'Abd-el-Kader :

    "Je ne pense pas que l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader améliorera les problèmes de circulation que la précédente municipalité t’a laissés en cadeau, et je doute que le geste soit assez fort pour convaincre les coraniques palois de voter en faveur du Pays de Béarn. Si tu y avais ajouté le geste audacieux d’une circoncision publique, peut-être…

    À cette occasion, il m’est revenu à l’esprit qu’Abd-el-Kader était un humaniste tout à fait particulier. Dans la guerre qu’il menait contre les Français, pour les droits de l’homme musulman de conserver un harem et de pratiquer l’esclavage, il y eut quelques trêves, et au cours de l’une d’elle, les Français acceptèrent de rendre à l’émir une centaine de ses esclaves noirs, qui avaient cru trouver la liberté en se réfugiant sous notre drapeau. Abd-el-Kader les fit tous décapiter. Il n’était, ce faisant, qu’un très modeste émule de Mahomed qui, lui, avait fait couper le cou des 900 juifs de la tribu des Banou-Caraïza, pour mettre leurs jolies femmes dans le lit de ses guerriers. Tamerlan devait faire mieux encore en édifiant des pyramides avec les têtes des infidèles tombées sous le cimeterre.

    Mais ce ne sont là que des broutilles de l’histoire, et même le Pape François, en accord avec les Imams qui prolifèrent en France comme des champignons, nous affirme que l’Islam est, contrairement à quelques apparences, tolérant et miséricordieux. Bien sûr, les historiens Occidentaux affirment qu’il y eut entre le seizième et le dix huitième siècle, 4 millions de chrétiens razziés sur nos côtes, et plus de 18 millions de noirs réduits en esclavage, et châtrés afin qu’ils ne se reproduisent pas, mais je me demande si ces historiens n’avaient pas été contaminés par le virus Lepéniste ! La bête immonde est partout ! la preuve ? C’est que même quelques mahométans sont gagnés par le virus, tel l’anthropologue Malek Chebel qui écrit : « Parce que je suis un intellectuel musulman (…) je me sens missionné pour dénoncer ce drame de l’esclavage qui a contaminé tous les pays où l’Islam à prospéré ! »

    Fort heureusement, des gestes comme l’inauguration de l’allée Abd-el-Kader prouvent que l’on peut être esclavagiste et coupeur de têtes, et tout de même tenu pour un grand homme par la République. Madame Taubira même, a tenu à aller plus loin dans l’humanisme. Dans l’express du 4 Mai 2006 elle affirmait : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière Arabo-Musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfais de leurs Pères ! » A remarquer que la justice Taubirienne a déjà porté ses fruits : je lis aujourd’hui sur internet qu’un certain Karim vient d’être interpellé par la police pour la 197ième fois ! En voila un au moins qui n’est pas traumatisé par l’héritage de ses pères, et qui pourra revoter Hollande la prochaine fois. Nous n’en avons pas fini de découvrir les beautés du Système !

    De leur coté, les humanistes de Boko Haram et quelques autres ne relâchent pas leurs efforts pour arracher la jeunesse Africaine à la déchéance Occidentale. Il y a quelques semaines, c’était 200 lycéennes qui étaient enlevées à Chibok. Avant-hier c’étaient 60 femmes enlevées à Wagga. Hier c’étaient 30 Jeunes razziés à Mafa. La religion d’Abd-el Kader manifeste partout une semblable ferveur, et à mon sens ce n’est pas une simple allée qui devrait garder la mémoire du premier vaincu du Djihad, mais une autoroute !

    Avec bien sûr, dès l’entrée, l’emblème du croissant et de l’étoile, pour éclairer les destinées de la république."

    Michel Janva

  • "Chesterton a vu que le libéralisme ferait tout pour permettre à l’islam de pénétrer chez nous" - Entretien avec Philippe Maxence 3/3

    Journaliste et écrivain, rédacteur en chef du bi-mensuel catholique conservateurL’Homme nouveau, Philippe Maxence est également l’un des meilleurs connaisseurs français de l’œuvre de Gilbert Keith Chesterton (photo). C’est afin de mieux connaître ce penseur original et profondément iconoclaste que nous avons souhaité interroger Philippe Maxence.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Pourquoi Chesterton, vivant dans l’Angleterre de 1900, a priori peu concernée, s’est-il préoccupé de l’Islam ? 

    D’abord parce que l’Angleterre étant un empire, était confrontée directement à la réalité de l’islam. Mais l’aspect prophétique de Chesterton tient au fait d’avoir compris que l’islam étant par nature une religion conquérante, menacerait les vieilles nations occidentales chez elles. Mais il faut aller plus loin : il voyait aussi que notre propre lâcheté favoriserait cette conquête. Il a vu que le libéralisme ferait tout pour permettre à l’islam de pénétrer chez nous, ou pour le laisser pénétrer chez nous, dès lors que les intérêts financiers s’en trouveraient confortés. C’est le cas aujourd’hui. Le patronat a fait appel massivement aux immigrés dans les années 1970. Et, aujourd’hui, nous sommes confrontés à une alliance objective entre les grandes surfaces et l’islam qui passe par la vente des produits halal.

    Chesterton s’attaque à l’islam avant tout en tant qu’hérésie, en faisant un parallèle avec l’unitarisme britannique très vivace à son époque, pouvez-vous développer ce point ?

    Au fond de toute erreur politique se trouve une erreur théologique. C’est fort de cette conviction que Chesterton aborde l’islam, qui est d’abord une religion. L’unitarisme n’était pas particulièrement répandu en Angleterre à l’époque, mais il se trouve que venant de l’unitarisme, avant sa conversion, Chesterton perçoit que l’islam est une hérésie chrétienne et que cette hérésie refuse toute idée de relation en raison même de sa conception de Dieu. Au Dieu unique en trois personnes des chrétiens, l’islam comme l’unitarisme, hérésie chrétienne, oppose le Dieu unique et seul. Son passé unitarien permet à Chesterton de saisir l’essence même de l’islam.

    Il voyait aussi que notre propre lâcheté favoriserait cette conquête. Il a vu que le libéralisme ferait tout pour permettre à l’islam de pénétrer chez nous, ou pour le laisser pénétrer chez nous, dès lors que les intérêts financiers s’en trouveraient confortés. C’est le cas aujourd’hui. Le patronat a fait appel massivement aux immigrés dans les années 1970. Et, aujourd’hui, nous sommes confrontés à une alliance objective entre les grandes surfaces et l’islam qui passe par la vente des produits halal.

     

    chestertonfaceislamIl décrit ailleurs l’islam comme“un théisme forcené qui ne voit partout que la divinité et qui renie complètement les principes de la personnalité et de la volonté humaines”. Ce dont le djihadisme actuel donne un cruel exemple aujourd’hui …

    Oui, effectivement. Il y a une pesanteur de la divinité dans l’islam alors que Dieu dans le christianisme, en s’incarnant, sauve l’homme et le restaure dans son innocence. Le djihadisme est toujours au terme d’un islam qui s’impose de plus en plus, même si au point de départ, il peut apparaître comme pacifique et tolérant.

    Le musulman est celui qui fondamentalement “offre aux hommes le choix entre le Coran et l’épée”. Au-delà de la théologie, n’est-ce pas cette dimension liberticide qui repousse le fils de la civilisation européenne qu’est Chesterton ?

    Ce n’est pas au-delà de la théologie ! La vision théologique que Chesterton pose sur l’islam lui permet d’en saisir le fondement irréductible. Irréductible parce que théologique. Seul un regard vraiment théologique sur l’islam permet de comprendre la profondeur de ce danger.

    Dans le petit florilège que vous donnez dans votre ouvrage, vous consacrez une entrée au mot “frontière”, que ne connait justement pas l’islam. N’est-ce pas un fait que devraient considérer tous les apôtres de la “réconciliation” et de “l’union des croyants” qui font ici preuve d’autant de naïveté que la gauche bobo mondialisée ?

    Oui, vous avez raison ! Dans l’islam, la seule frontière qui existe est celle entre la communauté des croyants et le reste du monde. L’unicité anti-trinitaire de la conception de Dieu dans l’islam l’empêche de saisir ce qui relève du Ciel et ce qui est de la terre, et de travailler à l’union des deux. Comme le dit Chesterton, la seule paix que connaît l’islam est la paix des cimeterres qui conduit à la paix des cimetières.

    Première partie de l’entretien

    Deuxième partie de l’entretien

    http://fr.novopress.info/178395/chesterton-vu-liberalisme-ferait-permettre-l-islam-penetrer-chez-entretien-philippe-maxence-33/

  • Pour Erdogan, ce sont les musulmans qui ont découvert l’Amérique, pas Christophe Colomb

    Le président « islamo-conservateur » turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé samedi, très sûr de lui, que le continent américain avait été découvert par des musulmans dès le XIIe siècle, et non pas par le navigateur génois Christophe Colomb plus de deux siècles plus tard (sans parler des Vikings des siècles avant).

    Des élucubrations « révisionnistes » qui nous rappellent celles du cacique mondialiste Jacques Attali qui affirmait que l’islam était présent dans certaines régions de France avant le christianisme, ou de la vedette de télévision Jamel Debouzze qui affirmait que l’islam est « en Europe depuis 3 000 ans », ou de Jacques Chirac qui parlait des « racines musulmanes de la France », etc.

    « Les contacts entre l’Amérique latine et l’islam remontent au XIIe siècle. Les musulmans ont découvert l’Amérique en 1178, pas Christophe Colomb », d’après Erdogan lors d’un discours télévisé à Istanbul prononcé à l’occasion d’un sommet des chefs musulmans des pays d’Amérique latine organisé par les autorités turques. « Colomb mentionne l’existence d’une mosquée sur une colline le long de la côte cubaine », a-t-il insisté. Sur sa lancée, il s’est même dit prêt à participer à la construction d’une mosquée à l’endroit cité par le marin génois. « Je voudrais bien en parler à mes frères cubains, une mosquée irait parfaitement bien sur cette colline aujourd’hui aussi », a poursuivi le chef de l’Etat turc.

    Source

    http://www.contre-info.com/

  • “Le capitalisme est essentiellement anti-familial aux yeux de Chesterton” – Entretien avec Philippe Maxence 2/3

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    Chesterton fut avec Belloc l’un des théoriciens de ce que l’on a appelé “distributisme”, pouvez-vous expliquer ce mot et développer ce qu’il recouvre ?

    En français, le mot « distributisme » sonne mal et ne dit pas tout de ce qu’il contient. Ce courant politique, économique et social, est né principalement du contexte anglais, où la question centrale n’est pas celle du régime politique – problème auquel furent soumis les catholiques français après la Révolution de 1789 et au moment du Ralliement sous Léon XIII –, mais celui de la confiscation par l’aristocratie du pouvoir et de la vie économique du pays. Refusant à la fois les conséquences dramatiques du libéralisme économique et les fausses solutions apportées par le socialisme étatique, le « distributisme » postule la renaissance d’une société agraire et artisanale, reposant sur une large distribution de la propriété privée, afin qu’elle ne soit pas confisquée par quelques-uns et qu’elle permette à chaque foyer d’être propriétaire ou co-propriétaire des moyens de production. Le distributisme repose sur une conception organique, largement anti-étatique de la société, s’appuyant sur la famille et la mise en application du principe de subsidiarité, fondement des relations pouvoir-responsabilité à chaque niveau social. Même s’il n’emploie pas cette image, Chesterton estime qu’il faut que chaque famille, conçue aussi comme une unité économique, détiennent le clou et le marteau, pour supporter elle-même les conséquences de ses actes et éviter des catastrophes que l’analogie laisse imaginer quand on sépare celui qui tient le marteau de celui qui tient le clou.

    Ce courant politique, économique et social, est né principalement du contexte anglais, où la question centrale n’est pas celle du régime politique – problème auquel furent soumis les catholiques français après la Révolution de 1789 et au moment du Ralliement sous Léon XIII –, mais celui de la confiscation par l’aristocratie du pouvoir et de la vie économique du pays.

    Quelle est la place des anciennes Guildes dans l’esprit de Chesterton ? Comment transposer celles-ci dans nos sociétés contemporaines ?

    Contrairement à un autre distributiste, Arthur Penty, qui a développé toute une réflexion sur le rôle des Guildes ou des corporations, Chesterton s’est contenté d’évoquer l’exemple historique des Guildes dont il pensait que le principe s’imposerait dès lors que la propriété privée serait largement diffusée et qu’il faudrait alors redonner aux métiers la possibilité de s’organiser. Dans son livre sur Chaucer, il écrit : « Qui dit métiers dit Guildes; détruisez les Guildes, vous détruisez la classification naturelle des hommes. » Je ne suis moi-même pas un spécialiste de cette question ni surtout de celle qui consisterait à la transposer à la réalité actuelle. En revanche, je peux vous inviter à lire et à découvrir le livre que j’ai contribué à faire éditer et qui est plus largement une actualisation de la pensée distributiste : Small is– toujours – beautifulune économie au service de la famille de Joseph Pearce, auteur de biographies de Chesterton, Belloc et Soljénitsyne ou Chrétienté, réveille-toidu père Aidan Nichos, qui aborde directement cette question.

     

    Quelle est la part due aux socialistes anti-utilitaristes tels que John Ruskin ou William Morris dans la pensée distributiste ?

    Chesterton avait de la sympathie envers eux, à des degrés divers. Il reconnaissait une certaine dette à leur égard, mais il trouvait aussi qu’ils restaient d’une certaine manière habités par des aspects de la modernité.

    La révolte luddite avait-elle la sympathie de Chesterton ? En quoi ce mouvement est symbolique de la lutte de l’homme contre la machine froide ?

    Au moment de la constitution de la « Distributist League », le mouvement qui devait incarner et répandre les idées de Chesterton et Belloc, certains de leurs compagnons avait proposé que l’appellation fasse référence aux luddites. Il y avait donc une certaine sympathie à leur égard, mais en même temps le constat que la réaction qui consiste à détruire les machines se retournait contre les ouvriers eux-mêmes. DansOutline of sanity, que nous avons traduit en français par Plaidoyer pour une propriété anticapitaliste, livre essentiel pour comprendre la vision politique de Chesterton, celui-ci écrit : « Détruire les machines comme du temps des Luddites est une réaction humaine, fort compréhensible au demeurant, due à l’ignorance. Ignorance qui d’ailleurs fait pendant à celle des économistes industrialistes qui parlaient avec mépris de ces mêmes Luddites. Il s’agissait là d’une révolte aveugle conduite par des hommes trop ignorants pour comprendre le caractère artificiel et temporaire de l’outil qui excitait leur rage et deviner où se trouvait le véritable siège des tyrans qui l’exploitaient »

    Bloy comme Chesterton sont souvent perçus comme de sympathiques pamphlétaires par les catholiques français, peu en retiennent leur dégoût du capitalisme et de la prostitution à l’argent-roi, cet “odieux règne de l’esprit bourgeois” qui considère de haut le scandale de la Croix. Le catholicisme ne tient-il pas là une chance historique, en assumant son anti-modernisme et en recréant la possibilité d’une vie saine et belle, la “good life” du socialiste Morris ?

    Oui, à la différence que pour un catholique la « good life » n’est jamais totalement réalisable sur terre qui reste sous l’emprise sur péché. Au-delà du désir de recréer les conditions d’une vie humaine, avec sa beauté et son poids, le distributisme vise à ne plus couper l’être humain en plusieurs morceaux sans rapport les uns avec les autres – l’homme économique, l’homme sociable, l’homme politique, l’homme des loisirs, l’homme religieux, etc. – mais à le restaurer dans son unité.

    Retourner à Belloc ou Chesterton permettrait également aux catholiques français de saisir à quel point la défense de la famille et la justice sociale sont intimement liées. Chesterton rappelle que le capitalisme ne veut pas de familles car il ne veut pas de communauté face à lui.

    En fait, le capitalisme est essentiellement anti-familial aux yeux de Chesterton parce qu’il ne voit que l’individu, soit comme ouvrier ou comme employé, soit comme consommateur. Les catholiques devraient effectivement s’inspirer d’une telle pensée qui ne réduit pas la défense de la famille à celle de l’aspect moral – opposition à la contraception, à l’avortement ou aux unions homosexuelles, par exemple – mais au fait, fondamental, que la société est impossible sans la famille, qui est perçue elle-même comment étant l’institution de la liberté. Deux citations peuvent illustrer ces aspects. La première est extraite de l’essai de Chesterton sur le divorce : « Les ennemis de la démocratie veulent désagréger la morale sexuelle, car, par leur structure, les petits noyaux familiaux ressemblent aux petites nations. Comme elles, c’est le cauchemar de l’esprit de haute envergure qui rêve d’empire. Bref, ce que l’on craint, au sens le plus littéral du mot, c’est l’autonomie. »

    Dans Le Monde comme il ne va pas (éditions de l’Age d’Homme), il écrit encore :« On peut dire que cette institution qu’est le foyer est l’institution anarchiste par excellence. C’est-à-dire qu’elle est plus ancienne que la loi, et qu’elle se tient à l’écart de l’État. De par sa nature, elle est revigorée ou corrompue par des forces indéfinissables issues de la coutume ou de la parenté. Cela ne veut dire pour autant que l’État n’ait pas autorité sur les familles : dans de nombreux cas qui sortent de l’ordinaire, on a recours, et il le faut, à cette autorité de l’État. Toutefois, l’État n’a pas accès à la plupart des joies et des chagrins familiaux, ce n’est pas tant que la loi ne doive pas interférer mais plutôt qu’elle ne le peut. Certains domaines sont trop éloignés de la loi, d’autres en sont trop proches ; il est plus facile à l’homme de voir le Pôle Nord que de voir sa propre échine. Des affaires sans importances et immédiates seront tout aussi difficiles à gérer que d’autres, plus importantes et lointaines. Les vraies peines et les vraies de la famille en sont un parfait exemple. Si un bébé réclame la lune en pleurnichant, le gendarme ne pourra pas plus aller la lui décrocher qu’il ne pourra le calmer. »

    http://fr.novopress.info/178363/capitalisme-essentiellement-anti-familial-aux-yeux-chesterton-entretien-philippe-maxence-23/