Les anglais n’ont aucune leçon à donner à personne, eux qui ont tout misé sur la financiarisation et la dérégulation. Même après avoir détruit toute l’économie anglaise, la City continue aujourd’hui à se gaver. Cameron et toute la clique politique sont tenus de suivre leurs maîtres en imposant des réformes qui vont plonger le Royaume-Uni dans le chaos et la misère. Le monde thalassocratique a été une catastrophe économique et géopolitique, comme l’a bien démontré Carl Schmitt.
Le torchon de The Economist est à l’image de son fondateur :
« James Wilson, était un fabricant de chapeaux, qui croyait au libre-échange, à l’internationalisme et à un minimum d’intervention de l’État, sur les marchés en particulier. Il a créé le journal en 1843 pour faire campagne contre des lois protectionnistes (Corn Laws). Bien que celles-ci fussent abolies en 1846, le journal perdura, restant fidèle aux idées libérales de Wilson. The Economist affirme nettement son soutien au libre-échange et à des marchés libres. (1) »
Et ça continue :
« Partisan de l’intervention américaine au Vietnam, il a également soutenu et épousé certaines causes libérales en se montrant favorable à la décolonisation, la légalisation de la consommation de drogues, adversaire de la peine de mort, militant pour le mariage homosexuel. Il a clairement affiché son opposition au traité constitutionnel européen au nom du libéralisme. »
Ce journal est donc moderniste, non-conservateur et mondialiste. Il est à l’image du libéralisme-libertaire : on ouvre les frontières aux capitaux, aux personnes et aux marchandises et on détruit toutes les structures traditionnelles – religion, valeurs, culture et histoire –, afin de créer un espace transnational avec des citoyens du monde sans patrie, ni culture consommant bêtement ce que leur prescrit l’autorité mondiale qui s’incarne aujourd’hui dans l’Union européenne, créée avec la bénédiction du département d’État américain.
Cet article est une insulte à la France et à ses traditions. The Economist a fait son fonds de commerce dans la calomnie permanente envers la France.
Quant aux solutions proposées, elles sont ridicules et dénotent la totale incompétence en matière d’économie de ce pauvre journaliste. Il ne parle ni du protectionnisme, ni de l’abandon de l’euro, ni de l’immigration, ni du pouvoir incessant du cartel bancaire et financier.
Il se borne à saluer l’euro, monnaie qui a détruit l’économie française, dont les Tchèques ne veulent même pas, à exiger plus de transferts de souveraineté à des instances non-démocratiques qui se foutent de l’avis des peuples et à taxer encore moins les entreprises françaises sans évoquer les PME (alors qu’il faut distinguer PME et grandes entreprises).
Avec ces solutions, la pauvreté s’accroîtra, la France disparaîtra peu à peu pour devenir une colonie sous l’égide des « gauleiter » européens ou technocrates illégitimes de l’UE, et le niveau de vie des Français va tendre vers celui des Chinois.
Comme Paul Bairoch l’a justement démontré dans Mythes et paradoxes de l’histoire économique, les économies française, américaine et allemande se sont développées grâce au protectionnisme. À chaque retour à au libre-échange, elles se sont effondrées. Le libre-échange n’a fonctionné qu’au Royaume-Uni, ce qui est dû à sa géographie et à son empire thalassocratique. Les continentaux doivent revenir au nomos, selon la terminologie schmittienne, car les solutions étrangères ne fonctionnent pas dans des pays de culture, de religion et de géographie différentes.
Antoine S. http://www.egaliteetreconciliation.fr