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culture et histoire - Page 1462

  • La vengeance de l’histoire et de la géographie

    Les Ve Assises nationales de la Recherche stratégique se sont tenues le 21 novembre dernier à l’école militaire devant plus de 1 200 personnes, sur un thème d’actualité : “Mondialisation Politique et religions : Affrontements et perspectives”. Des drames, l’actualité n’en a pas été avare ces dernières semaines. Nous le pressentions depuis longtemps. Affrontements interconfessionnels, dérives sectaires, régressions obscurantistes, actions terroristes menées par des individus se revendiquant d’une cause sacrée…

    Par Alain Bauer

    Les États modernes sont aujourd’hui confrontés à des violences, et notamment des violences à connotation religieuse qui, au plan international, créent autant de fractures d’un monde en déséquilibre permanent.

    On ne peut échapper, pour ouvrir des assises portant ce titre, à la traditionnelle citation de référence. Malraux (car qui d’autre…) aurait dit : “Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas”.

    Cette filiation n’est pas exacte. L’emblématique ministre de la Culture du Général de Gaulle ne l’a ni dit, ni écrit, et en a même récusé publiquement la paternité en 1975 : “Je n’ai jamais dit cela, bien entendu, car je n’en sais rien. Ce que je dis est plus incertain. Je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire”.

    Mais rien n’y fait. Comme le rappelle Pierre Assouline, des gens très sûrs d’eux resservent régulièrement la phrase à tout propos. Impossible d’y échapper dès que le sujet est dans l’air. Avec des variantes – “mystique” ou “spirituel” – apparaissant en lieu de place de “religieux”.

    Le débat sémantique n’est pourtant pas sans intérêt et la place du spirituel, même laïque, du mystique, du religieux, de la part intime qui cherche la transcendance, pèse durablement sur l’action politique.

    Il arrive ainsi qu’on s’intéresse plus à Babylone qu’à Bagdad quand on décide d’une intervention en Irak. On redécouvre les empires disparus (Perse, Ottoman, Russie orthodoxe,…), on subit la vengeance de l’histoire et de la géographie quand on feint de ne pas comprendre les conflits contemporains.

    En matière criminelle ou terroriste, mais pas seulement, ce qui semble nouveau est le plus souvent ce qu’on a oublié. Ceci vaut aussi pour la question stratégique.

    L’adversaire, l’ennemi, ne va plus de soi. Le temps et l’espace se sont rétractés au rythme des réseaux sociaux.

    Les frontières tirées au double décimètre, les angles droits de la colonisation, n’ont pas fait disparaître les identités, les tribus, les obédiences. Elles n’ont fait que les masquer provisoirement.

    Et dans ce mitonnement des mondes qu’on croyait renvoyés dans les livres d’histoire d’avant-tablettes, nous voici brutalement, sauvagement parfois, exposés à nos fautes ou à nos actions.

    Il s’agit désormais d’essayer de comprendre pourquoi et comment la mondialisation modifie profondément les interactions pluriséculaires entre le politique et le religieux, induisant des bouleversements stratégiques dans la plupart des pays du globe. Tel est l’enjeu de nos travaux d’aujourd’hui.

    La mondialisation, c’est, bien sûr, d’abord une ouverture des frontières et une facilité de circulation sans commune mesure avec ce que les générations précédentes avaient connu. Pour le meilleur et pour le pire.

    Car la “marchandisation” du monde progresse, envahissant toutes les sphères de l’existence, y compris celles, intimes, du corps et du sacré.

    Les migrations déstructurent les repères sociaux de communautés entières.

    Les progrès des droits de l’homme et de la démocratie de marché se heurtent à de fortes résistances liées à des conservatismes et des replis identitaires virulents.

    Des individus de plus en plus nombreux se retrouvent livrés à leur propre liberté et se regroupent en de nouvelles “tribus” aux allégeances multiples, soumis à des injonctions contradictoires dans un monde aux incessantes mutations.

    En quête de “solutions” tant individuelles que collectives, ils subissent la concurrence à laquelle se livrent le politique et le religieux pour les mobiliser et parfois les contrôler, a minima autour de symboles et de repères moraux, mais aussi, de façon plus ambitieuse, autour de conceptions, différenciées pour être acceptables, de l’identité collective comme de la transcendance.

    De plus, les États occidentaux, affaiblis par les mutations du monde, tentent souvent de garder une part de leur autorité en disqualifiant le discours théologique dans le champ de la vie pratique et publique. Alors que, dans le même temps, les églises ne se privent pas de critiquer un relativisme des valeurs qu’elles considèrent inhérent à la modernité de nos sociétés ouvertes.

    La mondialisation ouvre ainsi, sous nos yeux, une nouvelle période de coexistence, pas nécessairement pacifique, du politique et du religieux, en mettant en tension ces éléments essentiels du “vivre ensemble”.

    Régis Debray, toujours plus fécond et plus précis, est allé plus loin dans l’analyse de ce qui fait aujourd’hui crise et chaos autour de la dilution des appartenances dans un grand tout qui ne peut, par l’échange des marchandises, répondre aux besoins humains d’identité et d’appartenance :

    “Il n’était pas prévu par nos maîtres-penseurs que le supposé ‘village global’ du XXIe siècle pût voir tant de villageois s’entre-tuer, tant de quartiers en venir aux mains. La diffusion du savoir, des bibliothèques, du télégraphe et des machines à vapeur était supposée mettre fin à la tour de Babel. C’était le credo de base des Lumières, ce que nous avaient annoncé Voltaire et Victor Hugo, et dans la foulée les prophètes du management et du désenchantement du monde (Karl Marx ou Marx Weber, Jean Monnet ou JJSS).

    Où est la surprise ?

    Dans le fait qu’à la mondialisation techno-économique correspond une balkanisation politico-culturelle, porteuse d’insurrections identitaires où la sacralité a changé de signe.

    Le défoulement, le déferlement des arriérés historiques, peuvent s’entendre comme les conséquences même de l’uniformisation technique de la planète. Le surinvestissement des singularités locales compensant le nivellement des outillages, la carte bleue fait ressortir la carte d’identité et l’appétence de racines.

    Comme si le déficit d’appartenance appelait une surenchère compensatoire”.

    Comme Robert Muray le rappelait dans son formidable XIXe siècle à travers les âges, nous avons toujours l’impression que la science remplace la superstition. Et que le progrès va de pair avec la restriction de l’espace religieux. En fait, il semble bien que les deux processus d’expansion soient concomitants. L’accélération de l’uniformisation globalisante génère mécaniquement un retour aux sources de la tradition et de la coutume (quitte parfois à en inventer qui n’existaient pas, pour compenser la perte des repères subie).

    Ce double mouvement se révèle donc à la fois symétrique et contraire, créant une tension que le message rabâché du lendemain qui chante ne peut plus réduire.

    Le symbolique est donc naturellement de retour. Et sa dimension ne permet pas la seule normalité anaphorique dans la réponse à la désillusion, au désespoir, au mépris ou à la colère qui monte partout, et pas seulement en Occident.

    Le message gaullien ou churchillien n’était pas seulement construit dans la résistance ou la volonté. Il s’appuyait aussi sur une mise en forme, une mise en scène, qui en renforçait le contenu et en permettait la crédibilité. Distance, rareté de l’apparition publique, incarnation souveraine constituaient le cœur d’un rituel accepté par le plus grand nombre au nom de l’indispensable gestion politique de la transcendance d’État.

    Le religieux, le spirituel, la foi ou la croyance ne nous rattrapent pas, en concurrence avec les autres symboles civils ou laïques. Ils meublent simplement le vide laissé par le désenchantement du politique.

    En 1927, le grand physicien et fondateur de la mécanique quantique Werner Heisenberg définissait ce qu’il avait d’abord appelé le principe d’incertitude, selon lequel il est impossible de connaître avec précision à la fois la position et la vitesse d’une particule. On crut pendant longtemps que le problème relevait de la qualité du processus d’observation, avant de découvrir qu’il s’agissait plus fondamentalement d’une propriété essentielle de la matière Il le remplacera plus tard par le principe d’indétermination.

    Il est temps, en matière stratégique, de revenir ainsi aux propriétés fondamentales de l’Histoire. Il n’y a ainsi pas – et ne peux y avoir – de choc de civilisations. Il ne peut y avoir qu’un choc des incultures. Et il est largement temps de rappeler une fois de plus que la laïcité n’a jamais constitué une excuse à l’ignorance. Des sciences comme des religions.

    lenouveleconomiste.fr

    http://fortune.fdesouche.com/363637-la-vengeance-de-lhistoire-et-de-la-geographie#more-363637

  • Encyclopédie Universalis contre Wikipédia

    La vérité, qu'elle soit scientifique, technique ou historique n'est pas soluble dans la démocratie. Galilée avait raison, Einstein avait raison, chacun seul contre tous.

    L’Encyclopédie Universalis rencontre des difficultés. Wikipédia l’aurait mise à mal.

    Cette idée d’encyclopédie participative, où chacun apporte son savoir, peut sembler séduisante. Elle est construite sur l’hypothèse que chaque expert dans un domaine va partager son expertise avec le plus grand nombre.

    Que se passe-t-il en réalité ?

    Quand vous essayez de rechercher des renseignements sur des sujets techniques ou scientifiques non sujets à polémique, vous arrivez, si vous avez un minimum de bases, à trouver ce que vous cherchez. Si vous n’avez aucune base scientifique, soit vous ne chercherez pas, soit vous ne trouverez pas les explications adaptées à vos connaissances. Parce que les articles n’ont, en général pas le caractère didactique d’un manuel scolaire ou d’un livre de vulgarisation. D’où la nécessité d’une formation scolaire solide, pas seulement de cours d’utilisation des tablettes.

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  • Nouveau disque du Chœur Montjoie Saint Denis

    Le dernier-né du fameux Chœur Montjoie St Denis vient de sortir !

    Intitulé « Chants de France VII », il comporte 15 chants (titres ci-dessous) et est accompagné d’un livret de 24 pages en couleur, comprenant les textes des chants, des notices historiques et de nombreuses illustrations. Préface du général (2s) Marc Paitier.
    Pour l’acheter en ligne, cliquer ici.
    Pour retrouver toutes les productions du Chœur, cliquez ici.

    1. CAVALERIE BOURGUIGNONNE – 2. LA LÉGENDE DE SAINT NICOLAS – 3. LE PETIT JÉSUS EST NÉ – 4. LE CRY DE MONTBÉLIARD – 5. DE CHIN DZAQUE – 6. FANFAN LA TULIPE – 7. NOUS ÉTIONS TROIS CAMARADES – 8. FLEUR D’ÉPINE – 9. LES TROIS DRAGONS – 10. LA MONTAGNE – 11. EDELWEISS – 12. MONTAGNES PYRÉNÉES – 13. SAMBRE ET MEUSE – 14. LES AFRICAINS – 15. LA COLONNE.

     

    http://www.contre-info.com/

  • Sortie prochaine de "Dominique Venner, soldat politique"

    Venner 2.jpg

    Le geste fatal de Dominique Venner avait une dimension politique…  Il avait une dimension politique parce que Venner est resté toute sa vie un soldat politique.

    Bien sûr son engagement prit des formes différentes au cours des années. Mais l’idéal est toujours resté le même. Venner savait que la fidélité en politique ne consiste pas à toujours faire la même chose, mais de faire des choses qui vont toujours dans le même sens.

    Dans cet essai fort bien documenté, Basile Cerialis, étudiant passionné par les idées nationalistes et identitaires, analyse l’engagement politique de Dominique Venner de Jeune Nation, au milieu des années 50, jusqu’à son ultime message du 21 mai 2013, jour de sa mort.

    Visionnaire dans bien des domaines, le fondateur d’Europe Action mérite que son combat ne retombe pas dans l’oubli. C’est ce à quoi Basile Cerialis s’est attaché dans cet ouvrage.

    Dominique Venner, Soldat politique, Basile Cerialis, Les Bouquins de Synthèse nationale, 170 pages, 20 €

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Reportage: Une folie de Néron

    Résumé:

    En 2009, des fouilles réalisées par une équipe d’archéologues franco-italienne sur le mont Palatin, à Rome, remettaient partiellement au jour les vestiges d’un édifice néronien remarquable. Il s’agit d’une construction de plan circulaire extrêmement puissante, qui servait de support à un aménagement, qui a été entièrement démantelé dans l’Antiquité. De ce dernier, il ne reste que quelques empreintes, correspondant apparemment à un mécanisme ayant servi à assurer la rotation d’un plancher. La forme du soubassement et les traces observées semblent faire écho à la description que donne l’écrivain Suétone de la principale salle à manger du palais de Néron. Le biographe de l’empereur affirme en effet que cette salle à manger était ronde et qu’elle tournait jour et nuit en imitant le mouvement du Monde. Les recherches doivent être poursuivies sur le terrain, mais il est déjà possible de proposer des restitutions de la forme du bâtiment et de son fonctionnement.

    Chercheur/auteur(s) : Françoise VILLEDIEU 
    Réalisateur(s) : PAUL RAMBAUD 
    Producteur(s) : Jean-Jacques GUÉRARD - production CNRS IMAGES 
    2013 / France / 10 minutes

    Voir le film ICI

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/archive/2014/11/28/reportage-une-folie-de-neron-5499259.html

  • Le défenseur de la liberté et de la propriété privée

     

    Pour commmander "De la Propriété … du communisme, du socialisme et de l'impôt" par Adolphe Thiers aux Éditions du Trident

    Contrairement à ce qu'un Piketty  prétend combattre, campant dans sa posture de nouveau Marx, les Français sont profondément attachés à l'héritage. Car, contrairement à ce que leur serinent quotidiennement les bien pensants, la grande majorité de nos concitoyens aspire encore plus profondément à la propriété.

    Ainsi, on doit rappeler que l'Hexagone comptait, en 2006, 57,2 % d'habitants propriétaires de leur logement, plus un pourcentage non négligeable de locataires possédant par ailleurs des biens immobiliers, ce chiffre augmente de 0,3 point par an environ : il était de 50,7 en 1984. Durant la même période, la surface moyenne de ces appartements était passée de 82 m2 à 91 m2. Quant à la dimension des maisons individuelles elle avait augmenté en 20 ans de 10 m2.

    La diabolisation de l'idée de propriété privée vise tout particulièrement son plus remarquable défenseur en la personne d'Adolphe Thiers (1797-1877). Fondateur et premier président en 1871 de la Troisième république, il considérait "qu'elle serait conservatrice ou qu'elle ne serait pas".

    Ah certes, cet auteur jouit d'une très mauvaise presse à gauche. Raison de plus pour s'y intéresser. On voit en lui l'homme politique : ministre de Louis-Philippe, dont il se détacha, opposant libéral au Second empire, et, au lendemain du désastre de 1870, chef de l’État.

    Le très néfaste Clemenceau, blanquiste et communard en 1871, a grandement contribué à sa légende noire. Ancien maire de Montmartre durant la Commune, il décrivit le chef du gouvernement d'alors comme "le type même du bourgeois cruel et borné". Costume injuste en vérité, taillé pour des dizaines d'hivers.

    Défenseur, sous tous les régimes, des libertés parlementaires, quand Thiers disparaît, en 1877, l'opinion française salue en lui, à juste titre, le libérateur du territoire.

    Mais son livre "De la Propriété, du communisme, du socialisme et de l'impôt", réédité aux Éditions du Trident, nous le montre sous un autre jour, celui d'un grand théoricien. Il l'avait écrit, dès 1848 pour répondre aux sottises et aux utopies des socialistes et des communistes, jugeant d'ailleurs ceux-ci plus logiques que ceux-là. 

    Historien plus encore que juriste et journaliste, il aura publié successivement, de 1823 à 1827 une immense "Histoire de la Révolution", puis, de 1845 à 1862, il écrira son "Histoire du Consulat et de l'Empire", au total 25 volumes.

    Dès 1833, il est élu à l'Académie française, en hommage à ces travaux.

    Très en avance sur les historiens de son temps, ce libéral conservateur y soulignait en effet l'importance des faits économiques.

    En 1848, il est un des chefs et l'un des principaux théoriciens du "parti de l'ordre". Il constate les dégâts des révolutionnaires quarante-huitards et s'oppose au renouvellement des calamiteuses expériences utopistes.

    Ce fut à ce titre, et à ce moment de l'histoire, sous la Deuxième république, qu'il publia cet essai. Il dy émontre que le Droit de propriété constitue le fondement de l'ordre social, de la prospérité comme des libertés. Or, celles-ci aujourd'hui comme hier, sont attaquées par les idées de gauche. Elle est également rongée par l'impôt.

    Doit-on tenir ce débat pour inactuel ?

    "De la Propriété … du communisme, du socialisme et de l'impôt" un livre de 328 pages au prix franco de port de 25 euros

    →Pour commmander ce livre aux Éditions du Trident

    http://www.editions-du-trident/catalogue#thiers

    http://www.insolent.fr/