Le patron du Parti sociétaliste, Harlem Désir, a pris les accents les plus graves pour coller la chair de poule à ses potes et dénoncer une « alliance » FN-UMP (sic) ; l’inénarrable « spécialiste-du-FN » au Front de Gauche, le sans-culotte robespierriste Alexis Corbière a serré ses petits poings et a déploré dans un communiqué que «pour la première fois des députés UMP et FN font un projet de loi commun» (?). La raison de cette agitation ? Nous nous en faisions l’écho vendredi denier, le simple fait que Marion Maréchal-Le Pen ait cosigné une proposition de loi déposée par le député de la Droite Populaire Lionnel Luca demandant « la reconnaissance du génocide vendéen de 1793-1794 ». Une signature de l’élue FN qui ne relève pas du «calcul politique», mais d’un juste devoir de mémoire et de vérité.
Déjà en 1987, le groupe FN à l’assemblée nationale avait déposé un amendement en ce sens, visant à faire reconnaître les exécutions, les massacres planifiés et méthodiques commis en Vendée comme « un crime contre l’humanité ».
Jean-Marie Le Pen expliquait alors le souhait de l’opposition nationale, reprenant un vœu de Bruno Gollnisch, de voir « l’inscription dans la liste des crimes contre l’humanité qui sont inexpiables et qu’il est impossible de faire disparaître du souvenir des générations futures, l’abominable crime qui fut commis au nom de la Convention nationale, sous le régime de la Terreur institué par les Robespierre, les Couhon, les Saint-Just, et qui conduisit les Colonnes infernales du général Westermann et du général Turreau à raser les villages, à fusiller les hommes, à massacrer les femmes.»
Cette fois, la simple présence du nom de Marion au nombre des consignataires de la proposition de loi de M. Luca, et le tam-tam martelé par les consciences de gauche à ce sujet, ont entraîné la reculade des grands « courageux » de l’UMP.
Samedi, le député du Var, Philippe Vittel, a déclaré s’être senti « piégé » (sic) et a annoncé qu’il allait retirer sa signature ; idem pour le député UMP des Bouches-du-Rhône, Dominique Tian. Pour se faire bien voir des commissaires politiques des médias, M. Tian a même précisé au site Marsactu : «On doit être très clairs avec le FN, il n’y a pas de passerelle, pas d’alliance, pas de connivence, ce ne sont pas nos amis».
C’est cette lâcheté là, cette soumission à la dictature intellectuelle de la gauche, et plus largement de l’ensemble de la classe politicienne aux vœux et oukases des cénacles mondialistes, que rejettent de manière croissante nos compatriotes.
La quatrième enquête du CEVIPOF (baromètre annuel de la « confiance politique ») réalisée entre le 5 et le 20 décembre 2012 et publiée le 15 janvier, en partenariat avec l’institut Pierre Mendès-France et le Conseil économique, social et environnemental (Cese), est en tout cas révélatrice de ce ras-le-bol de l’idéologie dominante.
Alors que 68% des Français au terme de cette enquête, estiment désormais que « leurs enfants ne réussiront pas mieux qu’eux socialement », c’est le Front national qui représente le mieux l’opposition de droite (pour 35% des personnes interrogées) devant l’UMP du duo Copé-Fillon (33%) et l’UDI de Jean-Louis Borloo ( 23%).
Parallèlement, dans une France frappée par une crise que les partis du Système ne savent combattre, et dont les dirigeants ont bradé des pans entiers de notre souveraineté au profit d’entités supranationales, comme l’Europe de Bruxelles, le crédit des représentants des grandes institutions s’effondre.
A l’exception notable des maires (57% des sondés leur font « confiance ») qui, notamment dans les petites communes, sont perçus comme une autorité accessible, honnête, ancrée dans le réel et les problèmes du quotidien.
A contrario, le Premier ministre devient la figure à laquelle les Français font le moins confiance. Seuls 28% d’entre eux lui accordent leur crédit, c’est moins que pour les députés européens (30%), les députés (40%), les conseillers régionaux (41%), et généraux (43%).
Enfin, relevons que 52% des Français interrogés se disent en faveur du « mariage homosexuel » (en baisse de 8 points par rapport à 2011), tandis qu’un électeur de gauche sur quatre y est opposé.
45% des sondés (+ 10 points par rapport à l’an dernier) estiment qu’il faudrait « rétablir la peine de mort » ; 65% des personnes interrogées (+16 points que l’an dernier) estiment qu’il y a « trop d’immigrés en France », opinion partagée par 45% des électeurs de François Hollande du second tour. Là curieusement nous attendons toujours le communiqué d’Harlem Désir pour s’indigner de ce résultat…