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L'UMP, ou l'issue tragique d'une union opportuniste

 Editorial de Steeve Briois, Secrétaire Général du Front National (23 novembre 2012)

On a trop peu rappelé ces derniers jours les fondements et les origines de l’UMP.

L’UMP est fondée au lendemain du second tour de l’élection présidentielle de 2002 qui a vu s’opposer Jacques Chirac et Jean-Marie Le Pen sous le prétexte opportuniste d’une « lutte contre l’extrême-droite ». Plus concrètement, l’UMP est surtout dès sa création une entreprise de destruction de la pluralité de droite, une entreprise de terreur qui a trouvé ses sources dans l’arnaque anti-frontiste.

Dès lors, les mouvements minoritaires de droite n’ont plus eu d’autre choix que de baiser la bague des pontes de l’UMP et de faire allégeance, comme on prête serment au Parrain. De là à accréditer la comparaison faite par François Fillon entre l’UMP et une mafia, il n’y a qu’un pas que ce mouvement a largement franchi depuis dimanche dernier.

L’UMP s’est de toute façon rendue maîtresse dans l’art de jouer avec les modes de scrutin, de les faire à sa convenance, de les contester quand ils ne vont pas dans son sens. Les dirigeants de l’UMP ont toujours été opposés à la proportionnelle, même à dose homéopathique.

En 1986, après l’élection de 35 députés du Front National à l’Assemblée Nationale, l’une des premières mesures du gouvernement Chirac avait déjà été de revenir en urgence au scrutin majoritaire.
On a ensuite pu constater la maîtrise de cette famille politique dans l’art du tripatouillage des scrutins. Des multiples redécoupages de circonscriptions favorables à l’UMP et au PS, comme le dernier opéré par Mr Marleix, à la scandaleuse réforme territoriale proposée par Sarkozy qui mettait fin au scrutin proportionnel pour les élections régionales, on peut dire que l’UMP a une conception très particulière de la démocratie représentative.
Entre temps il y aura évidemment eu le scandaleux Traité de Lisbonne, qui passait outre la volonté du peuple qui s’était manifestée très clairement en défaveur du traité prévoyant une constitution pour l’Europe en mai 2005.

Aujourd’hui, c’est sa propre élection interne que l’UMP arrive à vicier, à entacher de manœuvres diverses et de fraudes. Alors que la logique et la bienséance auraient voulu que Jean-François Copé ne reste pas secrétaire général de l’UMP tout en étant candidat à sa présidence, ce dernier n’a pas semblé gêné aux entournures et a clairement utilisé les moyens du mouvement pour faire campagne. Lors de sa campagne interne, le Front National avait soigneusement évité tout mélange des genres, et c’est tout à l’honneur de ses dirigeants, avant tout motivés par l’intérêt supérieur de la Nation et de nos compatriotes, avant toute considération égoïste.

C’est là tout ce qui nous différencie de toutes les autres formations politiques.

Le Front National reste avant tout ce grand syndicat de défense des intérêts de la France et des Français, un pôle de rassemblement des patriotes dans toute leur diversité, qu’ils viennent de la gauche ou de la droite, clivage aujourd’hui totalement désuet de par la nature des enjeux auxquels nous sommes confrontés.

L’UMP, comme le PS il y a 4 ans, nous montre l’exemple de ce qu’il ne faut surtout pas faire dans la vie interne d’un mouvement, à la fois pour le respect des militants et adhérents, mais aussi pour celui des électeurs et compatriotes de tout bord.
C’est parce qu’une démocratie interne saine est révélatrice de la capacité à gouverner que le Front National a toujours eu à cœur d’être irréprochable et de toujours respecter le choix de ses adhérents.
Bruno Gollnisch a su rappeler hier le caractère incontestable et unanime de la désignation de Marine Le Pen à la Présidence du Front National, cela l’honore et le distingue tant de Jean-François Copé que de François Fillon.

J’avais prévenu au lendemain de la présidentielle de l’implosion qui guettait l’UMP. Les mariages d’amour et de passion peuvent durer, les mariages de raison et de circonstances finissent toujours par d’atroces divorces et des règlements de compte.

A l’heure où l’élection de Jean-François Copé est plus que litigieuse et incapable de fédérer, j’invite tout naturellement les patriotes désireux de s’investir dans l’action publique et d’être entendus et considérés par les acteurs politiques de leur pays à nous rejoindre, au Front National, derrière Marine Le Pen. Nous, nous saurons leur rendre leur dignité !

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