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Descendants d'esclaves ou descendants de maîtres d'esclaves ?

A grand renfort de publicité médiatique, une Française d’origine guadeloupéenne Rosita Destival vient d’assigner l’Etat pour « crime contre l’humanité » en tant que « descendante d’esclave ». JYLG

Le site Negro news nous apprend que sa « généalogie est incontestable » et que le CRAN - Conseil représentatif des associations noires - la soutient.

Voilà une plainte bien dans l’air du temps. Les oligarchies médiatique et judiciaire raffolent de ces histoires en noir et blanc, où les Blancs sont noircis et les Noirs blanchis : les premiers parce qu’ils seraient coupables, forcément coupables, du « racisme » et de l’esclavage ; les seconds parce qu’ils en seraient victimes.

Au nom de ce principe il devient possible de faire payer les uns pour les autres. Ainsi, si l’Etat français était condamné, je devrais payer, en tant que contribuable, des « réparations » à Madame Destival et à ses  Brothers, ses frères et sœurs de race.

Je ne suis pas d’accord ! Car j’ai regardé ma généalogie. J’y ai trouvé des Bretons (de l’Argoat, l’intérieur des terres), des Bourguignons, des Italiens des Apennins : nulle part, nulle trace de maître ou de commerçant d’esclaves. Et d’ailleurs mes ancêtres ont dû attendre les années 1960 et les Trente Glorieuses pour connaître un début d’aisance. L’immense majorité des Français sont dans ce cas : ils n’ont pas à payer des réparations imaginaires pour des crimes hypothétiques que leurs ancêtres n’ont pas commis.

D’autant que ceux qui réclament des « réparations » ne sont pas blancs, bleus. Le CRAN prétend parler au nom des Antillais qui sont pour la plupart d’entre eux des métis, tout comme à l’évidence le sont les présidents successifs du CRAN, Patrick Lozès et Louis-Georges Tin. En tant que mulâtres, ils sont issus à l’origine de l’union d’un parent blanc et d’un parent noir, le plus souvent d’un maître blanc (ou de son fils) lutinant une jeune esclave noire plus ou moins consentante. On ne peut aujourd’hui que condamner de telles strausskahneries. Mais les faits sont là ! Ceux qui réclament bruyamment des dédommagements moraux et financiers sont peut-être des descendants d’esclaves mais ils sont aussi des descendants de… maîtres d’esclaves, et parfois d’ailleurs des descendants de commerçants d’esclaves : car s’il y eut du commerce triangulaire, c’est bien parce qu’on trouvait sur les côtes d’Afrique des Africains qui vendaient d’autres… Africains.

Il n’y a donc aucune raison de faire aujourd’hui payer des Français de souche dont les ancêtres sont parfaitement innocents de toutes ces choses et qui n’en ont en rien profité, à l’exception peut-être de quelques riches familles de Bordeaux, Nantes ou Le Havre.

Allons plus loin : toutes les civilisations ont pratiqué l’esclavage. Seuls les Européens l’ont aboli. Soyons fiers de notre passé. Balayons les délires de la repentance et les simagrées mémorielles !

Jean-Yves Le Gallou http://www.polemia.com
Ancien député européen, essayiste
Boulevard Voltaire.fr
11/01/2013

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