Depuis le Mercredi des Cendres, les évêques de Cameroun font prier lors de chaque messe pour le respect de la vie et de la famille humaine. Extraits :
« Père infiniment bon, pour fonder la famille humaine, tu as créé l’homme et la femme, Différents et complémentaires. A eux et à eux seuls,Tu as donné la grâce de s’unir par amour dans le mariage et de procréer naturellement.
« Donne à chacun de nous et à notre monde, De respecter le sens sacré de la sexualité et du mariage Entre l’homme et la femme.
« Dieu riche en miséricorde, pardonne les péchés commis contre la vie : l’avortement provoqué, l’inceste, la pédophilie, et l’homosexualité. Sauve de la destruction de la famille humaine que tu as créée par amour. Donne à chacun de nous et à notre pays le Cameroun, la grâce de respecter ton dessein concernant la famille et la vie humaine. »
Voilà qui est inhabituel de clarté, par les temps qui courent… Cette prière n’est d’ailleurs possible que dans un contexte d’aussi grande franchise de la part des responsables de l’Église catholique au Cameroun.
Le 13 janvier dernier, s’exprimant au nom de tous ses confrères évêques, Mgr Atanga, président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun a signé le texte que je reproduis in extenso ci-dessous pour que nous puissions prendre la mesure du glissement du langage sur ces questions dans les pays « développés » : y a-t-il beaucoup de prélats qui oseraient des termes aussi directs ? Ce texte est long, mais il mérité d’être lu car il donne un bon aperçu de ce que nous n’entendons plus guère, et de ce qui sous peu pourrait devenir une forme d’expression hors-la-loi. Jugez plutôt :