
Dans la série « Destruction d’une culture commune à tous les Français », il faut y rajouter, en cette funeste semaine, l’épisode de l’introduction de la discrimination positive dans les grandes écoles.
Qu’on le veuille ou non, ces grandes écoles françaises où l’on rentre après deux ou trois années de classes préparatoires, c’est-à-dire de travail intensif, sont une spécificité bien française : elles visent, depuis des siècles, à créer une élite industrielle, professorale ou managériale. On pourra, bien sûr, s’insurger contre une certaine forme de reproduction sociale – la majorité de ces étudiants viennent de classes sociales privilégiées, du moins culturellement -, on pourra aussi, bien sûr, regretter que ces écoles prestigieuses forment des esprits selon « un moule », un modèle dominant peu propice à l’éclosion de personnalités originales, novatrices ou à contre-courant.