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Ni “excuse”, ni “repentance” ?

Ni « excuse » ni « repentance »  ne seront formulées par l’Etat Français a affirmé hier François Hollande  au premier jour de sa visite d’Etat en Algérie,  à la tête d’une délégation de 200 personnes, dont  de nombreux chefs d’entreprises.  Bien  sûr la question du Mali en proie à la déstabilisation islamiste sera au menu des discussions,  au même titre que  la construction près d’Oran d’une usine de montage de Renault susceptible de produire en  2014 au moins 25.000 véhicules par an. M. Hollande  a précisé   qu’il entendait dire  la « vérité  sur le système colonial », et  « préparer l’avenir ». « Préparer l’avenir »  quitte cependant à travestir la vérité historique comme  le président socialiste l’a  fait le 17 octobre dernier en donnant foi aux bobards propagés alors (toujours) par le FLN et le parti communiste sur le pseudo massacre  à Paris, le 17 octobre 1961, de centaines d’Algériens lors d’une manifestation FLN  interdite -http://www.gollnisch.com/2011/10/17/11647/

  Le chef de l’Etat a affirmé à Alger  son souhait d’ouvrir  « un nouveau chapitre », un « nouvel âge », dans la relation entre  les deux pays. Il a signé avec son homologue Abdelaziz Bouteflika ont mercredi soir une « Déclaration d’Alger sur l’amitié et la coopération entre la France et l’Algérie », notamment  pour distribuer des visas supplémentaires,  ouvrir  encore plus, à  nos frais,  l’accueil des étudiants algériens sur notre sol

 Une invitation à dépasser les vieux antagonismes  a-t-il précisé,  qu’il formulera de nouveau aujourd’hui devant les parlementaires algériens. D’ores et déjà  une dizaine de partis politiques algériens, dont quatre islamistes, ont dénoncé « le refus des autorités françaises de reconnaître, excuser ou indemniser, matériellement et moralement, les crimes commis par la France coloniale en Algérie. »

 Le Nouvel Obs le rapporte, une large majorité d’Algériens souhaite désormais une normalisation des relations avec  notre pays, 57% se disent favorables à une relation « exemplaire »  avec la France. En France une même enquête  d’opinion indique que  35% des sondés estiment que François Hollande ne devait pas présenter d’excuses à l’Algérie, 13% jugent qu’il devait le faire et 26% y était favorables à « condition qu’Alger présente des excuses au sujet des pieds noirs et harkis ».

 Alors Premier secrétaire du PS, M. Hollande avait déclaré que notre pays  devait « encore des excuses au peuple algérien ». Interrogé sur France 2 mercredi sur  le refus qui est désormais le sien d’en présenter,  il a répondu : « moi je suis président de la République, j’engage la France, je n’engage pas le parti (socialiste) ».

  PS qui lui, par a voix notamment d’Elisabeth Guigou, présidente de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée a déclaré « qu’en Algérie, le colonialisme a produit des tragédies qui ont broyé des gens. Je pense   que c’était en effet un système condamnable »

 Des relations pacifiées et normalisées avec l’Algérie sont du ressort des intentions  louables a déjà rappelé Bruno Gollnisch, mais on ne bâtit rien de solide et de viable sur le mensonge et sur la haine.

Haine de l’œuvre accomplie par la France en  Algérie  qui est encore enseignée, martelée aux jeunes Algériens dés l’enfance et à l’école du FLN au pouvoir. FLN  sous le règne duquel  200 000 algériens ont  tués pour avoir refusé le parti unique,  rappelons le au passage, FLN   que M. Hollande s’est engagé à aider   à intégrer l’Internationale socialiste… « l’organisation mondiale des partis sociaux-démocrates, socialistes et travaillistes… »

 Et il serait  stupide de nier que cette éducation-propagande  là n’est pas non plus sans incidence,  en France même,  sur  la « mentalité » de beaucoup d’Algériens  qui constituent la  plus forte communauté étrangère  vivant sur notre sol.

 La vérité c’est que la conquête française en 1830 a permis de chasser   d’Algérie  le colonisateur ottoman,  de mettre fin  aux raids de la piraterie barbaresque, de   libérer des dizaines de milliers d’esclaves. La vérité  c’est que la présence française a permis de soigner sa population  -un million en 1830 à plus de 10 millions d’habitants  en 1962 – de construire des  hôpitaux (160 en 1962), de multiplier les écoles sur tout le territoire, d’alphabétiser la population, de  transformer   ce pays  en friche en une  terre agricole riche et prospère. La France en Algérie ce fut aussi l’irrigation du  pays, la   construction de  12 barrages, de  23 ports, 23 aéroports, 34 phares,  la création d’un réseau routier de 54 000 kms.

Au nom de la réconciliation franco-algérienne,  M. Hollande rendra hommage aujourd’hui au militant indépendantiste  Maurice Audin dont une place  porte le nom à Alger  (comme  à Paris).  Jeune prof de maths  de 25 ans, marié père de trois enfants, Audin était  membre  du   Parti communiste algérien (PCA)  qui soutenait et aidait  les poseurs de bombes  qui tuèrent, mutilèrent  des dizaines de nos  compatriotes  civils, hommes, femmes et enfants pendant la bataille d’Alger   en 1957.   Arrêté à son domicile  par les paras à Alger le 11 juin de cette même année,  Maurice Audin ne fut jamais retrouvé.

 Certes,  rappelons le,  le drame des Français d’Algérie n’est pas de la seule responsabilité du FLN mais aussi du pouvoir gaulliste et des partis du Système dont les héritiers tiennent toujours aujourd’hui les rênes du pouvoir.  Un De Gaulle qui  en plein déni du réel et/ou d’une insensibilité criminelle, quasi pathologique,  à l’égard de la souffrance de ses compatriotes, affirma crânement  en public le 14 juin 1963 que l’exode des pieds noirs « s’est passé sans heurt,  sans drame et sans douleurs » !

 Un De Gaulle rapporte Alain Peyrefitte dans son livre de témoignage sur le « grand homme »  -« C’était De Gaulle », Arthème Fayard- qui,  après mars 62, alors  que  les  troupes  françaises  encore présentes ont l’ordre de  ne pas intervenir pour empêcher les massacres  de  civils,  cite un vers du poète latin  Lucrèce : « il est doux, quand les vents tourmentent les vagues sur la vaste mer, de contempler les épreuves d’autrui du haut d’un promontoire »…

Bref, le devoir de mémoire réconciliation ne  sauraient être  à sens unique. Et Bruno Gollnisch constate que si  l’Algérie FLN ne s’est jamais repentie pour les 150 000 harkis sauvagement torturés puis assassinés, ils ont été   livrés aux couteaux des égorgeurs  par  la    République Française et la fausse paix des Accords d’Evian.

 Faut-il rappeler notamment  le  témoignage du  révérend Père Michel de Laparre –voir le dernier numéro de La lettre de Veritas- sur la tuerie d’Oran le 5 juillet 1962, avec la complicité passive des autorités françaises. Une  journée au cours de laquelle « des centaines d’Européens » furent « étouffés dans des fours, gelés dans des frigidaires, crochetés aux Abattoirs, vendus dans des boucheries, sciés dans des menuiseries, découpés et mangés par des Mauresques arborant des ceintures de peaux. Des enfants ont  été ficelés dans des sacs de pommes de terre, jetés sur la chaussée, écrasés   par des camions ou aplatis contre des murs. Et combien de femmes et de jeunes filles ont subi les pires sévices, presque toujours jusqu’à la mort ! »

 L’Algérie FLN et  la France gaullo-socialiste de ces cinquante dernières années se sont entendues pour mettre une chape de plomb  sur l’assassinat de  13 000 pieds-noirs, victimes civiles,   disparues ou massacrées (lire l’ouvrage du capitaine M.L Leclair, « Disparus en Algérie » , aux éditions Grancher) dont plus de la moitié    après le 19 mars 1962, date théorique de la fin des hostilités.

Autant dire que Bruno Gollnisch ne se satisfait pas plus aujourd’hui  qu’hier,  des vrais mensonges des uns et les demi-vérités des autres.

http://www.gollnisch.com

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