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Nos dirigeants n’ont plus le pouvoir de garantir le bien commun

Nos dirigeants n’ont plus le pouvoir de garantir le bien commun

En France, tout le système politico-médiatique conspire à nous faire croire que nos gouvernants gouvernent et que nos présidents président, conformément au texte de la Constitution de 1958. Personne, comme dans le conte d’Andersen, n’ose dire que le roi est nu, c’est-à-dire que nos gouvernants n’ont plus le pouvoir de garantir le bien commun au sein de la zone euro. Et, par conséquent, que les élections ne servent progressivement plus à rien dans l’Union européenne. C’est le grand secret que tous s’efforcent de nous cacher, mais de plus en plus difficilement.

La fiction du pouvoir

Les institutions nous font vivre dans un univers de fiction, comme si nous étions encore dans la France des années 1970.
Comme on fait défiler nos soldats le 14 juillet pour faire croire que nous avons encore une armée à même de garantir notre indépendance, alors que nous nous soumettons à l’OTAN, qui veut nous engager dans des conflits qui ne sont pas les nôtres. Comme on n’a de cesse d’invoquer une République dont on a trahi toutes les valeurs fondatrices.
Ceux qui sont « au pouvoir » nous font croire qu’ils prennent des décisions, alors que la réalité du pouvoir a fui les palais nationaux. Car aujourd’hui, les vrais décideurs résident à Bruxelles, à Francfort, à Berlin, à Washington, dans les prétoires, dans les salles de rédaction, dans les lobbys et dans les organes dirigeants des grandes entreprises mondialisées. Pas à Paris.

La monnaie ? De la compétence de la BCE. La politique commerciale ? De la compétence de la Commission européenne. L’immigration ? C’est l’affaire des juges. Les frontières ? Ce ne sont plus que des passoires. La défense ? C’est l’OTAN qui décide. L’économie et la finance ? Elles sont dérégulées. Et tout à l’avenant.
Pendant que nos parlementaires font mine de voter les lois, alors que pour l’essentiel ils transcrivent des directives de l’UE et qu’ils ne peuvent voter que ce que le Conseil constitutionnel et les juges, inamovibles et irresponsables politiquement, autorisent.
Les prétendus « pouvoirs publics » n’ont plus de pouvoir.

Le pouvoir de la fiction

En réalité, ceux qui sont « au pouvoir » ne peuvent plus agir qu’à la marge : ils ne peuvent qu’aller dans le sens des orientations et de l’idéologie de l’UE. Ils peuvent accélérer (comme on le voit, par exemple, en matière « sociétale ») ou freiner (beaucoup plus rarement), mais pas changer de direction. Sinon, ils seraient chassés du pouvoir et de ses avantages.
C’est pourquoi également nos gouvernants sont devenus des perroquets communicants : de vrais moulins à paroles, tel Emmanuel Macron soliloquant pendant des heures lors du prétendu Grand Débat national de 2019, pour faire oublier qu’ils ne sont plus en mesure de faire quoi que ce soit de positif.
C’est pourquoi aussi les présidences deviennent des « quinquennats pour rien » : des quinquennats où il ne se produit rien de bon pour les Français.

Mais ceux qui sont « dans l’opposition », hélas, trompent aussi : en faisant croire qu’une fois élus, ils feront entrer leurs belles promesses dans la réalité. Alors qu’à leur tour, ils subiront le même carcan idéologique et institutionnel de l’UE.
Car, pour réaliser leurs programmes, il faudrait renverser la table, ce qu’ils ne semblent pas prêts à faire en réalité. Et s’ils promettaient de le faire, tout le Système se liguerait pour empêcher leur élection, comme on vient de le voir encore récemment en Roumanie.

La fin programmée de la souveraineté politique

On a caché au peuple français que les transferts de souveraineté accomplis au profit de l’UE, imposés le plus souvent à la population par divers subterfuges comme le Traité de Lisbonne, ne nous rendaient pas « plus forts », comme le disait la propagande, mais qu’ils vidaient progressivement de son sens la politique dans les pays de la zone euro. C’est cela aussi, le Grand Secret.
Et le projet de supprimer le droit de veto des États, porté par les européistes, détruirait complètement les fondements de toute souveraineté politique nationale, donc de toute démocratie.
Tel est bien sûr « l’agenda » – comme ils disent – des artisans de cette « construction européenne » qui veut mettre fin au politique et donc à la souveraineté des peuples, pour imposer leur domination sans limite. Au nom de la vieille utopie de la rationalité et de l’administration des choses.

Un gouvernement de satrapes

Aujourd’hui, nos gouvernants ne sont plus que les satrapes d’un Système opaque, car il n’a même pas la qualité ni la présence d’une fédération ni d’un empire.
On nous cache que nos gouvernants non seulement n’ont plus la volonté, mais surtout plus la capacité de faire ce que veut la population. Ni d’assurer sa prospérité et sa continuité. Ni de la protéger. Comme l’écrit significativement l’ancien commissaire divisionnaire Maurice Signolet dans son dernier essai : La police ne peut plus rien pour vous. Mais ce constat s’applique de nos jours à presque tous les domaines de l’action publique.
Nos satrapes ne sont là que pour assurer un certain ordre, pour empêcher toute révolte de la population et toute remise en cause de l’agenda mondialiste « européen ». Pour « taper sur les Français » qui manifestent, comme Emmanuel Macron le fit lors du mouvement des Gilets Jaunes ou lors des rassemblements contre la politique covidienne, contre la réforme des retraites ou contre la délinquance d’origine étrangère.
Car le chaos ne gêne pas les satrapes s’il permet de sidérer encore plus la population, pour mieux la soumettre. C’est pourquoi cet ordre prend la forme d’une anarcho-tyrannie de plus en plus insupportable.

Une idée neuve : le pouvoir au peuple

Mais bonne nouvelle : il devient de plus en plus difficile de préserver ce Grand Secret.
Tout le monde voit désormais, en effet, les résultats de l’impuissance verbeuse de nos gouvernants : les usines qui ferment, la délinquance qui progresse, les services publics qui ne fonctionnent plus, l’immigration qui ne s’arrête pas, les dettes et les impôts qui augmentent, l’islamisation qui avance, les risques de guerre qui se multiplient…

De plus en plus de Français voient que le roi est nu et qu’il ne dispose finalement que d’un pouvoir de nuisance. D’où l’image de plus en plus catastrophique de ces « dirigeants » qui ne dirigent rien.
Et comme ce pouvoir n’est fort qu’avec les faibles, il est donc temps de montrer sa force.
C’est pourquoi prendre le pouvoir pour redonner du pouvoir au pouvoir redevient progressivement une idée populaire et neuve en France.

Michel Geoffroy

https://www.polemia.com/nos-dirigeants-nont-plus-le-pouvoir-de-garantir-le-bien-commun/

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